Chapitre 54 T2

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Mercredi 21 novembre 2018

00h04

PDV d'Antoine 

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PDV d'Antoine 

Docteur: Nous allons faire notre possible pour que tout ça n'arrive pas monsieur il dit en posant sa main sur mon épaule Si nous avons fait tout ça c'est pour les sauver 

J'hoche la tête, je n'arrive pas à répondre. Les larmes le long de mes joues sont trop nombreuses. Ma gorge est complètement nouée, j'en ai presque des nausées. Je n'y crois pas, ça ne peut pas être vrai. Les médecins sortent de la chambre et dès l'instant où ils ferment la porte, j'éclate en sanglot. Je ne suis plus maitre de rien, je n'ai plus le contrôle est mon corps. J'ai tellement peur de les perdre. J'ai l'impression d'être une merde à pleurer comme ça. 

Les affaires de Kiara sont posées sur le canapé à côté de son lit. Je me lève, les prends délicatement dans mes mains et je les porte à mon visage. Je ferme les yeux pour me concentrer sur l'odeur qu'il en sort. Son odeur sucrée, vanillée, fruitée, je ne m'en lasserai jamais. C'est une odeur qui m'apaise dans n'importe quelle situation. Son parfum se faufile dans mes narines et s'infiltre dans mes poumons comme pour me redonner un second souffle. 

Dans un élan d'épuisement, je me jette sur le canapé. Mes larmes ne cessent de dévaler mes joues, toujours plus nombreuses, toujours plus rapides, j'ai l'impression qu'elles ne s'arrêteront jamais de couler. La douleur dans ma poitrine ne s'estompe pas, au contraire, au plus les secondes passent, au plus cette sensation m'oppresse.

La porte de la chambre s'ouvre dans un bruit assez discret. Je relève la tête et je m'aperçois qu'il s'agit de Kylian, suivie d'Hugo et de Paul. Kylian s'approche de moi et me prend dans mes bras. Toute ma douleur ressort à cet instant précis et un cri de désespoir, strident, poignant s'échappe de ma gorge. Kylian tente de me consoler et tenter de me faire rassoir. Je suis tellement en colère, contre moi même, contre la vie. Je n'arrive pas à accepter qu'elle subisse encore ça. 


2h12

Le silence de cette chambre est glaçant. Nous sommes 4 hommes complètement anéantis. Ces moments me rappellent tellement de mauvais souvenirs. Lorsque nous avons appris pour Kiara et l'attentat, nous étions dans cet état. Nous ne pensions ne jamais revivre ça un jour. Aucun de nous ne parle, personne ne se regarde. Chacun essaye de tenir le coup comme il peut. La vérité est qu'on est effrayé. On commençait à baisser les bras lorsque Kiara est revenue en France. Revivre cela encore une fois, être dans l'attente de savoir si on la reverra un jour, il n'y a rien de plus oppressant. Elle est une soeur, une meilleure amie, une femme, une mère, pour chacun d'entre nous. L'attente est trop longue. Paul décide se lever et de prendre son sac dans le coin de la pièce et de me l'apporter. 

Paul: Je t'air pris des affaires, pour te changer il me tend mon sac et je remarque que je porte encore la tenue de l'EDF

Moi: Merci

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