Imagines Marvel

Bonus n°3 : Eddie Brock - "You won't let him eat me, right ?"

Eddie Brock pour Samhollyvo :

Tu soufflas. Une journée de plus de faite. Tu adorais ton job mais aujourd'hui ça avait été n'importe quoi : ton patron t'avait engueulée pour aucune raison, le mec de la compta t'avait encore très lourdement draguée alors qu'il ressemblait à un poulpe trop cuit, ta collègue t'avait bassinée avec les photos de ses vacances dont tu te fichais royalement, et la machine à café ne fonctionnait même pas. Alors ce soir, tu voulais te chouchouter un peu : tu venais de prendre une douche pour te détendre, et maintenant un plateau-télé t'attendait bien sagement sur la table basse du salon.

Tu avais décidé de passer une soirée tranquille, et personne n'allait venir gâcher ça. T'asseyant sur le canapé, tu pris ton plateau et lanças ton film préféré, le sourire aux lèvres. Tu commenças à regarder tout en grignotant. Tu avais vu ce film un nombre incalculable de fois : tu connaissais toutes les scènes, toutes les répliques, et même la biographie des personnages qui le composaient. Pourtant, tu ne t'en lassais jamais.

Mais ta petite soirée parfaite fut troublée par des bruits provenant de l'appartement voisin au tien. Tu connaissais celui qui y vivait seulement de vue : tu savais qu'il s'appelait Eddie Brock et à quoi il ressemblait. Il était plutôt mignon d'ailleurs.

Tu entendais parfois les voisins, quand il y avait des bruits trop forts ou que le volume de leur musique était un peu poussé. Il faut dire que l'immeuble n'était pas le plus isolé. Ton appartement était loin d'être un palace, on pourrait même le qualifier de « miteux ». Ce qui fait que les murs étaient assez fins. Mais tu n'avais pas trop le choix : tu ne gagnais pas des mille et des cents, et tout ce que tu pouvais économiser – que ce soit sur l'immeuble, la nourriture ou les sorties – partait pour payer les frais hospitaliers de ta mère.

Mais ce soir, c'était vraiment pas le moment. Tu avais passé une journée pourrie, tu n'avais pas envie que la soirée soit du même ton. Peut-être qu'il allait se calmer tout seul ? Tu tendis l'oreille : par rapport aux quelques mots que tu captais, tu avais l'impression que cet Eddie parlait à quelqu'un, mais tu n'entendais pas la voix d'une autre personne dans son appartement. Peut-être que son interlocuteur était dans une autre pièce.

Enfin bon, là n'était pas le problème. Dix minutes après, c'était toujours le même cirque. En râlant comme tu savais si bien le faire, tu te levas à contrecœur et te dirigeas vers la porte de ton appartement. Tu pris tes clés avec toi – on allait éviter de rester coincée dehors, ta soirée était déjà assez pourrie comme ça – et allas toquer à la porte de ce voisin malpoli qui ne respectait pas ton moment de détente.

Seulement, en arrivant devant, tu remarquas que cette dernière avait été mal refermée. Tu écoutas un peu : le même délire, Eddie continuait à parler. Sauf que cette fois, tu avais l'impression d'entendre une autre voix en plus de la sienne, mais elle était bizarre, comme un peu... robotique ?

- Monsieur Brock... ? demandas-tu en toquant gentiment à la porte entrouverte.

Personne ne te répondit. Très poli, merci bien. Comprenant qu'ils ne risquaient pas de se calmer tous seuls, tu entras gentiment dans l'appartement. Tu ne voulais pas être impolie à ton tour, mais il fallait pas pousser le bouchon trop loin.

- Monsieur Brock ? réitéras-tu en t'avançant à l'intérieur.

L'appartement était un peu sens dessus dessous, comme si on avait cherché quelque chose sans le trouver.

- Ça suffit Venom, je t'ai déjà dit que je n'en avais pas !

Venom ? Quel nom bizarre...

- Je suis sûr qu'on en a quelque part, et que tu le caches ! répondit cette voix bizarre que tu avais déjà entendue.