Hello Wattpad ! Comment allez-vous ?
Nouveau chapitre aujourd'hui, l'histoire avance bien, j'ai une belle avance ! – pour changer lol (les lecteurs de la Confrérie sauront, hélas, à quoi je fais allusion, déso !)
Qu'en pensez-vous pour l'instant ? J'ai hâte de connaître vos avis ^^
Merci à vous d'être toujours présents ❤
A bientôt et bonne lecture !
Bises,
Anastasia
***
Le cliquetis du clavier de la vieille bibliothécaire était très impoli, ininterrompu même lorsqu'elle s'adressait à moi. Ses longs ongles rouges et pointus martelaient les touches sans répit. Une odeur de renfermé accompagnait celle des bouquins.
— Ils étaient trois, insistai-je en me retenant de taper du poing sur la banque d'accueil.
— J'ai entendu votre demande, répéta celle qui arborait un badge où il était inscrit « Dolly ». Mais aucun jeune n'a passé les portes de la bibliothèque.
— Je les ai vu. Trois mecs de quinze ou seize ans. Ils sont passés par cette porte, me récriai-je en montrant ladite entrée du doigt.
Enfin, le clavier cessa de faire du bruit. Merci !
Dolly prit une profonde inspiration et plaqua sur sa face ridée un sourire de circonstance. Elle joignit les mains devant elle, et se pencha un peu en avant, comme pour confier un secret à une demeurée.
— Allez vérifier par vous-même, me balança-t-elle d'un ton sec avant de se redresser comme si elle était dotée d'un ressort au cul.
Sans me gêner, interdite, je me détournai, réalisant une nouvelle fois le tour des lieux. Les jeunes n'étaient pas là. Et c'était bien étrange. Comment pouvaient-ils...
Un hurlement venant de l'extérieur me fit m'arrêter net entre deux allées.
J'oubliai les gamins pour me focaliser entièrement sur la femme en détresse quelque part.
Je sortis de cet endroit en courant, me retrouvant sur la place centrale comme si j'en avait été éjectée.
D'un coup d'œil, la situation me sauta aux yeux. Avachie conte la porte d'entrée d'une maison, une femme compressait de ses bras affaiblis la blessure béante qu'elle avait à la hanche.
Lorsque je fus à ses côtés, ses jambes la lâchèrent, et j'accompagnai sa chute de mon mieux. Ses doigts laissaient filtrer une quantité impressionnante de sang. Un truc n'allait pas. Mon nez me le confirma : elle empestait la magie noire à plein nez.
— Une bête énorme, gémit-elle tandis que j'appuyais à mon tour sur la plaie tout en jaugeant son état.
Cinq profondes lacérations. Avec des soins appropriés, elle survivrait.
— Toi ! hurlai-je à un badaud figé un peu plus loin, des bûches de bois dans les bras. Ramène tes fesses, dépêche-toi !
Comme défait d'une immobilité forcée, le bois tomba à terre et il courut dans notre direction. Aussitôt, il prit le relais des soins de la femme, et je me plaçai au-dessus du visage de la blessée.
— Que s'est-il passé ?
Je lui tapotai les joues pour la faire revenir à elle, son regard se faisait dangereusement vague.
— Dans la cuisine, haleta la femme. Énorme. Sortie de nulle part, elle m'a attaquée. (Une quinte de toux la plia en toux, et des gouttelettes de sang giclèrent.) Elle s'est enfuie en... en sautant à travers la fenêtre. Vers la...
Ses paupières papillonnèrent et elle cessa de parler.
— Hé ! m'écriai-je avec un soupçon de douceur malgré l'urgence de la situation.
Je serrai son épaule, cherchant à capter son regard.
— Hm ? fit-elle en rouvrant avec difficulté les paupières. Partie vers la forêt. Mon mari est de garde là-bas, il faut le prévenir.
— Oui, pressai-je.
J'échangeai un regard avec l'homme qui compressait toujours la blessure. Il hocha la tête.
— Tu t'appelles ?
— Todd, Madame. (Il retira avec précaution ses doigts pour me montrer l'étendue des plaies.) Ça va aller pour elle ? Sharron va s'en sortir ?
Déjà, les plaies étaient en train de se refermer. C'était bon signe.
— Oui. Continue d'appuyer, Todd, c'est bien.
— Hm.
La conscience semblait revenir dans les pupilles de la femme.
— Sharron ? l'appellai-je en attrapant ses doigts.
— ... ui ?
Sa voix était faible, mais elle n'allait pas mourir. C'était l'essentiel.
— C'était quel genre de bête ? demandai-je. Serre mes doigts si tu comprends ce que je dis.
Elle prit le temps d'avaler sa salive avant de me répondre et de serrer ma main en même temps. C'était faible, mais je m'en contenterai pour l'instant.
— Un mélange entre un homme, un loup... et un monstre sur deux pattes.
J'acquiesçai. Sa main se relâcha dans la mienne, et je la reposai avec douceur sur le sol en bois. Je me relevai en serrant les mâchoires.
— Occupe-toi d'elle, ordonnai-je à Todd, qui hocha la tête sans un mot, le regard accaparé par Sharron.
Quand j'atteignis l'orée de la forêt, courant dans la direction montrée par la femme, Dorian était en train de me rejoindre, une dague et un flingue dans les mains. Il me jeta la lame comme s'il était certain que j'allais la rattraper.
Ce que je fis, évidemment.
Je m'en emparai en plein vol. Heureusement pour lui, je ne la lui renvoyai pas en plein visage. Pourtant, il l'aurait mérité.
— Ce 9 mm est à moi, soulignai-je en reconnaissant le discret G sur la crosse, serré dans sa main.
Nous avançâmes discrètement, suivant la piste olfactive du monstre. Les troncs d'arbres offraient une trop grande possibilité de cachette, et nos yeux étaient partout. Je savais mettre mes griefs de côté quand cela s'avérait nécessaire. La meute pouvait me dire merci.
— Je l'ai trouvé sous mon escalier, se justifia-t-il dans un murmure.
— Vous avez fouillez, surtout.
— Tout à fait. Mais je vous ai pris la lame à l'équilibre le plus parfait.
— Elles ont toutes un...
Je me tus en apercevant un pied nu, humain, quelques mètres devant nous.
⸙
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Sortir les griffes T1
ParanormalDorian Morff est le plus horripilant de tous les Alphas de cette foutue planète. C'est le premier constat qu'a fait Dalaena après leur désastreuse rencontre. Excellent membre de la Guilde, c'est tout naturellement - et contre son gré - qu'elle est e...