T'y crois, toi ? · Nekfeu

Chapitre 75

Alya

Mon dixième chapitre d'économie finit entassé sur les autres à l'autre bout de la table alors que je me penche pour attraper le suivant. Ma main n'a pas le temps d'atteindre sa cible car les bras de Ken viennent s'enrouler entour de mes épaules, bloquant tout mouvement. Son souffle vient frôler mon oreille droite et je sais que c'est mort. Ma concentration s'est évaporée.

- On doit partir dans 40 minutes bébé, il dépose ses lèvres sous mon lobe. Tu viens à la douche avec oim ?

- Ken, je pouffe. Si je viens avec toi on est pas sortis dans 40 minutes, tu le sais aussi bien que moi.

- On se douche juste, il me soulève de la chaise sans me demander mon avis. Je veux être nickel devant la juge.

- T'es..., il ne me laisse pas le temps de finir.

- Incorrigible ouais, son sourire en coin illumine son visage. On me le dit souvent. T'es lourde par contre là.

- Nan mais on croit rêver, je souffle en souriant. C'est toi qui m'a interrompue, c'est ta faute. Maintenant tu me portes jusqu'au pied de la douche.

- Bien mademoiselle, il hoche la tête à la manière d'un commis.

- M'appelle pas comme ça, on dirait un pervers, je grimace.

- C'est ta faute, t'avais qu'à accepter que je te demande en mariage. Je peux pas t'appeler madame.

- Ça se dit plus mademoiselle.

- Vas-y t'as toujours réponse à tout, il rigole.

- C'est que maintenant que tu l'apprends ? J'hausse un sourcil. Je suis un génie.

- Toujours plus.

- Mais c'est pour ça qu'on va bien ensemble, je rajoute.

- Ah là je suis d'accord, il me lance un grand sourire.

- Je compense ta bêtise. De toute façon le génie est souvent seul, j'essaie de garder mon sérieux.

Il s'arrête dans sa marche pour me fixer, le regard noir. Sans un mot, il s'approche du canapé, me lâche dessus et part dans la salle de bain en claquant la porte.

- Ken, je crie en rigolant. Avoue elle était bien !

- Va te faire, il me hurle en retour mais je l'entends rire comme un con dans sa barbe.

- Ok, j'hausse les épaules avant de venir toquer à la porte.

- Quoi ?

- Tu m'as dit d'aller me faire alors je viens.

- Nan mais, je l'entends jurer avant que la porte ne s'ouvre. T'as craqué aujourd'hui là ? Il me sourit. Je croyais qu'on prenait que la douche ?

- Bah oui, je le pousse pour rentrer avec lui. T'as cru quoi ? C'était juste pour que tu ouvres la porte.

Je commence à me déshabiller sans lui laisser le temps de répondre et c'est quand je commence à rentrer dans la douche qu'il vient me serrer contre lui.

- Je t'aime trop, il souffle. Tu me rends dingue.

- Je viens de t'en mettre plein la gueule pourtant, je pouffe.

- Justement, il allume d'un coup l'eau froide qui me tombe dessus sans que je n'ai le temps de m'éloigner. C'est l'arroseur, arrosé, il me fait un doigt.