Chapitre 18

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Dehors, il pleuvait des cordes. Dann et moi eurent à peine parcouru quelques mètres que nous furent déjà trempés jusqu'aux os. Je frissonnais et écartais des mèches de cheveux mouillés qui pendaient devant mon visage et me cachaient la vue. Nous venions de délaisser la ville pour nous retrouver au milieu d'un champ de ruines. Plus un seul bâtiment entier ne tenait debout. J'avais la chair de poule. Tout était calme autour de nous, trop calme. Dann marchait devant moi et scrutait les ténèbres qui nous entouraient à la recherche de l'ennemi. Soudain, je le vis trébucher et tomber sur le sol. Je courus lui porter secours et réalisais qu'un zombie lui avait saisi la cheville. Je tranchais son poignet et mon compagnon se redressa prestement sur ses deux pieds.

- Merci, me dit-il le souffle court.

Je ne lui répondis pas, trop paniquée pour émettre le moindre son. Des murmures se faisaient entendre partout autour de nous à présent. Je fis un pas en avant et j'eus juste le temps de dévier de ma trajectoire en voyant un bras sortir de terre. Les yeux écarquillés, je regardais le corps se déterrer pour se dresser devant moi de toute sa hauteur. J'enfonçais mon poignard entre ses côtes et il s'effondra. Je me retournais pour découvrir Dann aux prises avec un autre mort vivant. Partout autour de nous, je voyais des cadavres ambulants se diriger dans notre direction.

- Dann...

Le garçon acheva son adversaire avant de regarder dans la direction que je lui indiquais. Il jura haut et fort avant de sortir un pistolet de sous sa veste.

- Il me semblait que cette arme faisait trop de bruit... dis-je surprise.

- Oui mais là, c'est un cas d'urgence.

Il enleva le cran de sûreté et tira dans la foule. Les corps tombaient comme des mouches, les uns après les autres et des cris gutturaux s'élevèrent partout autour de nous. Je me collais dos à dos avec mon partenaire et abatis deux zombies avec mes couteaux quand ceux-ci s'approchaient trop près de nous. Cependant, leur nombre ne cessait de croitre, comme la veille sur le pond.

- Dann, qu'est-ce qu'on fait maintenant ?

Il tira encore deux coups avant de me regarder et de dire d'un ton bien trop sérieux pour lui :

- Maintenant, on court !

Il m'attrapa par la main et il décampa, m'entrainant à sa suite, sans cesser de tirer pour nous frayer un chemin jusqu'à la sortie.


L'armée du zénithOù les histoires vivent. Découvrez maintenant