Nous deux et rien d'autre

Un nouvel amour ?

Point de vue d'Alison

Je cours sans me retourner. Je me sens mal à l'aise. Cet homme... Je rentre en claquant la porte.

- C'est toi la pitchoune ? Me crie Olga de la cuisine.
- Oui, Olga. Je vais poser ma guitare, me laver les mains et je te rejoins pour manger, je lui lance.
- Très bien.

Je monte les marches deux à deux et entre dans ma chambre. Je ferme la porte, pose ma guitare et me dirige vers la salle de bain. Une fois dans la salle de bain, je me lave les mains et me passe un coup sur le visage.

Oh ! Mon dieu ! Quelle honte ! J'espère qu'il n'a pas vu que je le matais. Mais ce corps si musclé et ses yeux si bleus, d'un bleu océan. Tellement couleur océan que je me serais bien vu jouer la sirène à l'intérieur de ses pupilles. Non mais ça ne va pas ma vieille qu'est-ce qui te prends ? Ressaisis-toi. Je regarde ma main encore tout estomaquée par ce qu'elle a percuté. Le torse nu et bien musclé de cet apollon aux yeux océan. Bon, aller, c'est bon, oublie-le, passe à autre chose.

Je m'essuie le visage puis descends prendre mon diner. Comme à son habitude Olga m'a fait un diner de fête mais je n'ai pas le cœur à ça cette année. Seule, à faire mon anniversaire, mes 18ans dans mon coin, c'est d'un pathétique. Enfin... quand je dis seule, pas tout à fait, Olga est là, mais il manque mon père et mes amis alors ce n'est pas génial. Je mange avec Olga dans le calme.

Franchement si mon bel inconnu de la plage pouvait être là à faire mon anniversaire avec moi. Quoi ? Mais pourquoi je pense ça tout à coup ? Non mais en plus qu'est-ce que cet homme en a à faire d'une pucelle comme moi ? une fille sans intérêt. Pourtant je ne peux pas m'expliquer pourquoi mais il m'a semblé que son regard me désirait tellement. Ça y est mon esprit vagabonde ou est-ce mes hormones qui me travaillent ? C'est vrai, mes amis parlent si souvent sexe et dans ces moment-là je me sens un peu larguée moi la vierge effarouchée.

- Tout va bien ? Me demande Olga qui me sort de ma rêverie.

Je la regarde et...

- Euh... oui, ça va. Pourquoi ?
- Je ne sais pas, on aurait dit que ton esprit était ailleurs.
- Oh ! Ce n'est rien, je pensais à papa et à mes amis qui ne sont pas là. J'aurais bien voulu qu'ils soient tous là pour mes 18 ans pour une fois faire mon anniversaire avec tout le monde.
- Oh ! Vraiment ?
- Oui, bien sûr.
- Bizarrement à ton regard j'aurais plutôt pensé que tu rêvais à un garçon. Un nouvel amoureux dont tu ne m'aurais pas parlé ?

Oh ! Non, ce n'est pas vrai ! Elle lit vraiment en moi comme dans un livre ouvert. Je vais bien être obligée de lui dire la vérité sinon elle va encore jouer à Sherlock Holmes pour connaître toute l'histoire.

- Non pas un amoureux Olga...
- Mais un charmant jeune garçon, me coupe-t-elle
- À vrai dire un charmant jeune homme.
- Ah...

Olga me regarde avec un air de suspecte. Je ne suis plus très loin du moment où elle va m'enfermer dans une petite pièce sombre qu'elle éclairera d'une lumière aveuglante dirigée dans mes yeux afin de me faire un interrogatoire en bonne et due forme.

- Ça va... lui dis-je sur un ton qui se veut rassurant. Il n'y a rien entre cet homme et moi. Il m'a juste accosté parce qu'il m'a entendu chanter sur la plage et que ça lui a plu c'est tout.
- Quel âge cet homme ?

Et voilà l'interrogatoire débute.

- J'en sais rien moi entre 20 et 25 ans.
- Son prénom ?
- Aucune idée, on n'a pas parlé 10 ans non plus.

Je me lève et débarrasse mon assiette.

- Et physiquement ? Il est mignon ?
- Oui, il l'est...
- Décris-le-moi !
- Quoi ? Quel intérêt ? Je ne le reverrai certainement jamais.
- Décris-le-moi.
- Je ne sais pas, il était grand, brun aux yeux bleus océan, un sourire ravageur et un torse à faire tomber toute une horde de jeunes filles en chaleur...

Je me perds dans mes songes quand je repense à cet homme.

- Je le savais !

Encore une fois Olga me sort de ma rêverie

- Quoi ?
- Il te plaît et tu en es tombée amoureuse.
- Je te demande pardon ? Non mais ça va pas la tête ! Je ne le connais même pas et je l'ai vu que quelques minutes.
- Oui mais il te trouble ce que jamais un garçon ne t'avait fait.

Sur ce point-là on est d'accord. Je dois avouer qu'il me trouble et je dirais même qu'il m'a fait un petit effet.

Point de vue de Joey

Pourquoi est-elle partie si vite ? Est-ce que je lui ai fait peur ? Non, il m'a plutôt semblé lui faire de l'effet. Bon allez, je rentre, j'ai besoin d'une bonne douche.

Arrivé à la maison, je me dirige vers la salle de bain. Je jette mon tee-shirt dans la panière à linge sale et me déshabille en réservant au reste de mes vêtements le même sort qu'à mon tee-shirt. Je rentre dans la douche et me fais couler de l'eau bien chaude. Qu'est-ce que c'est bon après avoir couru.

Je ferme les yeux et sans savoir pourquoi, je repense à ma belle inconnue de la plage, celle pour qui mon cœur a failli sortir de ma poitrine quand j'ai croisé son si doux regard émeraude. Jamais une fille ne m'avait fait un tel effet. Ses yeux, ses lèvres, sa petite main toute frêle et si douce sur mon torse, sa blondeur et son petit teint basané qui fait ressortir son si joli regard. Une telle douceur qui émane d'une fille aussi petite et frêle... Franchement pourquoi j'ai tellement envie de la revoir.

J'ouvre les yeux. Et bah voilà... il a fallu que je me donne du plaisir en pensant à elle et quel plaisir. Imagine mon garçon si tu venais à la revoir et qu'il se passait quelque chose entre vous. Waw ! Rien que d'y penser, j'en ai presque à nouveau envie de me secouer popole. Enfin, à vrai dire je crois que s'il m'était possible un jour de la revoir je ne ferais pas les mêmes erreurs qu'avec les autres. Elle, je veux en prendre soin tellement elle paraît fragile.

Allez, trêve de bavardage mon grand finis de te laver. Ce que je fais d'ailleurs. Une fois terminé, je m'habille. J'enfile mon caleçon et mes chaussettes puis regarde dans mon armoire. J'opte pour un pantalon à pince et une chemise blanche que je décide de laisser ouverte en haut pour qu'on y admire mon torse. Ce soir, c'est décidé, pour me détendre je vais sortir et draguer un peu ça me fera du bien de me faire désirer. Bon pas de baise, jamais le premier soir. Ce n'est pas mon truc et pour tout avouer la seule personne à qui j'aimerais donner du plaisir se serait plutôt à ma jolie inconnue de la plage. Holà ! Stop mon gars, qu'est-ce qui te prend d'utiliser un tel langage et de penser à elle comme ça ? Bon, c'est bon, j'y vais sinon je vais devenir dingue.

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Voilà, voilà troisième chapitre bouclé. J'espère qu'il vous aura plu mes p'tits pandas. Bisous, bisous