Oublier

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Point de vue d'Alison

Je réussis à éviter le sujet rapport protéger avec Olga qui si elle apprenait la vérité m'enfermerait dans ma chambre pour le restant de mes jours. Franchement, qu'est ce qui ne va pas dans ma tête ? Olga et papa m'ont toujours dit que si un jour je venais à coucher avec un garçon, je devais impérativement me protéger et que si le garçon ne voulait pas se protéger je devais le repousser. Sauf que dans le cas précis cette situation là ne s'est pas présentée. Je crois qu'avec Joey on était tellement prit dans le feu de l'action que c'est vraiment le détail qu'on a légèrement occulté. Sauf que pour ma part étant encore vierge il ne risque pas de maladie alors que lui ne l'était plus et que c'était peut-être pas la première fois qu'il le faisait sans se protéger. Aouch ! Je flippe tout à coup. Et s'il m'avait refilé une cochonnerie de MST. Non, il n'aurait pas fait ça. Il avait l'air tellement sincère dans tout ce qu'il m'a dit cette nuit.

Bon allez, pense à autre chose ma vieille sinon tu vas te miner le moral. Je finis mon assiette, la débarrasse en la mettant dans le lave-vaisselle et embrasse Olga sur la joue.

- Je vais dans ma chambre Olga.
- Bien la pitchoune.

Je la laisse à ses épluchages de légumes qui je sens va finir en ratatouille. Je raffole de ça. Et oui, c'est mon côté origine Française de par mon père. Je monte et m'assois sur mon banc sous la fenêtre de ma chambre puis je contemple l'océan. C'est vraiment dans ses moment-là que j'aimerais être une sirène. Oublier... Oublier que ma vie est misérable, oublier que je suis très souvent seule surtout à chaque vacances d'été que je trouve interminable, oublier que mon père malgré tout l'amour qu'il me porte est toujours par monts et par vaux, oublier mes ennuis de santé qui même si je vais mieux ne sont pas totalement finis, oublier... oublier mon bel hidalgo, oublier ce que j'ai vécu cette nuit avec lui, oublier ses mots tendre et toute sa douceur, oublier ses mains parcourant mon corps et son sexe qui m'a donné tellement de plaisir. L'oublier tout court. Mais je n'y arrive pas. En repensant à tout ce qu'il s'est passé entre nous cela m'inspire une chanson. J'attrape ma guitare, mon cahier de compo et commence à écrire et composer.

C'est dingue l'après-midi est passé à une vitesse. Je ne suis même pas sortie aujourd'hui. J'ai passé l'après-midi à composer ma chanson. Quand je la regarde, je constate que j'ai dû être vachement inspirer car je l'ai écrite en une après-midi chose qui ne m'était jamais arrivé jusqu'ici. Quand je compose il me faut au moins deux-trois jours pour que la chanson soit écrite mais là... ok ! Je voudrais l'oublier lui mais je n'y arrive pas, il m'obsède et même il m'inspire.

Une douce odeur vient envahir mes narines. Une odeur que je reconnais bien... ratatouille ! J'en était sûr. Je sens que je vais me régaler. Dommage mes amis aiment ça mais ils ne sont pas là. La ratatouille : plat que les français mangent surtout en hiver car ça réchauffe et l'atmosphère et le corps mais bon ici en Australie il fait quasi chaud toute l'année alors tant pis pour le coté réchauffage d'atmosphère et de corps.

Je descends. Olga est en train de mettre la table.

- Pourquoi tu ne m'as pas appeler pour le faire Olga ?
- J'ai entendu que tu composais et je ne voulais pas te déranger la pitchoun.
- Oh ! C'était pas grave, tu sais.

Je finis de l'aider quand même et on passe à table. Je me régale. Olga sait mieux que personne faire la ratatouille.

Point de vue de Joey

Je veux la voir. Je veux lui dire que pour moi elle compte, que ce qui s'est passé entre nous je ne l'ai fait que parce que j'en suis tombé amoureux. Oui, je suis tombé amoureux d'elle. Comment je peux en être aussi sûr me direz-vous ? C'est simple, elle me manque. J'ai déjà vécu cette situation couchez avec une nana et le lendemain la nana avait disparu à mon réveil. Et chaque fois que ça c'est produit, ça ne m'a fait ni chaud ni froid et j'ai même pas chercher à revoir la nana en question. Et puis comme je l'ai déjà dit, mes relations avec une fille jusque-là c'était cantonné à un seul rapport avec la fille. Soit la fille disparait, soit c'est moi qui rompt.

Mais là c'est différent. Je ne voulais pas qu'elle s'en aille, je voulais qu'elle reste. Hier avant de m'endormir avec elle dans mes bras je m'étais même imaginer le réveil. "Elle dormirait encore profondément, je me lèverais doucement et j'irais à la boulangerie du coin pour aller chercher les croissants et puis je rentrerais faire le petit déjeuner. Quand je reviendrais dans la chambre je poserais le plateau et comme elle dormirait encore je la réveillerais avec un petit câlin et ensuite nous déjeunerions en tête à tête comme un couple d'amoureux." Le scénario romantique en tout point. Le romantisme ? Elle est bien la première qui me donne l'envie de l'être : romantique. Jusque-là, finalement, je ne l'avais jamais été.

Elle me manque, c'est dingue, je tourne en rond dans mon appart. Je regarde par la fenêtre et regarde l'océan. L'océan... mais c'est bien sûr, je sais comment la revoir. Notre première rencontre était sur la plage c'est là que je la verrais.

Je décide donc d'aller sur la plage et autant joindre l'utile à l'agréable, je décide de m'habiller pour aller courir un peu. Ça me permettra de m'aérer l'esprit en même temps. Je pars et croise ma logeuse.

- Oh ! Mr parent ou allez-vous habiller comme ça un dimanche après-midi ?
- Mme Pierrette... je vais courir un peu sur la plage.
- Ah oui? En laissant seule votre amie ?

Je la regarde. Comment elle sait pour Alison ?

- De quoi vous parlez ?
- De la jeune femme avec qui vous avez passé la nuit.
- Comment...
- Oh ! Les murs ne sont pas très épais ici et j'ai pas un sommeil très lourd. Et puis, je m'endors toujours très tard et je vous ai entendu.
- Oh ! Je suis désolé que vous ayez du assister à ça Mme Pierrette.
- Oh ! Non, ne vous inquiétez pas, c'était très agréable de vous entendre tous les deux. Votre prédécesseur ramenait toujours des tas de filles et ces filles criaient toujours. J'en étais même venu à la conclusion qu'il ne devait vraiment pas savoir si prendre ou être du genre sado maso et leur faire du mal. Elle ne donnait pas l'impression de prendre du plaisir mais plutôt de souffrir.

Je la regarde. Je rêve ou elle me parle de cul ouvertement.

- Mais vous en revanche ce que vous avez fait était très tendre entre vous. Ce que j'ai entendu c'était des petits gémissements de plaisir à peine perceptible tellement c'était doux et tendre entre vous. Et de vous à moi...

Elle se met à murmurer.

- Si j'avais été plus jeune, il serait bien possible qu'en vous entendant, je me sois donné du plaisir moi-même tellement votre câlin était jouissif.

Quoi ? J'hallucine. Elle n'est pas en train de me dire qu'en nous entendant elle aurait pu se doigter. Non, ce n'est pas vrai.

- Ça va, ne faite pas cette tête, moi aussi j'ai été jeune et coté vie sexuelle, j'ai été bien gâté.
- Oh... euh d'accord.
- Ça vous choque que je vous parle de ça, non ?
- Juste un peu...
- c'est vrai que venant d'une femme de 70 ans ça peut choquer.
- 70 ans ?
- Oui pourquoi? Ça a l'air de vous étonnez ?
- À vrai dire, je vous donnais plus entre 60 et 65 ans.
- Oh ! c'est gentil mon garçon. Vous me plaisez bien. Mais non, j'ai 70 ans tout pile mais je dois avouer que je suis restée très jeune dans ma tête.
- Et bien, c'est réciproque vous me plaisez bien aussi Mme Pierrette.
- Et bien à l'occasion passer boire un café à la maison avec votre amie ça me ferait plaisir de faire sa connaissance.
- Je verrais...

Je lui souris et sur ces quelques mot nous nous quittons. Je n'ai pas osé lui dire qu'Alison était partit en me laissant un mot qui me faisait bien comprendre qu'il ne fallait pas qu'on se revoit. Chose que je refusais. Je l'aime bien Mme Pierrette mais pas au point de lui déballer toute ma vie, bien que ne me demandez pas pourquoi mais comme confidente elle me plairait bien.
Sur ce, je me mets à courir. Je cours une bonne heure et demi scrutant si je n'aperçois pas Alison. Mais la seule chose que j'ai croisé se sont quelques surfeurs, des enfants faisant des châteaux de sable, un homme promenant son chien et un couple d'amoureux s'embrassant à pleine bouche sur le sable. Cette dernière vision me rappelle Alison et le fait qu'elle procure un vide en moi depuis qu'elle est partie. Finalement, je ne la trouve pas et décide de rentrer.

Une fois à la maison je file à la douche. Ali me manque vraiment c'est dingue. S'il te plait : oublie-la.

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Bon alors voilà encore un nouveau chapitre mes ptits pandas roux. J'espère que vous ne l'aurez pas trouvé trop plan-plan. Je vous fais de gros bisous à tous.

Nous deux et rien d'autreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant