Clint Barton - « Order, rules, discipline »

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Clint Barton :

L'ordre, le règlement, la discipline.

Tout ça, ce n'était pas ton truc. Avec une mère junkie et un père braqueur de banques, ton univers c'était plutôt la violence, la recherche de l'argent facile et la manipulation. Et il fallait avouer que tu étais assez douée dans ton domaine.

Ton père t'avait appris à te servir d'une arme. Quant à ta mère, elle t'avait transmis sa beauté, mais aussi l'art et la manière de manipuler les autres pour arriver à tes fins. De toi-même, tu pouvais compter sur tes talents en informatique pour désactiver n'importe quel signal d'alarme ou système de sécurité.

De ton côté, tu préférais faire des coups simples, sans grand envergure, mais qui te rapportaient bien assez pour vivre. Ton père avait la folie des grandeurs : tellement qu'il a fini par se faire descendre lors d'un casse qui a mal tourné. Dans son chagrin, ta mère a fait une overdose, te laissant orpheline à l'âge de 14 ans. Sauf qu'il était hors de question pour toi de te retrouver en foyer ou dans une famille d'accueil, si bien que tu avais fugué de la structure dès la première nuit.

Depuis, tu t'étais toujours débrouillée par toi-même. Sans rien demander à personne, sans dépendre de personne, ne restant jamais trop longtemps au même endroit. Tu faisais quelques petits coups de temps en temps, pour avoir de quoi vivre, mais tu suivais le code d'honneur que tes parents t'avaient transmis : l'illégalité, d'accord, mais sans violence envers les personnes innocentes, seulement en cas de légitime défense.

En ce moment même, tu te trouvais dans un entrepôt appartenant à une entreprise qui fabriquait des composants électroniques. Tu avais un contact qui pouvait te les écouler pour un bon prix. Tu avais facilement désactivé le système d'alarme, comme d'habitude, et t'étais allègrement servie dans les stocks.

Vérifiant une dernière fois que tu n'avais pas laissé de traces, tu te dirigeas vers la sortie. Seulement, cela ne se passa pas comme prévu. Ton ouïe, presque sur-développée à force d'entraînement, capta un léger bruissement de vêtements. Tu compris vite que l'individu se trouvait au niveau du conteneur derrière toi. Qu'il soit flic, agent secret ou confrère, tu ne pouvais pas prendre le risque de te faire prendre. Tu fis alors comme si de rien n'était, cherchant à le leurrer. Un sifflement caractéristique fendit l'air : une flèche. Habilement, tu l'évitas et l'attrapas en plein vol. Tes yeux l'inspectèrent en une fraction de seconde et tu te rendis compte qu'elle comportait un dispositif pour déclencher des liens afin de te capturer.

Précipitamment et sans avertissement, tu te retournas et jeta la flèche vers son envoyeur. Les liens se déclenchèrent et plaquèrent l'individu au sol, le faisant lâcher son arc qui glissa un peu plus loin.

Satisfaite, tu te rapprochas de lui avec un rictus, profitant qu'il ne pourrait rien voir d'autre de ton visage grâce à ta capuche. Le toisant de toute ta hauteur, tu l'observas. Un homme brun, dans la fin de la trentaine.

- Votre maman ne vous a pas appris que c'est mal de faire peur aux filles ?

- Et la vôtre que c'est mal de voler ?

Tu laissas échapper un rire. Enfin un avec de la répartie !

Ta main tâta la crosse de ton arme. Fallait-il le supprimer ? Après tout, il n'avait pas vu ton visage donc il y avait peu de chances qu'il puisse t'identifier avec certitude. Et puis tu n'étais pas une meurtrière. Tu pourrais toujours l'éliminer plus tard s'il devenait une plus grosse menace.

- Allez-y, abattez-moi, qu'est-ce que vous attendez ? te provoqua-t-il, pourtant toujours sous ton joug pour le moment.

Tu aimais sa confiance en lui. Il ne se laissait pas impressionner, ne te suppliait pas de l'épargner comme cela avait déjà pu t'arriver ou encore ne cherchait pas à t'amadouer.

Résignée, tu finis par laisser retomber ta main le long de ta cuisse.

- Pour quoi faire ? Vous n'avez rien pour me confondre.

Il resta silencieux, ce qui confirma tes suspicions.

- Vous voyez ? Allez, à la prochaine.

Tu repris ton sac et repartis, non sans jeter un dernier regard à ton adversaire du soir. Il t'observait d'un air résigné, prenant son mal en patience. Un petit rire t'échappa malgré toi. Il fallait avouer que ce petit échange t'avait divertie. Peut-être que vous vous reverriez, qui sait ?


Mon bébé Clint :D

Elle vous a plu ? Si oui, une suite sera peut-être possible ^^

La prochaine sera sur Pietro :)

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