CHAMPION

53. ENQUÊTE

Point de vue de Kylian.

Moi : C'est qui la balance ? dis-je en serrant les points.

Elle haussa les épaules, confuse. Les mots de l'article résonnaient dans ma tête : « « Ils sont très proches et complices, ils vont au restaurant, font des sorties ensemble, ...» affirme une source : un proche de la mannequin, confirmant ainsi le couple Kylian/Julia. ».

Julia : Je suis désolée, s'excusa-t-elle.

Moi : T'as pas à l'être, c'est pas de ta faute, en plus c'est toi qui douille le plus dans l'histoire, dit-je en faisant référence aux messages d'insultes qu'elle recevait depuis, j'aurai voulu te protéger...

Julia : Qui est au courant pour nous ? réfléchit-elle, mon frère, ça peux pas être lui, Maëva et son copain non plus, les gars encore moins... mes amis qui étaient à mon anniversaire n'oseraient pas... mon manager non plus...

J'essayais de penser intelligemment. La personne qui avait balancé ferait parti de l'entourage de Julia et aurait une raison de faire circuler cette information... Peut être parce qu'il ou elle ne m'aime pas, ou que je lui ai fait mauvaise impression.

Mais je ne me souviens pas avoir été désagréable avec quiconque. Enfin, presque.

Moi : Le mec d'hier là, c'est quoi son blaze ? dis-je sur de moi.

Julia : Enzo ? Pourquoi il ferait ça ?

Moi : J'ai vu comment il te regardait, et tu l'as dit toi même ; j'étais froid avec lui. Il a pas dû apprécier...

Elle semblait réfléchir. Elle prit son portable de mes mains et chercha son nom dans ses contacts. Elle appuya sur le bouton « appeler ».

Moi : Non, lui donne pas ce plaisir, il faut qu'on soit plus intelligents que lui.

Julia : T'as raison, fit-elle en raccrochant.

J'allais régler ce problème moi-même s'il le fallait, mais je n'allais pas la laisser s'en mêler. Elle n'y était pour rien et je voulais à tout prix la protéger.

Je posai ma main sur sa cuisse et vis son visage se détendre.

Moi : J'te préfère comme ça.

Mes paroles la firent sourire. C'était fou comme elle avait le don de me rendre heureux. J'aimais tout chez elle, ses cheveux bouclés qui la rendait si spéciale, ses joues qui se coloraient dès que je lui faisais un compliment, ses lèvres que j'avais envie d'embrasser en permanence, ses yeux que je pourrais regarder pendant l'éternité.

Elle m'avait plus dès la première fois, je n'avais jamais ressenti ce que je ressentais à ce moment là.

Julia : Qu'est-ce que t'as ? me demanda-t-elle en me voyant perdu dans mes pensées.

Moi : J'me disais que y'a pas un truc que j'aime pas chez toi, avouai-je honnêtement.

Elle leva les yeux au ciel en riant. Encore quelque chose dont je ne me lasserais jamais. J'attrapa son menton pour la forcer à me regarder. Ses yeux bruns me transperçaient d'une douceur incroyable. J'approchais mes lèvres des siennes pour y déposer un baiser. Je la sentais sourire contre mes lèvres en passant ses bras autour de ma nuque. Elle était réellement irrésistible.

Elle posa sa tête sur mon épaule et nous restâmes ainsi pendant de longues minutes. Je pensais à notre relation, aux rumeurs qui circulaient sur nous, qui n'étaient d'ailleurs pas des rumeurs... Cet Enzo que j'avais envie de détruire. J'en parlerai avec les gars, ils me diront quoi faire. Pour l'instant, j'avais clairement envie de me pointer en bas de chez lui et de le fracasser. Mais la violence ne résout rien.

Le reste de la journée se déroula normalement. Nous avions profité de nos derniers moments ensemble. Nous étions allés manger au restaurant indien avant d'aller au cinéma.

Moi : T'aime faire de la balançoire ? lui demandai-je.

Julia : J'adore, pourquoi ?

Je tournai la tête vers le parc à notre gauche.

Moi : Y'en a là bas...

Julia : Mais c'est fermé à cette heure-ci, il fait déjà nuit, répondît-elle.

Moi : On peut toujours escalader... dis-je d'un air de défi.