Imagines Marvel

Clint Barton : PARTIE 1 - "You're running away ?"

Clint Barton :

Cette fois-ci, c'en était trop. La goutte d'eau qui avait fait déborder le vase et qui t'avait décidée.

Tu avais fourré quelques affaires dans un sac et t'étais tirée de chez toi en plein milieu de la nuit. Tu ne savais pas vraiment où tu allais mais il fallait que tu t'en ailles. Tu ne pouvais plus supporter tout ça. Cela faisait trop longtemps que tu fermais les yeux sur ses agissements, tout comme ta mère qui faisait semblant de ne rien voir.

Mais les coups, les insultes, les humiliations, étaient bien réelles. Et ton connard de beau-père avait beau prétendre que c'était de ta faute, que tu étais trop insolente, tu savais au fond de toi que c'était faux. Il ne supportait juste pas de ne pas avoir la même emprise sur toi que sur ta mère.

Ta mère s'était remariée avec lui à la suite de la mort de ton véritable père, très vite. Peut-être qu'elle avait eu peur de rester seule et avait alors pris le premier homme qui passait, ou peut-être qu'elle s'était dit qu'il te fallait de nouveau un référent masculin au plus vite pour combler le vide laissé par ton père. Peu importe, mais celui qu'elle avait élu n'était pas le bon.

Il faisait noir, et froid, mais tu ne t'étais jamais sentie aussi libérée qu'en ce jour. Tu allais commencer une vie qui te plairait, loin de cet enfoiré. Tu reviendrais chercher ta mère quand tu pourrais l'assumer financièrement. Tu savais pertinemment qu'elle aurait refusé de partir, et même pire, qu'elle lui en aurait parlé et que tu n'aurais jamais eu ta chance. Mais tu savais aussi qu'elle ne risquait rien si tu la laissais seule avec lui : elle était beaucoup trop sous son emprise, et il ne prendrait jamais le risque de casser cet équilibre en la frappant à son tour.

C'est pour ça que tu étais convaincue que c'était la bonne solution, sur cette route de campagne qui devait te mener à la commune la plus proche d'où tu prendrais un train pour la ville qui ne dort jamais.

L'heure tardive s'accompagnant d'une basse température, tu mis ta capuche par-dessus ton bonnet et fourra tes mains dans tes poches. Tes oreilles captèrent un vrombissement caractéristique, bientôt suivi de deux lumières : une voiture venait dans ton dos. Tu ne la regardas pas, continuant à marcher d'un pas décidé.

Mais elle ralentit quand même en arrivant à ta hauteur, te faisant malgré tout détourner les yeux de ton objectif. Un homme d'une quarantaine d'années se trouvait au volant. Tu le connaissais de vue : lui et sa famille habitaient à quelques kilomètres de chez toi et tu les avais déjà croisés en ville avec ta mère une fois ou deux. Il baissa la fenêtre côté passager pour te parler :

- T/P ? Qu'est-ce que tu fais ici toute seule ? Tu as vu l'heure ?

Tu n'osas pas répondre. Il connaissait ta famille, il allait peut-être prévenir ton beau-père. Prise de panique, tu partis en courant dans le bois qui jouxtait la route. Tu courus sans t'arrêter, malgré les appels de Clint. Tu entendis le bruit d'une portière puis des pas qui te suivaient.

Tu courus impétueusement mais il était en meilleure condition physique que toi. Il finit par te rattraper et t'agrippa le bras, te forçant à t'arrêter et à te retourner. Vous reprîtes votre souffle quelques secondes puis tu voulus te débattre mais il ne se laissa pas faire.

- Arrête, T/P ! réclama-t-il d'une voix ferme.

Finissant par te calmer, tu arrêtas de t'agiter. Il te remercia avant de continuer :

- Tu veux bien me dire ce que tu fais dehors en plein milieu de la nuit ?

Tu détournas les yeux pour ne pas répondre, et c'est à ce moment-là qu'il remarqua la grosseur de ton sac à dos. Fronçant les sourcils, il lâcha :