Lily et le cadeau du grand Esprit [Terminée]

Chapitre 18

Wow... Une nuit sans rêve... Une nuit sans cauchemar.

Elles ne sont pas si rares que ça mais celle-ci m'a fait du bien. Surtout qu'aujourd'hui il faut retourner en cours.

Je reste un peu au lit à serrer ma couverture. Elle me rassure. Elle l'a toujours fait.

Après cet instant dans ma bulle, je me lève, me prépare, m'occupe de Joy, l'emmène à l'école et prends la direction de la fac.

Bien sûr entre tout ça il a fallu que je rassure Tonton et Tata par téléphone, Simon par texto et les Smith, leur dire que je me sentais assez bien pour reprendre mon quotidien.
De toute façon, qu'est-ce qu'ils voudraient que je fasse ? Me morfondre dans mon coin ? Me rouler en boule dans mon lit en pleurant ? Je ne suis pas comme ça. Je sais que ce n'est pas en n'y pensant pas que ça va résoudre la situation mais pour le moment c'est de ça dont j'ai besoin : de la « normalité ». Je ne sais pas ce qui m'attend encore alors je ne peux pas me permettre de m'effondrer.

J'arrive à la fac... Allez Lily ! Respire ! Tu peux le faire !

Je me dirige vers le bâtiment où je suis mes cours. J'ai ma musique dans les oreilles, un truc entraînant, un de ces morceaux qui vous donne la pêche.

Je marche tranquillement quand je les vois, juste devant moi. Elles ! Les Six ! Elles ont l'air très agité. Je mets ma musique en pause mais garde les écouteurs pour ne pas montrer que je les écoute.

— Non mais vous vous rendez compte ? Bear a été arrêté par la police. Il aurait soit disant essayer de violer une fille de la soirée. C'est complètement absurde. Il m'a moi, il n'a besoin d'aucune autre fille. Encore une qu'il a repoussée. Et cette cinglée veut se venger de lui.

C'est la « cheffe » qui parle. Elle est stupide ou elle le fait exprès ? Bear n'en a rien à faire d'elle... sans compter que... attends... elle me traite de cinglée ? Elle mériterait que je lui montre à quel point je peux être cinglée quand je ne suis pas droguée.

Non Lily ! Calme-toi ! Elle n'en vaut pas la peine.

— Écoute, reprend une des sextuplées, si c'est vraiment ça son père va vite le sortir de là et vous pourrez reprendre votre relation là où vous l'avez laissée.

— Oui tu as raison ! Son père va tout arranger et il viendra se consoler dans mes bras.

Là je ne peux m'empêcher de pouffer et bien sûr elles m'ont entendue.

La « reine » se retourne vers moi et me dit :

— Quelque chose te fait rire ?

Vite, vite, une idée il ne faut pas qu'elles sachent que je les écoutais.

— Mais arrête tes bêtises ! Dis-je en riant et en faisant semblant de parler à quelqu'un au téléphone.

Merci mes oreillettes.

Je passe devant elles comme si je n'avais pas entendu que l'autre s'était adressée à moi.
Elles ne m'ont même pas reconnue... Quand je disais que j'avais deux identités, les cheveux lâchés je suis quelqu'un d'autre.
Et sur ce coup là ça m'est extrêmement utile.

Je suis mes cours de la journée. Comme d'habitude je n'ai pas beaucoup d'heures de cours et je n'apprends rien de neuf.

Je contacte Liv pour lui rendre les vêtements qu'elle m'a prêtés et j'aimerais aussi discuter avec elle de ce qu'on pourrait faire pour éviter que ma « mésaventure » n'arrive à une autre.

On se donne rendez-vous chez elle.

Lorsque qu'elle me fait entrer dans son appartement je me sens bien, comme apaisée.