Chapitre 30

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Le jour venu, je me rends donc à Cambridge.

Harvard étant une université prestigieuse, je décide de faire un « effort » pour m'habiller.
Un jean slim noir, des tennis blanches, une blouse blanche un peu fluide et une veste noire avec les manches retroussées avec celles de la blouse,

Madame Coco appelle ça un look « Casual Chic ».

J'aime bien et je trouve que ça me va bien. Je laisse mes cheveux lâchés : David m'a remonté les bretelles car je les attache souvent et que du coup on ne voit pas l'effet ombré rouge, son chef d'œuvre comme il l'appelle. J'ai beau lui dire que j'aime ce qu'il a fait à mes cheveux mais que j'aime beaucoup moins le fait que ça attire les regards. Il m'a fait une telle vie que j'ai fini par accepter de les lâcher plus souvent.
Je vous jure... ces mecs...

La conférence a lieu dans le Mémorial Hall, le Sanders Theater. C'est la grande classe ce bâtiment.
Quand j'entre à l'intérieur, je suis époustouflée.
Les murs sont en bois. Les balcons sont en bois. Les balustrades sont en bois. On sent le poids des années dans cet édifice de plusieurs siècles. Un magnifique lustre de cristal est suspendu au plafond. Et la salle est gigantesque.
Sa capacité est de plus de mille personnes. C'est énorme.

Je n'imaginais pas qu'une conférence sur la zoomorphie pouvait attirer autant de monde...

Et j'avais raison...

Au final il y avait une cinquantaine de personnes à tout casser installées lorsque l'intervenant est monté sur l'estrade.

C'est un homme d'environ 30 ou 35 ans. Il est grand, musclé, brun aux yeux marron (enfin je crois je ne le vois pas parfaitement de là où je me suis installée, au deuxième rang... pas le premier pour ne pas faire trop intello). Il porte une barbe, pas une petite barbe de trois jours mais pas non plus la grosse barbe de biker en grosse moto qui fait plein de bruit mais n'avance pas. Non, c'est plutôt le genre de barbe contre laquelle on a envie de frotter sa joue pour savoir si elle pique ou si elle est toute douce.
Ses cheveux lui donne un air négligé mais on passerait bien la main dedans.

Il porte une paire de jeans bleu qui lui va à merveille, ses fesses sont idéalement moulées comme si le pantalon avait été cousu autour de son corps pour le mettre savamment en valeur. Il a également un teeshirt blanc avec un col en V laissant apparaître quelques poils et deviner les pectoraux et les abdos qui se cachent dessous, autour de son cou pend un collier dont le lien est en cuir mais je n'arrive pas à distinguer le pendentif. Enfin il porte une veste kaki qui souligne le carré de ses épaules.

Ce gars dégage un sex-appeal de malade. Et les filles qui bavent (littéralement) en le voyant arriver le prouvent, je les soupçonne même de ne pas être là pour le contenu de la conférence...

Et les groupies sont clairement en surnombre.

Il n'y a que quelques gars. Mais je ne m'attarde pas sur eux, je ne suis pas ici pour ça.

Personnellement je ne bave pas, mais je sais apprécier une jolie chose quand je la vois, comme la plastique du Penseur de Rodin... C'est très sexiste de comparer un être humain à une chose mais sa plastique n'en reste pas moins agréable à regarder.

Disons que son physique avantageux pourra me permettre de décrocher moins vite si cela ne m'intéresse pas. En espérant qu'il soit aussi motivant qu'il est beau garçon.

Bonjour à tous. Je vous remercie d'être venus si nombreux aujourd'hui.

Si nombreux ? Quoi ? La salle est vide. Tellement vide que ça résonne quand il parle. Il a peut-être l'habitude de ne pas attirer les foules.

Lily et le cadeau du grand Esprit [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant