Chapitre 8

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Le reste de notre séjour parisien s'est passé sans soucis. Nous avons joué les touristes encore un peu.
La veille de mon départ nous avons proposé à Doly, Vivianne et David de dîner avec nous histoire de marquer le coup.
Nous avons passé une excellente soirée qui s'est éternisée jusque tard dans la nuit.
Comme mon vol n'est qu'à 13h à Charles de Gaulle, le réveil n'a pas été trop compliqué. Et je suis bien contente d'avoir pu passer un peu de temps avec eux.
J'espère qu'on pourra remettre ça.

Ce matin, l'ambiance est un peu moins festive, un peu plus morose. Simon a une tête de déterré et moi, malgré mes récentes améliorations, je n'en mène pas large non plus.

Nous prenons un taxi pour aller jusqu'à l'aéroport. Nous avions prévu une belle marge de manœuvre car les embouteillages à Paris c'est une vraie catastrophe et nous avons bien fait car la circulation a été un enfer. Comme si la ville tentait de me retenir au maximum.

Arrivés à l'aéroport je récupère mes deux valises, celle que j'avais en arrivant et celle qui contient mes nouvelles affaires et quelques petites bricoles en plus, dans le coffre ainsi que mon sac qui contient mon ordi et des trucs pour passer le temps. Huit heures d'avion, ça fait long quand même. Surtout qu'il y a six heures de décalage horaires, donc j'arriverai à Boston vers 15h. Simon quant à lui récupère sa propre valise. Une fois qu'il m'aura dit au revoir, il retournera à Bordeaux par le train, il y a une gare TGV à l'aéroport.

Je suis mitigée sur mes sentiments, entre le déchirement de quitter mon ami et l'euphorie de partir à l'aventure, seule. Bien évidemment, la tristesse l'emporte car sans Simon ma vie ne sera pas la même.

Je prépare mon enregistrement sur le vol, je confie mes valises pour la soute. C'est le moment des au-revoir.

Simon me sert très fort dans ses bras, un peu plus et il me broie les côtes. Il cherche un moyen de me faire rester ou quoi ? Il me donne ses dernières recommandations, comme s'il était mon grand-frère, appeler quand j'arrive, ne pas accepter un verre d'un inconnu, penser à m'acheter une lacrymo sur place car c'est interdit dans l'avion... une vraie mère poule... mais je le laisse faire parce que je sais qu'il en a besoin pour se rassurer, et j'aime qu'il s'inquiète pour moi, même si je suis une grande fille.

Un dernier selfie que nous envoyons à nos familles et nouveaux amis, un dernier câlin, un petit bisou, une larme arrêtée au coin de mon œil et je le laisse là.
Je lui fais signe depuis le couloir vitré jusqu'à ne plus le voir.

Voilà c'est fini. J'ai le coeur lourd et je sais que j'ai laissé une partie de moi avec lui. Je me sens encore un peu plus incomplète. Cela faisait longtemps que je n'avais pas ressenti cela.

Je passe les contrôles de sécurité et je me dirige à l'aide des tapis roulants vers ma porte d'embarquement.

Devant moi, j'entends des gens qui chahutent et qui hurlent comme des loups... ça me rappelle les fêtards de l'hôtel. Pourvu que ceux-là ne prennent pas le même avion que moi. Parce que pas sure que cette fois j'arrive à garder mon sang froid durant tout le vol. Je ne semble pas être la seule à souhaiter cela, j'entends les gens entre eux et moi soupirer et pester. J'arrive devant le comptoir où il est noté mon numéro de vol et j'attends de pouvoir embarquer.
Les premières classes d'abord, aussi je me mets en retrait pour laisser passer les prioritaires.

Je porte un de mes habituels leggings de sport, on ne peut plus confortable pour le voyage, mes tennis et un tee-shirt à capuche sans manche. Ce qui me permet de cacher mes cheveux, j'ai remarqué qu'ils attiraient beaucoup l'attention et c'est encore difficile pour la fille discrète que je suis, et également mon tatouage pour le protéger d'une quelconque attaque microbienne extérieure, même s'il a déjà bien cicatrisé en à peine quelques jours. J'écoute ma musique tranquillement.

Lily et le cadeau du grand Esprit [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant