CHAMPION

80. JOUR J

Karren : Ma chérie tu es magnifique ! s'exclama ma mère.

Je souris jusqu'aux oreilles.

Moi : C'est vrai ? demandai-je en tournant sur moi-même.

Karren : T'es ravissante, même ! Je suis si fière de toi, fit-elle en portant ses mains à son visage pour cacher ses larmes.

Je l'enlaçai et caressai son dos avec ma main pour la rassurer.

Moi : Tout va bien se passer, murmurai-je.

En vérité, ma mère était beaucoup plus nerveuse que moi aujourd'hui et elle n'arrêtait pas de me poser des tonnes de questions.

... : J'peux rentrer ? demanda une petite voix derrière moi.

Je me retournai et mon sourire s'agrandit encore plus quand je vis ma meilleure amie dans l'encadrement de la porte.

Maëva : J'ai quand même le droit de voir la mariée avant tout le monde, rit-elle, wow !

Je fis quelques pas pour combler le vide qui nous séparait et la prit dans mes bras.

Maëva : J'suis tellement excitée ! J'ai l'impression que c'est moi qui vais épouser l'homme de ma vie, dit-elle en sautillant.

Karren : Plus que quelques mois à attendre pour toi, lui dit-elle en lui adressant un clin d'œil.

Maëva : Ce sont les mois les plus longs de ma vie, se lamenta-y-elle en triturant sa bague de fiançailles.

Les coiffeuses et maquilleuses vinrent rectifier les derniers petits détails de ma mise en beauté alors que je continuais mes commérages avec ma mère et Maëva.

... : Laissez-moi avec ma fille maintenant, rit une voix derrière nous.

Moi : Papa !

Je me levai de ma chaise pour aller l'embrasser et le câliner. Cela faisait des mois que je ne l'avait plus vu. Il avait un très grand poste dans une grande entreprise et voyageait énormément.

Karren : Pas de problème, Johann, déclara ma mère en se dirigeant vers la sortie, je t'aime, me lança-t-elle.

Je lui répondît que moi aussi et lui envoya un baiser.

Johann : À tout à l'heure, lui dit mon père en l'embrassant sur le front.

Maëva : Je m'éclipse, lança-t-elle en se faufilant vers la sortie.

Johann : Tu te sens comment ?

Moi : J'ai hâte, j'en ai marre de rester là à attendre.

Johann : Ça tombe bien, c'est l'heure, dit-il en passant une main dans mon dos, t'es sublime.

Je souris et nous nous dirigeâmes vers la sortie.

Une voiture vînt nous chercher et nous amena devant l'église. La pression commençait à monter petit à petit. La voiture s'arrêta et nous descendîmes. Mon père et moi nous tenions par le bras et je tenais fermement mon bouquet de fleurs.

Nous commençâmes a monter les quelques marches qui menaient à l'entrée. Chaque pas accentuait encore plus mon stress. Arrivé devant la grande porte en bois, je cru que mon cœur allait exploser. Je replaçai ma robe et mes mèches de cheveux pour que tout soit parfait.

Johann : Tu es prête ?

J'inspirai un grand coup pour me donner le courage de traverser cette porte.

Moi : Je suis prête.

La porte s'ouvrit et je redécouvris la grande salle, remplie cette fois-ci.

Au grincement de la porte, tous les visages se tournèrent vers moi. Mon cœur battait à cent à l'heure et cela devenait limite insupportable. Je balayais la salle du regard, il y avait vraiment énormément de monde ; entre ma famille, celle de Kylian, nos amis,... tous souriaient.

« Regardes bien devant toi. » me rappela une voix dans ma tête. Je m'exécutai et dirigeai mon regard au fond de l'allée centrale.

Mon regard fut attiré par celui de Kylian. Le simple fait de la voir sourire me fit sourire a mon tour. A partir de cet instant, plus rien n'existait. Il n'y avait plus que lui et moi. J'avançai lentement dans sa direction. Ma pression était brusquement redescendue lorsque nos regards s'étaient croisés.

J'arrivai enfin à sa hauteur, un sourire toujours planté sur les lèvres. Kylian me tendit la main pour m'aider à monter l'unique marché qu'il me restait et une chaleur se répandait
en moi lorsque nos mains se touchèrent.

Rien que le fait de sentir son regard posé sur moi me faisait rougir et je baissai la tête pour que personne ne le remarque.

Kylian : T'es magnifique, murmura-t-il, tu me rends dingue.

Moi : Toi aussi t'es vraiment beau, dis-je sur le même ton, en plongeant mon regard dans le sien.