Imagines Marvel

Clint Barton - "You were the light of my life"

Clint Barton :

Clint était posté devant ta tombe, les yeux fixés sur les lettres gravées dans la pierre qui formaient ton nom. Une voiture noire aux vitres teintées attendait patiemment qu'il revienne, Natasha à l'intérieur. Après tout, elle avait une promesse à tenir : un jour où Clint avait été blessé lors d'une mission, tu lui avais fait promettre que s'il t'arrivait un jour quelque chose, elle ne le laisserait pas seul. Et à en voir l'état de son meilleur ami, tu avais bien fait...

Clint baissa les yeux vers la lettre qu'il tenait entre ses mains. Il aurait dû dire quelques mots, lors de la cérémonie, mais il en avait été incapable. Quelqu'un d'autre s'en était chargé, il ne se rappelait même pas qui, trop concentré sur la douleur béante dans sa poitrine. Mais il avait écrit cette lettre pendant la nuit. Elle était remplie de choses qu'il n'aurait jamais dit devant ses amis pendant le discours qu'il aurait dû faire, mais qu'il voulait extérioriser tout de même.

Déglutissant pour tenter de ne pas pleurer, il s'agenouilla doucement et posa la lettre sur la pierre. Juste au-dessus figurait la plaque commémorative avec ton nom, tes dates de naissance et de mort, et la photographie que vous aviez choisi.

Au départ, il pensait la lire devant ta tombe, une fois qu'il aurait eu son moment seul. Mais il se rendait désormais compte qu'il n'avait pas besoin de le faire : après tout, il savait ce qu'il avait écrit, ça ne servait à rien...

« T/P.

Je ne sais pas si je vais réussir à mettre ce que je ressens en mots. Je n'ai pas vraiment le talent de Cap pour les discours. Tu l'as dit toi-même : je suis plutôt un homme d'action.

Natasha ne me lâche plus depuis... Depuis ce qu'il t'est arrivé. J'imagine que c'est de ton fait : tu as toujours été la prévoyante de nous deux. Ça te désespérait quand tu essayais de planifier un minimum de choses pour nos vacances et que je me débrouillais pour te déconcentrer en te disant que c'était bien plus drôle d'y aller sans rien prévoir. Je te revois encore lever les yeux au ciel avec ce petit sourire en coin que j'aimais tant. Parce que mon comportement te faisait rire, même si tu m'accusais d'être moins mature et responsable que mes propres enfants.

A eux aussi tu leur manques, tu sais. Ils t'aimaient beaucoup. Et avec raison : non seulement tu avais de nombreuses qualités, mais en plus tu étais la première pour qui ils m'ont vu sourire depuis que leur mère et moi avons divorcé.

Je joins à cette lettre des dessins qu'ils ont fait pour toi. Je ne voulais pas qu'ils assistent à la cérémonie, et de toute façon ils m'ont dit qu'ils ne préféraient pas : je suis sûre que tu ne leur en veux pas. Je ne me rappelle pas t'avoir déjà vue en vouloir à quelqu'un, maintenant que j'y repense. J'adorais cette partie de toi, mais j'aimais encore plus te taquiner avec ça, te disant que ton petit cœur d'or t'attirerait des ennuis parce qu'après tout on ne vivait pas dans un monde réellement taillé pour l'empathie.

Je ne pensais juste pas que ça arriverait si vite. J'avais sans cesse peur qu'il t'arrive quelque chose, et toi tu tentais de me rassurer en me disant que tu savais te défendre. Je savais que c'était vrai, après tout tu étais une des meilleures agentes que le SHIELD n'ait jamais eu. Mais en attendant, tu es partie et moi je suis là... Ce n'est pas dans l'ordre des choses. J'aurais dû te protéger, c'était mon rôle. Et j'ai échoué. J'en suis terriblement désolé. Tes parents ne m'ont même pas jeté un regard lors de la cérémonie. Je crois qu'ils me blâment aussi pour ce qu'il t'est arrivé. Surtout que la politique du SHIELD nous empêchent de leur dire ce qu'il s'est réellement passé, alors ils sentent que je leur cache quelque chose...

On a souvent dormi séparés à cause des missions. Mais hier soir, je savais que c'était différent. Que ton côté du lit – le gauche, tu avais assez longuement insisté pour l'obtenir – ne serait plus jamais occupé. Je le sais, et pourtant cette lueur d'espoir en moi refuse de s'éteindre. A chaque seconde, à chaque changement d'endroit, je m'attends à te voir débarquer avec une réplique bien clichée comme dans les films que tu regardais encore et encore, « Mission : impossible ».

Tu m'as toujours dit que pleurer ne faisait pas de moi quelqu'un de faible. Qu'au contraire, réussir à extérioriser ces émotions et à assumer les sanglots était une preuve de force. Mais même si tu ne m'avais pas convaincu, il m'est impossible de faire autrement depuis que tu m'as laissé seul ici. Mais je ne veux pas que mes enfants me voient comme ça, alors Laura les a pris avec elle. Ça valait mieux : je ne suis pas en état de m'occuper d'eux maintenant, et il vaut mieux pour eux qu'ils ne voient pas leur père dans cet état.

Je veux que tu me serres à nouveau dans tes bras, comme quand il m'arrivait de faire des cauchemars en pleine nuit. Que tu murmures encore que tout ira bien. J'ai besoin de ça. J'ai besoin de toi.

On n'est pas croyant, ni toi ni moi. Mais je ne peux pas m'empêcher de demander un miracle. De te voir revenir avec ce petit sourire en coin comme quand tu faisais une blague à quelqu'un. Je t'avais converti à ça, tu étais réticente au début mais tu avais fini par m'accompagner dans mes canulars.

J'avais aussi essayé de te faire apprendre le tir à l'arc. Je peux le dire maintenant sans prendre le risque de me faire taper, tu étais une piètre archère ma chérie. Mais ça me faisait très plaisir de te voir essayer de faire de ton mieux tout de même. Tu voulais que je sois fier de toi. Mais la vérité, c'est que je l'étais quels que soient tes résultats en tir à l'arc...

Je pense que je vais m'arrêter ici. Je ne suis pas sûr qu'écrire ça serve à grand-chose de toute façon. Ce n'est pas comme si tu allais pouvoir lire cette lettre. Mais... Je veux que tu saches que je t'aimerais jusqu'à mon dernier souffle. Tu as fait de moi quelqu'un de meilleur. Tu m'as permis de croire à nouveau que j'avais le droit à l'amour. Tu étais la lumière de ma vie, et je ne veux pas replonger dans les ténèbres...

Reviens-moi. Je t'en supplie ma chérie.

Clint. »

Posant une main sur le haut de la tombe avec un dernier regard sur toutes les fleurs déposées par les gens qui t'aimaient, Clint ferma les yeux quelques secondes avant de se retourner.

D'un pas lent, l'archer retourna à la voiture où l'attendait Natasha. Tandis qu'il s'asseyait à l'intérieur sans un mot, l'espionne lui jeta un petit coup d'œil.

- Où est-ce que tu veux aller ?

- Roule juste.

Elle hocha doucement la tête puis s'exécuta. Et dans une ambiance aussi lourde que le cœur de Clint, elle roula, encore et encore, sans but précis.

Et voilà pour Clint ! 😅

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La prochaine sur Loki ! ^^