Chapitre 11 (1/4)

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Hello ! Et c'est un long chapitre aujourd'hui, youhou ! 

Que pensez-vous de cette histoire jusqu'à présent ? Hâte de vous dévoiler les prochaines parties, j'aime vraiment beaucoup écrire les joutes verbales de nos deux loups ! 

Je tiens à remercier toutes les personnes qui m'envoient des petits messages de temps en temps, ils me vont droit au cœur ! Merci aussi à celles et ceux qui laissent des étoiles derrière leur passage, j'adore ! Et j'aime aussi tous vos commentaires, je les lis tous !

J'espère que la suite vous plaira autant qu'à moi ;)

Bonne lecture, bisous !

Anastasia

***

Depuis l'étrange épisode avec le gosse près de l'enclos, la sensation collante d'être observée ne me quittait plus. Quelque chose clochait. Le craquement de branche entendu m'avait intriguée plus que de raison. Ma louve n'avait perçu aucune odeur particulière, mais nous avions bel et bien trouvé les débris de bois brisé dans la neige. En revanche, il n'y avait eu aucune trace de pas autour. Encore plus incompréhensible.

Je notai mentalement d'en toucher un mot à Dorian.

Lorsque la veillée prit fin et que chacun retourna chez soi sous bonne garde, mes pieds prirent naturellement la direction de ma voiture. Puis je me souvins que j'avais laissé deux sacs pleins de mes affaires sous l'escalier de Dorian, et qu'enfiler un gros pull ne serait pas une mauvaise idée. Récupérer des munitions aussi. Il n'en restait plus que trois dans le 9 mm que m'avait rendu l'Alpha, alors qu'il ne l'avait même pas utilisé.

Je contournai un groupe de retardataires un poil éméchés, et je fus étonnée de voir mes affaires à leur place. Étonnamment, personne n'avait l'air d'y avoir touché.

Je m'en emparai en levant les yeux vers les lumières à l'étage. Une atmosphère chaleureuse se dégageait de cette demeure, et j'imaginai parfaitement Dorian en train de s'enfiler un verre de whisky, appuyé sur le manteau de la cheminée, les yeux perdus au cœur des flammes.

Mais pas de cheminée pour moi, pensai-je en me détournant, l'image de la pauvre Dacia en tête. Mes pieds mouillés étaient impatients de faire connaissance avec des chaussettes sèches et douillettes.

Le vent qui se leva me poussa à presser le pas.

Personne n'était passé sur le chemin menant à mon cercueil ambulant, la neige immaculée en attestant. Rien de mieux qu'un bon dispositif de sécurité à l'ancienne pour se sentir à l'abris.

D'un mouvement malhabile du coude, je débarrassai la neige du capot afin de poser mes fardeaux à l'abris de l'humidité.

Alors que j'insérai la clé dans la serrure, un croassement sur le côté me fit sursauter. Soudain immobile, à l'affut, je pivotai sur moi-même. Le silence était comme un suaire posé sur la poudreuse, léger mais étouffant.

Tout en écoutant ce qui ressemblait à une suspension du temps, je glissai une main dans le sac des armes, attrapant une dague. Rien qu'en sentant les stries du pommeau sous mes doigts, je sus que c'était un Fairbairn-Sykes, une version modernisée de ceux utilisés par le Commonwealth pendant la Seconde Guerre Mondiale. Aussi discrètement que possible, je l'extirpai, faisant basculer le poids de la lame en direction du sol.

J'attendis ainsi pendant plusieurs minutes, cessant presque de respirer, analysant la moindre variation de vent.

Jugeant que j'étais simplement paranoïaque, je baissai ma garde et m'emparai des sacs pour les placer sur la banquette arrière.

Cependant, un discret « crac » résonna quelques mètres derrière moi.

Je lâchai aussitôt les lanières, ignorai le raffut que firent les armes en percutant le sol, et fis volte-face. Une silhouette se découpait dans la lueur de la lune. Le temps de ramasser une lame au sol, n'importe laquelle, je donnai un coup de pied dans la neige pour gagner une seconde, projetant des morceaux de givre dans la direction de l'intrus.

Un cri répondit à mon assaut minable.

— Hé ! C'est moi !

Le cœur battant à tout rompre, je me figeai, couteau dressé pour me défendre.

Sortir les griffes T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant