T'y crois, toi ? · Nekfeu

Chapitre 76

Alya

- Tu vas bouder longtemps encore ? Ken me regarde, un sourire aux lèvres, le dos contre la porte de notre suite.

Enfoncée au fond du premier siège que j'ai trouvé dans l'immense couloir, je le fixe, les bras croisés en attendant qu'il accepte de me donner le prix de la nuit. Ça fait dix minutes, je commence à douter qu'il le fera.

- Bouge, il s'approche, un air un peu trop malicieux collé au visage, je veux voir l'intérieur moi.

- Non, je tourne la tête sur le côté quand il approche son visage pour m'embrasser.

Son front finit contre le dossier du siège et je pouffe comme une dinde en l'entendant grogner.

- Alya, il me lance un regard faussement noir, tu vas voir ce qui va t'arriver une fois à l'intérieur mais ça va être un véritable champ de bataille.

- Pour ça mon ange, il faudrait déjà des soldats, j'attrape son menton. Et moi ici, je vois que des tapettes. Je m'inclus dedans bien évidemment.

- Tu cherches la merde, t'es au courant ? Il me lâche son fameux sourire au coin qui me fait tomber à tous les coups.

- Aucune idée de quoi tu parles, je dépose furtivement mes lèvres sur les siennes. T'es beau.

Mon compliment semble le surprendre car ses sourcils se froncent légèrement avant que son sourire s'élargisse.

- Je sais, il époussète sa chemise. Un dieu vivant.

- J'irais pas jusque là, ma main vient lui pincer la côte. Peut-être un demi-demi-dieu.

- T'as gagné, j'en ai marre, il me soulève de la même manière que tout à l'heure avant de passer la carte dans le lecteur et de pousser l'immense battant droit de la porte.

Ses bras qui me tiennent, sa chemise à moitié ouverte et la proximité me font monter le rouge aux joues.

- Alors t'en penses quoi ? Il me dépose au sol tout en jetant un oeil à ce qu'il nous entoure. Quand il pose les yeux sur moi, son sourire malicieux refait son apparition. De la suite hein, pas de oim bébé. Vu tes joues, je sais déjà.

- Chut, je me détourne pour découvrir la suite qu'il a réservée.

J'ai à peine le temps de détailler le salon deux secondes, que ses bras s'enroulent autour de ma taille.

- T'avais plus de répartie tout à l'heure, il murmure dans mon cou. Il s'est passé quoi Alya ? Un problème ? Il prend un malin plaisir à passer ses doigts le long du dos nu de ma combinaison.

Le contact de sa peau contre la mienne empêche toute réponse de ma part. Dans un soupir, je viens déposer ma tête contre son torse.

- T'es bien plus belle que moi, même avec tous les trucs qui coûtent une blinde dans la pièce, on voit que toi, il ressert ses bras autour de moi.

- T'as déjà fait mieux Nek, je lève les yeux vers lui. T'as déjà dit ça dans un de tes sons en plus nan ? Plus assez de talent, t'es obligé de faire du recyclage de disquettes ?

- Tu t'arrêtes jamais ? Il me soulève avant de me poser sur la table en bois massif juste derrière nous.

- Je suis pas sûre qu'elle soit faite pour, mes yeux lorgnent l'objet de luxe sous mes cuisses.

- Je m'en tape, j'ai payé, il dépose ses lèvres sur les miennes. Ils m'en voudront pas d'avoir posé mon plus beau trésor sur leur jolie table.