Imagines Marvel

Commande n°49 : Loki Laufeyson - "I'll take that as a yes"

Loki Laufeyson pour Midona57 :

Me relevant pour la énième fois aujourd'hui, je passai une main sur l'arrière de ma tête, à travers mes longs cheveux rouges, pour apaiser la douleur à la suite du choc qu'elle avait subi. Soupirant, je regardai autour de moi, voyant les dommages que je venais de causer.

C'était tellement insupportable. L'accident que j'avais subi il y a un an m'avait transmis ces facultés, mais je ne savais pas comment les gérer. C'étaient elles qui me contrôlaient, pas l'inverse, et cette idée m'était intolérable. Raison pour laquelle je tentais, encore et encore, de prendre le dessus sur ces pouvoirs, sans succès pour l'instant.

Cela se terminait généralement toujours pareil, comme maintenant : des objets partout, qui avaient volé dans tous les sens si ce n'est dans la tête des gens aux alentours ou la mienne. La télékinésie était bien au-dessus de mes capacités, visiblement. Lorsque le SHIELD m'avait trouvé et m'avait proposé une offre d'emploi, j'avais accepté tout de suite, y voyant une opportunité d'arrêter d'être un danger pour n'importe qui – y compris moi-même – mais il s'avère que pas grand monde n'était en capacité de m'aider ici. Clint, Natasha et Tony n'avaient pas de pouvoirs, et quant à Steve, Bruce et Thor, c'était trop différent pour qu'ils puissent m'être d'une grande aide. Je me retrouvais alors par moi-même, à seulement la vingtaine, à essayer de maîtriser des pouvoirs qui me dépassaient.

Calmant ma respiration, je pris ma veste posée sur une chaise qui – miraculeusement – n'avait pas bougé durant mon entraînement. Je jetai un dernier regard à la pièce complètement sens dessus dessous et me retourna pour sortir.

Sauf qu'à peine retournée, mes yeux rouges croisèrent leurs équivalents couleur émeraude, me faisant sursauter. Loki. Je ne savais pas grand-chose de lui, si ce n'était ce que Thor avait pu raconter ou ce que j'avais pu constater lors de l'attaque de New York.

Il m'observait, posté à quelques mètres de moi, les mains jointes dans son dos. Je ne savais pas ce qu'il me voulait, mais visiblement il n'était pas décidé à me le dire, puisqu'il fit simplement demi-tour et s'éloigna avant que j'ai pu dire ou faire quoi que ce soit.

Un peu perdue, je mis ma veste en cuir et jetai un coup d'œil à ma montre. Estimant que c'était l'heure de rentrer, je pris le chemin de mon appartement. Pas très grand, mais c'était mon petit cocon à moi. J'allai prendre une douche rapide pour me remettre de mes émotions – les entraînements me vidaient toujours d'une grande part de mon énergie – et me rhabilla d'une façon plus décontractée. Revenant dans le salon, je fis bouillir de l'eau puis en attendant, ouvrit la fenêtre pour fumer une clope. La nuit commençait à tomber, c'était mon petit rituel. A la moitié de la cigarette, je soupirai, relâchant un nuage de fumée dans l'atmosphère tout en réfléchissant. J'en avais tellement marre de ne pas savoir comment faire... Je ne savais même pas si j'allais arrêter d'être une menace un jour. Finissant le concentré de cancer, j'écrasai son cadavre dans le cendrier posé sur le rebord de ma fenêtre et la referma. En me retournant pour repartir dans la cuisine chercher mon eau, je recroisai ces mêmes prunelles vertes que cet après-midi.

- Putain mais ! sursautai-je.

Loki se contenta d'un petit sourire en coin pour me répondre.

- C'est une habitude chez vous de manquer de faire faire une crise cardiaque aux gens ?!

- Il paraît.

Je lâchai malgré moi un petit rire devant son flegme.

- Qu'est-ce que vous foutez là ?

Il ne répondit pas, regardant d'un œil attentif chaque détail de mon appartement. Finalement, il lâcha :