Chapitre 58

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Bonsoir (ou plutôt bonjour du coup), juste pour dire que dans ce chapitre (encore),  y a quelques scènes qui sont pas pour tout le monde mais y en a tellement de petits bouts un peu partout que je peux pas mettre d'indications 😅
Sorry 😣

Ken

Plus on s'enfonce entre les vignes et les hautes herbes, plus le sourire d'Alya grandit. Je savais que ça servait à rien de l'emmener dans une immense suite avec jacuzzi pour qu'elle soit heureuse mais là ça dépasse toutes mes espérances. Tous les dix mètres elle s'arrête pour ramasser une brindille, une fleur, si bien que maintenant elle a carrément un bouquet complet.

- Je vous apporterai un vase tout à l'heure, Frédéric lui sourit en se promenant à côté d'elle, les mains dans le dos.

Ma brune le regarde avec incompréhension avant de descendre les yeux sur son bouquet.

- Oh. J'avais le droit au moins ? Pardon, j'ai pas demandé, elle cache sa bouche de sa petite main.

Sa bouche et ses mains bordel. J'ai cru que j'allais faire une attaque dans l'entrepôt tout à l'heure. Vince avait pas menti, elle fait ça incroyablement bien. Puis le fait que ce soit elle, ça rajoute évidemment un truc.

- Non, non, y a pas de soucis, le moine rigole en l'incitant à avancer. On est bientôt arrivés.

À ces mots, Alya relève la tête des bordures du chemin pour les lever vers le petit bosquet devant nous. En plein milieu des arbres, abrité, un petite maison en pierre contraste avec le reste du paysage. En la remarquant, ma brune se retourne directement vers moi, qui marche un peu en retrait, des étoiles pleins les yeux.

- Je t'avais dit que la mer c'était surfait, je hausse les épaules en lui souriant. Ça te plaît ?

- Tu rigoles ? Elle me lance un grand sourire. C'est parfait Ken.

Elle dépose alors ses lèvres sur ma joue avant de poursuivre son chemin. Un peu dans la lune depuis tout à l'heure, je laisse mon regard dériver sur les plaines autour de nous, envahies de bottes de paille. Même si j'avais prévu ce séjour pour qu'on se retrouve tous les deux, je m'attendais clairement pas à ce que notre relation évolue aussi rapidement en une heure à peine.

Et encore moins à ce qu'elle me propose de sauter le pas. Je lui ai pas vraiment menti tout à l'heure quand je lui ai dit que j'étais pas prêt. Le problème c'est que je crois que si je m'écoutais, je la toucherais jamais. Elle est beaucoup trop belle, beaucoup trop pure, beaucoup trop puissante mais en même temps si fragile pour que je prenne le risque de l'abîmer en posant mes mains sur elle. La vérité, c'est que j'ai peur qu'elle le regrette.

- Ken ? Sa voix interrompt le fil de mes angoisses.

À à peine un mètre devant moi, elle me tend sa main.

- Ça va pas ? Elle fronce les sourcils. T'as l'air ailleurs.

- Tranquille, j'attrape sa main avec un sourire. Notre petit travail de tout à l'heure, ça m'a fatigué.

Elle hausse un sourcil, amusée avant de se retourner pour nous faire avancer, le rouge aux joues. Et putain en même temps dans ces moments-là, j'en ai tellement envie. De ressentir ce sentiment de complicité, de calme et de plénitude pour l'éternité.

- Si vous avez besoin de relancer le courant, c'est ici, Frédéric nous indique un petit compteur à quelques pas devant la maison. C'est l'ancienne forge que l'on a rénové, il rajoute devant l'air émerveillé de ma brune.

Incrustée au milieu des feuillages, la bâtisse de pierre détonne du reste, comme un joyau au centre de son écrin. Des milliers de petites fleurs violettes dévalent les montants en bois du balcon et le lierre s'infiltre jusqu'aux moindres recoins des murs. J'avais vu des photos mais ça dépasse clairement mes attentes.

T'y crois, toi ? · NekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant