CHAMPION

86. CHAMPION

Kylian : J'suis là ! dit mon mari en poussant violemment la porte.

A cet instant précis, toute la pression que j'avais sur mes épaules avait instantanément disparue.

Kylian avait été à mes côtés du début à la fin de mon accouchement, et c'était important pour moi, il le savait. Il m'avait tenu la main tout le long, me parlait, m'apaisait. Ça avait été très dur et douloureux, mais ça n'était rien comparé au bonheur immense qui m'avait submergé lorsque j'avais pris notre bébé pour la première fois dans mes bras.

Kylian avait coupé son cordon ombilical, et les sages-femmes s'en étaient occupées, lui avaient fait des tests pour savoir si tout allait bien, puis me l'avaient posé délicatement dans les bras.

Moi : Bienvenue, Thaïs, chuchotai-je à la petite fille qui se tenait dans mes bras.

C'était une merveilleuse petite princesse et elle était en excellente santé. Une larme coula sur mon visage, à la fois de joie et de soulagement.

Kylian l'essuya avec son pouce et m'embrassa tendrement et les sages-femmes et le reste de l'équipe médicale s'en allèrent après nous avoir félicité.

Moi : J'croyais que t'allais jamais arriver, déclarai-je soulagée.

Kylian : J'étais en plein match, ils m'ont fait sortir quelques minutes avant la fin, j'allais pas rater ça quand même.

Il déposa pleins de baisers partout sur notre fille, la faisant sourire, pour la première fois. Mon cœur fondît instantanément.

Moi : T'es venu avec...

Kylian : Oui il est là, dit-il plus vite que moi.

Moi : Il est où ?

Kylian, qui était assis près de moi, sur mon lit d'hôpital, se leva doucement pour se diriger vers la porte. Il l'ouvra et passa sa tête dans l'encadrement. Il revint quelques secondes après, suivi d'un petit monstre.

Le petit garçon aux bouclettes brunes entra dans la pièce en sautillant et en riant. Je remarquai qu'il portait un maillot du PSG, sûrement floqué du nom de Kylian, cette simple image me fit sourire.

... : Mamaaaaaan ! s'exclama-t-il.

Il courût vers moi avant de m'enlacer tendrement.

Moi : Quoi de neuf Noa ? lui demandai-je en riant.

Noa : Alors, elle va bien ma sœur ? dit-il en se mettant sur la pointe des pieds pour voir le nouveau-né, je peux la prendre ?

Kylian : Euh... doucement fiston, le calma-t-il, assieds-toi d'abord.

Sa réaction me fit rire et Noa s'assit directement. Kylian me fit un clin d'œil qui voulait dire : « T'as vu j'suis un papa autoritaire. » et me prit Thaïs des bras pour le donner à notre fils.

Je regardais la scène en pensant à combien j'étais heureuse actuellement. Nous formions une si belle famille ; l'homme que j'aimais, mon fils de trois ans et notre fille qui venait de naître. Ils formaient un si beau tableau. Je capturai cet instant pour l'imprégner dans ma mémoire à tout jamais. J'étais désormais la femme la plus heureuse qu'il puisse exister sur Terre.

Noa : Maman, tu sais, papa il a marqué deux buts ce soir, dit-il sur un ton enjoué.

Moi : C'est vrai ? demandai-je en regardant mon mari.

Noa : Ouais, même que c'est un but pour moi et un pour Thaïs, dit-il en comptant sur ses doigts.

Moi : Sympa pour moi, ris-je.

Noa : De toute façon il va en marquer d'autre, c'est un champion papa, dit-il avant de reporter son attention sur sa sœur.

Il semblait prêter attention à chaque détails, sur chaque parcelle de son visage.

Noa : En fait, on est une famille de champion !