Steve Rogers - "I saw the Captain, last night"

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Steve Rogers :

Tu travaillais au National Air and Space Museum de Washington depuis 5 ans, en tant que guide. Tu adorais ton métier, toutes les histoires que tu racontais te passionnaient et tu aimais les transmettre aux visiteurs du musée.

En ce moment, c'était d'ailleurs une exposition spéciale qui s'y tenait : une rétrospective sur le passé du héros national Captain America. Spéciale non seulement pour le musée, mais aussi pour toi. Ton grand père devait sa vie aux Commandos Hurlants, à l'époque de la guerre. Lorsqu'il avait été capturé par les nazis, c'était Captain America et son équipe qui étaient venus le sauver, lui et ses frères d'armes. Sans ça, qui sait si tu aurais vu le jour...

Ton grand-père t'avait tout raconté, pendant ton enfance. Tu passais beaucoup de temps avec lui car tes parents travaillaient beaucoup, mais cela ne t'avait jamais dérangé : il était d'une douceur et d'une fantaisie incroyable.

La plupart du temps, il venait te chercher à l'école et vous rentriez chez lui en passant par le parc, où vous nourrissiez les canards. Arrivés à la maison, il te faisait un chocolat chaud pendant que tu expédiais rapidement tes devoirs avant de venir t'installer sur le canapé. Réfugiée sous un plaid, tu l'écoutais raconter ses histoires datant des années 40 avec attention, buvant littéralement ses paroles.

Vous étiez très proches, encore aujourd'hui. Il avait presque 100 ans mais n'importe quel inconnu lui donnerait moins, vu le dynamisme dont il faisait toujours preuve, même en étant presque centenaire. La preuve, il refusait toujours d'être placé en maison de retraite, proclamant haut et fort qu'il était « vieux, pas sénile ! ».

C'est donc aussi avec son aide, et celle des archives, que tu avais contribué à la mise en place de l'exposition sur l'enfant de l'Amérique. Ton patron, comprenant à quel point celle-ci était importante pour toi, t'avait laissé l'opportunité de présider les visites.

Ce soir, tu avais travaillé tard, bien trop tard sûrement. Mais tu avais une autre exposition à préparer lorsque celle-ci serait terminée, alors tu ne ménageais pas ta peine ni tes heures supplémentaires.

Il faisait déjà nuit depuis un moment quand tu te décidas enfin à rentrer. Tu pris ta veste, ton sac, et sortis de ton bureau. Plus personne n'était dans le musée, ce qui était un peu normal vu l'heure avancée. Tu croisas juste Stan, le veilleur de nuit. Il était adorable, quelques fois il venait te conseiller de rentrer chez toi au lieu de t'endormir sur ton bureau comme cela t'arrivait de temps en temps. Mais ton boulot, c'était ta passion. Une passion que tu partageais avec ton grand-père depuis ton enfance, alors tu n'en avais même pas honte.

Saluant alors Stan, il te lança :

- Vous êtes encore restée ici ce soir, Mlle T/P.

- Tu me connais, Stan. Fidèle au poste !

Et avec un petit salut digne d'un véritable Captain America, tu lui souhaitas bon courage pour sa ronde et partis en riant.

Pour sortir du musée, tu faisais toujours le même chemin depuis que l'exposition était sur pied : passant par la salle où se trouvait le récit de la vie de Steve Rogers, tu t'attardais un peu puis repartais.

Ce soir ne dérogeait alors pas à la règle. Jetant un petit coup d'œil aux costumes d'époque exhibés sur le côté de la pièce, tu te dirigeas vers la biographie du Super Soldat. Tu l'avais tellement lue et relue que tu la connaissais par cœur, mais tu ne t'en lassais jamais.

Plongée dans ta lecture, ce fut un bruit inhabituel qui te fit sortir de ta concentration. Tu te retournas, les sourcils froncés, mais tu ne vis rien qui ne sortait de l'ordinaire. Tu t'apprêtais à te replonger dans la biographie mais tu aperçus finalement une masse indéterminée qui mouvait au fond de la pièce. Elle se dirigea vers les costumes et commença à récupérer celui de Captain America.

Tu restas figée, incapable de décider quoi faire. Tu n'étais pas une petite créature frêle et sans défense, tu savais te battre, mais vu la musculature que tu devinais chez ce voleur, tu ne ferais pas le poids. Et puis, connaissant la ronde de Stan, à ce moment il devait être à l'autre bout du musée.

C'est bien sûr ce moment critique que choisit ton téléphone pour se mettre à sonner... Tandis que tu cherchais frénétiquement dans ton sac pour l'éteindre, le voleur croisa ton regard.

C'est là que tu le reconnus. Impossible... Ces yeux, tu les avais vus des milliers de fois : sur les photos de ton grand-père, sur celles de l'exposition, sur les maigres vidéos dont vous disposiez. Tu les reconnaîtrais entre mille.

C'était les yeux de Steven Grant Rogers. Le légendaire Captain America se trouvait dans le musée, le costume d'exhibition à la main. Il te regardait sans rien dire, sans doute parce qu'il ne s'attendait pas à te voir là. Toi non plus à vrai dire. C'était pour ça que vous vous fixiez dans les yeux, bouche bée et incapables de réagir.

C'est toi qui réagis en premier. Tu ne savais pas pourquoi il voulait ce costume, mais ce que tu savais, c'est que Captain America ne faisait jamais rien sans raison. S'il prenait ce costume, c'est qu'il en avait besoin. Tu lui souris affectueusement, et lui accordas un petit signe de la tête. Il t'imita, n'osant pas desserrer les lèvres.

- Je vous demanderais bien de nous le ramener intact, mais... J'imagine que ce n'est pas tellement possible, dans votre métier.

Tu lui décrochas un petit rire embarrassé.

- Le veilleur de nuit va bientôt arriver, vous devriez vous dépêcher, le prévins-tu.

Il acquiesça, reprenant un visage sérieux.

- Merci, te lança-t-il.

Tu secouas la tête, mais il ne te vit pas, repartant hors de la pièce.

- Merci à vous, murmuras-tu sans qu'il ne l'entende.

Reprenant tes esprits, tu t'en allas rapidement avant que Stan n'arrive et rentras chez toi.

Le lendemain, tu étais en repos. Habituellement, tu consacrais tes jours de congé à ton travail mais aujourd'hui, tu décidas d'aller voir ton grand-père. Après tout, tu avais quelque chose à lui raconter...

Tu frappas à la porte de sa maison et il vint t'ouvrir peu après. Lorsqu'il te vit, un grand sourire vint fendre son visage et il te prit dans ses bras.

- Ma petite soldate ! te salua-t-il.

- Grand-père, répondis-tu en souriant.

Il te fit rentrer à l'intérieur et tu posas ton manteau sur le canapé.

- Qu'est-ce qui t'amène ma petite chérie ? demanda-t-il en allant ranger ce qui traînait sur la table.

Tu t'appuyas sur le dossier de la chaise, le regardant. Il te tournait le dos, prenant la boîte de cookies dans le placard. Tu pris alors une grande inspiration et lança ta bombe verbale :

- J'ai vu le Captain, hier soir.

Abasourdi par cette nouvelle, ton grand-père laissa tomber ladite boîte par terre, te déclenchant un fou rire.

- Qu'est... Qu'est-ce que tu racontes ?

Tu lui souris gentiment.

- Canapé, plaid, chocolat chaud ? proposas-tu.

Ce fut à son tour de sourire, touché par ta suggestion. Il hocha gentiment la tête et vous préparâtes tout puis vous vous dirigeâtes vers le canapé. Tu t'installas à ses côtés, sous le plaid et avec ta tasse de chocolat chaud dans les mains. On aurait presque pu croire à une reconstitution de cette scène si familière de ton enfance, mais à l'exception que cette fois-ci, c'est toi qui racontais l'histoire...

Et voilà pour Steve !

Elle vous a plu ?

La prochaine sur Tony !

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