Imagines Marvel

Commande n°97 : Bruce Banner - "I feel a lot better"

Bruce Banner pour Fotine :

Il en faisait encore des cauchemars. Presque toutes les nuits, Bruce revoyait la disparition de Faustine au Wakanda. Il avait mit tellement longtemps à se déclarer, à avouer ce qu'il ressentait à son égard, et maintenant il devait accepter le fait qu'il ne la reverrait plus jamais. Ni elle, ni ses cheveux bruns qu'elle avait coupé en son absence, ni son petit toc de remettre ses lunettes en place régulièrement alors qu'elles étaient déjà bien en place.

Et maintenant, alors qu'il venait à peine d'accepter ce qu'il ressentait pour l'optimisée, il se retrouvait à devoir gérer ses sentiments en plus de ceux amenés par le deuil. Il en connaissait les étapes par cœur : le déni, la colère, la négociation, la dépression et, enfin, l'acceptation.

Il fallait avouer qu'il les avait plutôt bien suivies : en la voyant disparaître en poussière, bientôt rejointe par d'autres, il était resté interdit. Elle avait murmuré son prénom juste avant de partir. L'armure s'était ouverte, et Bruce en était sorti. Lentement. Il n'arrivait pas à détacher ses yeux de l'endroit où Faustine s'était tenue il y a encore juste quelques secondes. La seule pensée cohérente qui arrivait à se frayer un chemin jusqu'à ses lèvres était ce mot si simple, mais tellement révélateur de la première étape du deuil : « Non ». Il refusait d'y croire. Quelqu'un avait tenté de lui parler mais Bruce ne l'entendit même pas.

Il ne fallut pas longtemps pour que la réalité ne s'impose à lui, et pour que le déni se transforme en colère. Il avait révélé pendant la bataille de New York que son secret pour contrôler Hulk était d'être en permanence énervé. Mais ce courroux-ci, c'était comme s'il ne l'avait jamais expérimenté. Il avait presque pu sentir son sang littéralement bouillir dans les veines qui parcouraient son corps, à tel point qu'il pensait réellement qu'Hulk allait sortir. Pourtant, celui-ci continua à rester bien caché, probablement encore traumatisé par la raclée qu'il avait pris par Thanos.

Le scientifique ne se souvenait cependant pas d'avoir expérimenté la troisième étape, la négociation. Il savait qu'il avait regretté de ne pas s'être déclaré à Faustine plus tôt, en se disant qu'ils étaient passés à côté de quelque chose qui aurait pu être incroyable. Mais toute l'idée de marchander pour le retour de l'être perdu, il ne croyait pas être passé par là.

Ce dont il se souvenait parfaitement en revanche, c'est la quatrième étape. La dépression. Et ça, n'importe lequel de ses amis restants pouvait témoigner qu'il y était resté un moment. Sans sortir, tenir une discussion trop longue ou manger plus que ce qu'on le forçait à ingurgiter. Natasha et Steve passaient le voir régulièrement mais ça ne lui faisait même pas plaisir.

Curieusement, il finit par sortir de cet état dépressif en se concentrant sur Hulk et lui. Cela faisait des années qu'il faisait face à un trouble dissociatif de l'identité : la plupart du temps, il était le Docteur Bruce Banner, mais dès qu'Hulk sortait, c'était son esprit qui prenait le contrôle et Bruce disparaissait. Il s'était alors plongé dans les recherches et avait fini par trouver la solution. Prenant le meilleur des deux entités qui vivaient en lui, il trouva un moyen de faire naître Professeur Hulk.

Et alors qu'il commençait tout juste à apprécier sa nouvelle vie, Steve, Natasha et Scott étaient venus lui chercher, lui parler de leur idée qui pourrait ramener tous ceux perdus il y a cinq ans. Le voyage dans le temps. Ça aurait dû sembler si infaisable, et pourtant le scientifique en lui ne voulait qu'une seule chose : essayer. Pour elle. A bien y repenser, il ne croyait pas avoir réussi à atteindre la cinquième étape du deuil : l'acceptation. Certes, toute l'histoire avec Professeur Hulk avait été un projet de vie, l'avait fait sortir de son état d'isolement, mais il n'avait jamais cessé d'espérer voir Faustine débarquer au coin d'un couloir.

Alors il l'avait fait. Il avait essayé de maîtriser le voyage dans le temps. Mais après un échec que les autres qualifiaient de cuisant mais qu'il considérait plus comme une première étape vers le succès, Tony était arrivé avec la solution. Et tout s'était enchaîné très vite : les réunions de brainstorming, la récupération des pierres d'infinité dans le passé, la mort de Natasha, jusqu'à ce qu'il enfile le gant. Il se souvenait encore de la douleur qu'il avait ressenti. C'était quelque chose qu'il n'avait jamais expérimenté avant, tellement qu'il s'écroula une fois qu'il eut réussi à claquer des doigts.

- Ça a marché ? fut la première chose qu'il articula en revenant à lui, le visage de Faustine s'imposant dans son esprit.

Mais ils n'eurent pas le temps de trouver la réponse à cette question. Le QG fut attaqué, et ils durent aller se battre. Mais le scientifique s'en fichait. Faustine était revenue, ça avait fonctionné... Et c'était tout ce qui comptait à ses yeux. Elle l'avait repéré tout de suite, et même si un air surpris s'afficha sur son visage, elle ne put continuer à le regarder bien longtemps car le combat s'engagea.

Mais une fois que tout se fut calmé, une fois qu'ils eurent enfin gagné, elle le rejoignit.

- Hey...

Il lui sourit. Il avait encore un peu de mal à réaliser qu'elle se tenait devant lui, bien vivante et bien réelle.

- Quel nouveau look, pointa-t-elle avec un petit sourire. Je suis contente pour toi, tu as enfin réussi à t'accepter complètement.

Bruce hocha la tête.

- Je me sens beaucoup mieux, confirma-t-il. Surtout depuis quelques minutes.

Faustine sourit. Elle savait ce qu'il voulait dire par là. Et voulant alors lui prouver que tout ça ne changeait rien à ce qu'elle ressentait cinq ans auparavant, elle l'embrassa gentiment.

- Tu es sûre ? lui demanda-t-il après le baiser. Je ne suis plus celui que j'étais...

- Tu es toujours toi, le contredit-elle. Juste plus confiant.

Elle sourit et posa sa main sur sa joue.

- Tu es toujours l'homme que j'aime.

Ainsi, Bruce et Faustine eurent leur fin heureuse. Ils vécurent ensemble, après des mois et des mois séparés l'un de l'autre, provoqués par la peur de s'avouer leurs sentiments respectifs ou à cause des évènements de la vie.

Bruce ne fit plus jamais ce cauchemar. Et pour cause, Faustine dormait désormais dans ses bras tous les soirs...

Et voilà pour toi Fotine ! J'espère que ça correspond à ce que tu voulais ! 🙂

Les autres ?

La prochaine sur Bucky ! 🥰