Imagines Marvel

Clint Barton - "The Angel of the Bronx"

Clint Barton : 

« L'ange du Bronx ».

C'est comme ça que les journaux t'avaient surnommée. Tu n'avais pourtant pas d'ailes, mais ta maîtrise du vent te permettait de voler comme tu le souhaitais.

Brooklyn avait Captain America, le Queens avait Spiderman, et le Bronx... devait se contenter de toi, T/P T/N. Bien sûr, personne ne savait que vous ne faisiez qu'une seule et même personne, surtout pas ton père. Depuis que ta mère était décédée il y a 3 ans, tu étais la prunelle de ses yeux. Seul Dieu sait comment il réagirait s'il apprenait qu'au lieu de te lancer dans deux ou trois épisodes de Breaking Bad comme n'importe quel jeune de ton âge quand il t'envoyait te coucher, toi tu passais par la fenêtre et donnais une bonne leçon aux petits délinquants du Bronx.

Et ce soir ne faisait pas exception. Il était 21h30, ton père venait de s'endormir devant le film comme tous les soirs, tu pouvais même l'entendre ronfler par-dessus le bruit de la télévision. Souriant, tu enfilas ton pantalon et ton pull, gris clair tous les deux, et rabattus ta capuche sur ton visage. Oui c'était moins discret que le noir, mais au moins ça t'évitait d'être confondue avec les méchants. 

Ouvrant la fenêtre de ta chambre, tu utilisas un courant d'air pour atterrir au sol en toute sécurité. Tu marchas un peu mais ne tardas pas à te trouver une occupation pour ce soir : une bande de voyous avait décidé de voler l'argent honnêtement gagné par des gens plutôt que de trouver un moyen de gagner le leur.

Tu commenças par tendre l'oreille : aucune sirène de police ne parvint à ton ouïe. Bien sûr. Serrant les poings, tu fis naître un vent qui tournait autour de toi de plus en plus vite puis l'envoya soudainement vers la banque. La bourrasque passa par la vitre brisée et souleva deux des méchants. Les trois autres, surpris, tournèrent la tête vers toi mais ne mirent pas longtemps à venir t'attaquer.

Sauf que ton père était militaire, donc tu savais te battre. Il t'avait appris très tôt pour, et tu citais, « pouvoir te défendre contre les garçons qui voudraient s'approcher trop près de toi ». Ça avait beaucoup fait rire ta mère à l'époque, qui lui reprochait d'être trop protecteur envers sa petite princesse. Il fallait avouer que ça ne s'était pas arrangé depuis qu'elle était partie...

Utilisant ce qu'il t'avait appris, tu en plaquas un au sol. Un second voulut t'attaquer à son tour mais tu levas une main vers le ciel, le faisant voler dans les airs avec un hurlement de peur. Quant au dernier qui restait... la combinaison de tes deux aptitudes finit par en venir à bout.

Quelques minutes plus tard, tu vis les voitures de police se garer devant la banque. Du haut de ton perchoir – soit le toit d'un immeuble voisin –, tu reconnus l'agent Myers qui était très souvent celui qui récupérait les voyous que tu mettais hors d'état de nuire. En revanche, tu ne connaissais pas l'homme qui l'accompagnait : fin de quarantaine, brun, un visage sérieux. L'agent Myers leva la tête vers ton abri, et considérant qu'ils pouvaient s'occuper de tes petits poissons de ce soir comme des grands, tu rompis le vent qui tournait autour des cinq crapules pour les garder sages comme des agneaux.

Le policier t'accorda un petit hochement de tête et partit récupérer les voleurs. L'homme à côté de lui, en revanche, resta exactement où il était et te fixait. Tu eus un petit sourire, profitant du fait qu'il ne pouvait pas te voir grâce à la distance, puis te leva et t'éloigna pour chercher de nouveaux voyous à appréhender.

C'était une nuit si calme. Tellement que c'en était ennuyant. Assise sur le rebord d'un immeuble, tu contemplais ton quartier. Le Bronx était magnifique la nuit, mais tu ne pouvais le partager avec personne.