Chapitre 82

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Point de vue Lily

Je suis dans ma voiture.
Je roule à toute vitesse en direction de l'aéroport.
J'ai pris un billet pour le premier vol pour la France.

En route, je préviens Liv de mon départ rapide et lui demande de venir récupérer ma voiture.

Mon téléphone sonne.
C'est Alexander.
Je ne peux pas lui répondre maintenant. Je ne veux pas.
J'étais prête à tout lui dire mais le destin, ou la Déesse je ne sais pas, en a encore une fois décidé autrement.

« Les voies de la Déesse sont impénétrables » comme me le répètent souvent mes amis et ma louve.

Je suis en mode automatique.
Après avoir raccroché le téléphone, j'ai rassemblé mes affaires, me suis habillée comme j'ai pu : pantalon, chaussures et veste. J'ai fourré le reste dans mon sac et j'ai couru vers ma voiture.

Mon téléphone n'arrête pas de sonner. Mais je ne peux pas lui répondre.
Je sais que si j'entends sa voix, ma détermination à rentrer à la maison faiblira et je ne peux pas me le permettre.
Mon meilleur ami a besoin de moi. Ou tout du moins, j'ai besoin d'être auprès de lui. Je dois rentrer.

Heureusement que j'ai toujours mon passeport avec moi.
En tant que citoyenne non américaine c'est plus pratique, même si j'ai mon permis américain.

J'arrive à l'aéroport. Je sais que Liv est en chemin pour venir récupérer mon bolide. Je cache donc les clés sous le véhicule sans que personne ne me voit et je cours m'enregistrer pour l'embarquement.
J'ai de la chance, enfin vu les circonstances, mon vol part dans une heure. C'est tout juste.

- Pas de bagage ? Me demande l'hôtesse au comptoir.

- Non pas de bagage.

Je lui réponds simplement. Elle me dévisage étrangement.
Je dois avoir l'air d'une illuminée avec mon Teeshirt de l'université d'Harvard trop grand pour moi en dessous de ma veste en cuir prête à faire un vol de sept heures sans rien d'autre que ce que j'ai sur moi. Surtout avec mon air inquiet et affolé. Je n'ai même pas pris le temps de me regarder dans un miroir mais je pense que mon maquillage, tout du moins ce qu'il en reste, ne doit pas me montrer sous mon meilleur jour.

- Urgence familiale. Ajouté-je pour tenter de me justifier.

Je regarde mon téléphone.
Schtroumpf... plus de batterie et bien sûr pas de chargeur dans mon sac.
Je file à la boutique duty free m'en acheter un. Je le brancherai dans l'avion.

L'embarquement se fait rapidement.
Comme c'est un billet de dernière minute, je me retrouve en classe affaire. Il n'y a personne à côté de moi et ça me va très bien car je ne suis absolument pas d'humeur à faire la conversation.

Les mots de Tata tournent en boucle de ma tête : « Simon s'est fait agresser. Il est dans un état critique. Les médecins ne savent pas s'il va s'en sortir. »

Même Leïka est silencieuse. Je ne sais pas ce qu'elle pense de la situation.

Je m'installe aussi confortablement que possible.
Je branche mon téléphone et j'attends qu'il se rallume.

L'avion décolle.

Mon téléphone se rallume enfin. Je me connecte au réseau sans fil de l'avion.
J'ai des dizaines d'appels manqués d'Alexander.
Sans parler de tous les messages.

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Lily et le cadeau du grand Esprit [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant