Chapitre 65

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Jungkook

    Je sens le matelas bouger et un corps à côté de moi faire de même. Je me réveille et remarque Lynn réveillée. Elle semble fatiguée et elle se frotte la tête en regardant autour d'elle.

« Est-ce que ça va ? »

    Elle tourne sa tête vers moi et la confusion se lit sur son visage.

« Qu'est-ce que je fais ici ? Il est quelle heure ? »

    Est-ce qu'elle a vraiment une amnésie temporaire ?

« Lynn, est-ce que tu te souviens que tu as été au PenBrock hier soir ?

– Oui... Je me suis tellement inquiétée pour toi. Est-ce que tu as vu Keyser ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Tu vas bien ?

– Je vais bien. je me redresse dans la même position qu'elle. Est-ce que tu te rappelles être remontée vers le Sike ?

– J'ai tellement paniqué et je me suis dit qu'il fallait chercher dehors pour te trouver alors j'ai couru dans l'escalier.

– Et ensuite ?... Tu as glissé ? »

    Je vois la panique dans son regard.

« Je ne sais pas... Pourquoi ? Pourquoi je ne m'en souviens pas ? Qu'est-ce qui s'est passé ? »

    Elle sait que j'ai quelque chose à lui annoncer.

« Tu es très violemment tombée dans les marches. Tu as perdu connaissance. C'est Yang, Taehyung et Nessa qui t'ont ramenée. Je n'étais pas au courant avant que je ne rentre ici. »

    Elle pose sa main sur son ventre et sa voix se resserre.

« Est-ce que... Je l'ai encore, n'est-ce pas ? »

    Elle n'a donc rien entendu de ce que je lui ai dit hier soir ?
    Je m'étais entraîné à trouver les bons mots pour ce moment que je redoutais mais là... Devant son regard, je ne suis pas capable de lui dire.

« N'est-ce pas ? Tout va bien ? elle essaie de me pousser à lui dire.

– Je suis désolé. »

    Et c'est vrai. Je le suis.
    Elle s'effondre en larmes et son corps se démolit contre le mien. Je ne suis pas capable de lui dire ces phrases qui me semblaient réconfortantes. Je ne suis pas capable de la réconforter.
    Seul ce que Nevada a dit hier fait écho dans ma tête.
    Prends-la dans tes bras, elle en aura besoin.
    Alors c'est ce que je fais. Je ne pourrais pas lui donner plus. Je la serre contre moi et sa main serre son t-shirt au niveau de son ventre. Ses larmes se font accompagner peu à peu par des cris que je suis incapable de calmer. Pleurer et crier lui fera du bien. C'est la seule chose qu'elle pourra faire pour faire son deuil.
    Je tente de la bercer pour qu'elle sente que je suis là. Je savais que ce serait déchirant pour elle mais quand je la vois comme ça. j'ai de la peine. J'ai mal pour elle. C'est comme si sa tristesse était tellement forte qu'elle se répercutait sur les personnes autour d'elle.
    Il fait encore sombre dans notre chambre grâce aux rideaux que j'ai pris soin de fermer hier soir avant d'aller me coucher. Et l'obscurité ajoute de la noirceur à cette histoire.

« J'ai tué mon bébé ! elle se crève le cœur en prononçant cette phrase.

– Non, tu n'as pas fait ça.

– J'ai tué mon bébé. »

    Elle ne m'entend plus. Elle est seule dans sa peine. Totalement livrée à sa douleur. Je m'arrête de la bercer quand je me rends compte qu'elle se balance elle-même. Pendant quelques secondes j'ai l'impression qu'elle fait une crise psychotique.

Love on lie 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant