Stephen Strange - "Death is an old friend"

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Stephen Strange :

Tu étais enfin là. Le sanctuaire de New York, 177A Bleeker Street, Greenwich Village. Tu allais enfin pouvoir lui faire payer.

Il avait tué Kaecilius. Mais il n'avait pas tué tous les zélotes. Tu étais encore là, bien vivante, et plus déterminée que jamais à mener à bien la tâche que vous vous étiez donnés.

Tu débarquas à l'intérieur. Tu savais qu'il serait seul ce soir : tu avais mis un beau bordel au sanctuaire de Hong Kong pour t'assurer que son acolyte y soit.

Tendant l'oreille, tu entendis du bruit plus loin, puis plus rien. Cela te fit sourire, et tu attendis sagement qu'il arrive. Pourquoi tu fuirais ? Tu voulais le tuer, pas lui échapper.

Il arriva enfin en haut des marches. Son visage trahit la surprise de te voir le regarder sans bouger. Tu jubilais intérieurement : tu aimais être là où on ne t'attendait pas, faire l'inverse de ce que les gens pensaient.

- Je... peux vous aider ?

Tu relevas légèrement la tête en le dévisageant. La description que t'en avait fait Kaecilius était plutôt exacte, à vrai dire. Il descendit une marche en fronçant les sourcils. Tu savais que ton silence l'intriguait.

- Maître Strange, finis-tu par le saluer.

Une nouvelle lueur passa sur le visage de ce dernier. Il avait dû comprendre à l'instant qu'il ne parlait pas à une non-initiée.

- Et comment dois-je vous appeler ?

- Ce n'est pas très important. Vous ne vous en rappellerez pas, dans l'au-delà.

Il leva un sourcil.

- Vous venez pour me tuer ?

- Pas besoin de prendre cet air aussi étonné. Vous pensiez quoi, que vous alliez vous en sortir impunément après le mal que vous avez fait ?

Ton ennemi garda le silence.

- Arrêtez ça. On sait aussi bien l'un que l'autre que vous n'êtes pas une blanche colombe.

- Là-dessus, on est d'accord. Mais j'aimerais comprendre laquelle de mes erreurs a actuellement pu vous faire arriver à de telles extrémités.

- Kaecilius. Lucian. Et les autres.

A ta révélation, il ouvrit la bouche comme s'il voulait répondre mais se ravisa finalement.

- Ne vous donnez pas cette peine.

Tapant tes mains l'une contre l'autre, tu vis apparaître un bouclier dans la gauche et ton arme fétiche dans la droite.

- Je ne suis pas venue ici pour faire la conversation.

Comprenant sûrement qu'il n'avait pas le choix, il fit de même sans bouger de sa position. La cape de lévitation vint se mettre sur ses épaules. Tu l'attaquas la première, et le combat commença. Tu devais admettre que sa réputation n'était pas tout à fait volée : il se défendait plutôt bien. Mais il n'avait pas la rage ni la rancœur qui t'animaient depuis plusieurs mois. Tu finirais par avoir le dessus.

- Vous venez le venger, mais vous ne lui devez rien.

- Vous ne connaissez pas ma vie, dis-tu en esquivant son coup.

- Alors expliquez-moi ? C'était quoi, votre petit copain ? Votre frère ?

Tu réussis à lui asséner un coup dans la cuisse puis secoua la tête.

- Pourquoi ça devrait l'être ? Vous êtes si cliché, grommelas-tu en lançant une dague d'énergie qu'il évita au dernier moment. C'était mon mentor.

- L'Ancien était votre mentor. Lui n'était qu'un fanatique.

Tu essuyas le coup qu'il te porta mais répliquas instantanément, encore plus énervée – si c'était possible – par sa dernière phrase.

- Kaecilius était tout sauf un fanatique. Il faisait ce qu'il fallait pour sauver ce monde. La dimension noire était notre seul espoir, et il l'avait compris. Vous êtes juste trop stupide pour faire de même.

Rassemblant une grande partie de ta force, tu l'envoyas valser à travers la pièce. La cape de lévitation le releva instantanément et tu te remis en position.

- J'ai arrêté Kaecilius. Mais je ne suis pas obligé d'en arriver à de telles extrémités avec vous.

- La mort est une vieille amie, répliquas-tu simplement en t'approchant rapidement, faisant tournoyer ta lame dans ta main.

Vous reprîtes le combat, mais il continuait à essayer de te faire la conversation. Agacée de l'entendre, tu lui portas un coup au visage avec ton poignard, lui entaillant la joue.

- Vous parlez toujours autant ?

Il posa la main sur sa joue puis se reprit vite et répliqua, mais tu esquivas. Les coups plurent pendant un bon moment. Il se défendait bien, tu devais définitivement lui accorder ça.

Tu ne compris pas d'où le coup vint. Toujours est-il que tu sentis une douleur à l'arrière de ta tête, et ta vision se brouilla avant que tu n'ailles faire plus qu'un avec le sol du sanctuaire.

Rouvrant les yeux, il te fallut quelques secondes pour reprendre tes esprits. Tu réalisas finalement que la position dans laquelle tu étais n'était pas naturelle : à genoux, penchée vers l'avant, les bras tirés vers l'arrière, et une sorte de muselière sur la bouche.

Les bandes pourpres de Cyttorak.

- Ça vous plaît ? Votre gourou l'a occupé un instant.

Tes yeux se posèrent sur la source de la voix. Strange te regardait d'un peu plus loin dans la pièce. Ne pouvant pas lui répondre de vive voix, tu te contentas de le fusiller du regard. Il se rapprocha alors de toi et enleva la partie qui t'empêchait d'utiliser tes cordes vocales. Tu pus alors répliquer :

- Juste avant que Lucian ne détourne votre attention en vous poignardant, permettant à mon maître de s'échapper, effectivement.

- Je vais bien, merci de vous en inquiéter, ironisa-t-il. Je vous laisse réfléchir à vos croyances. De toute façon, vous n'aurez pas l'occasion de faire grand-chose d'autre...

Il te jeta un dernier coup d'œil puis sortit de la pièce. Quel imbécile. S'il pensait réellement que tu allais changer d'avis juste parce qu'il te laissait seule ici, immobilisée dans les bandes pourpres de Cyttorak, il était encore plus stupide que tu ne le croyais.

Rien ne te ferait revenir sur tes positions et tes croyances.

Rien... Ni personne.

Et voilà pour Stephen ! 😘

Ça vous a plu ?

La prochaine sur Tony ! ^^

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