Imagines Marvel

Kurt Wagner - "You and I have at least something in common"

Kurt Wagner :

Ce n'était pas toujours facile d'être la fille du président des Etats-Unis. A 16 ans, tu n'avais plus de vie privée depuis que ton père avait pris ce poste. Quant à ta mère... Vous jouiez à la petite famille parfaite pour les journalistes et le peuple américain, mais en réalité, cela faisait longtemps que tu savais que tes parents ne s'aimaient plus. Tu savais pertinemment que l'un comme l'autre, ils avaient des aventures chacun de leur côté en secret.

Tu ne sortais plus seule, tu n'allais plus où tu voulais, ne voyait plus tes amis. Tu en avais tellement marre qu'il t'arrivait parfois de fuir ta garde rapprochée juste pour avoir un peu de temps à toi.

C'est ce qu'il s'était passé aujourd'hui. Tu avais réussi à gagner une heure loin de Smith et de ses collègues chargés de ta ''protection''. Tu mettais ce mot entre guillemets, parce que toi tu aurais plutôt dit de ta surveillance. Mais comme toujours, ils avaient fini par te retrouver. Et cette fois-ci, ton père avait décidé de ne pas laisser passer. Il t'avait alors convoquée dans son bureau comme une vulgaire employée de la Maison Blanche, et voilà alors précisément où tu te trouvais en cet instant. Assise dans cette chaise en bois inconfortable en face du bureau de Monsieur ton père.

- J'en ai plus qu'assez de ton comportement, T/P, finit-il par articuler après t'avoir observée en silence pendant de longues secondes.

Tu ne répondis pas, les bras croisés sur ta poitrine. Tu te contentais de le regarder en silence, le regard fermé.

- Il faut que tu arrêtes de fausser compagnie à tes gardes du corps, reprit-il.

- Ce sont des gorilles. J'ai besoin d'un minimum d'intimité.

Ton père soupira, visiblement exaspéré par ton comportement. Ça aurait pu t'attendrir, si seulement tu en avais quelque chose à foutre de ce qu'il pensait.

- C'est pour te protéger ma puce. Cette histoire avec les... mutants, dit-il pour rester politiquement correct, c'est dangereux.

Tu levas les yeux au ciel avec un petit rire mauvais.

- Mes babysitters sont surtout là pour surveiller que je ne vais pas faire ou dire quelque chose qui mettra ta petite politique en danger, cher papounet, répliquas-tu en insistant bien sur ces deux derniers mots.

- C'est important ! Je crois que tu ne réalises pas bien T/P, je gère la première puissance du monde ! Et ces bêtes de foire veulent me faire tomber !

- Tu espères quoi en me disant ça, que je me mette à pleurer ? J'attends que ça moi, que ton mandat soit terminé. J'en peux plus de cette vie, et tu le sais pertinemment.

Le poing de ton père s'abattit sur le bureau. Son visage trahissait l'exaspération que ton comportement provoquait chez lui. Tu sursautas légèrement, mais te forças à garder un visage impassible.

- J'en ai plus qu'assez de toi ! Tu dois apprendre à obéir, c'est pas à toi de décider !

- Ça c'est certain, on l'avait remarqué que j'avais pas le droit d'avoir mon mot à dire sur quoi que ce soit.

Ton géniteur s'apprêtait à te crier quelque chose encore une fois quand vous entendîtes des bruits suspects provenant de l'extérieur de la pièce : des cris, des coups de feu, des coups sourds contre les murs, tout cela créait une cacophonie incompréhensible.

Soudainement, des agents affectés à la sécurité de la Maison Blanche débarquèrent dans le bureau ovale, parlant dans leurs oreillettes d'un intrus.