2 (Réécrit)

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Les deux sportifs se révèlent cependant moins nuls qu'ils n'en ont l'air. Toutefois, cela reste beaucoup trop insuffisant. Ce qui, malheureusement pour eux, signifie un échec cuisant et un réel coup à leur ego masculin surdimensionné.

De plus, avec toutes les parties où nous nous sommes entraînés ensemble Rilee et moi, et cela dans absolument toutes nos soirées, on est passées pro à ce jeu-là !

Après avoir convenablement fêté notre victoire, et la monstrueuse défaite des deux frimeurs machistes, Amanda, nous rejoins et nous annonce son départ.

A ce stade de la soirée, nous décidons Rilee et moi de rentrer avec elle à la sororité, trop épuisées pour finir la nuit ici. Sans plus attendre, nous partons alors, sans prévenir les autres filles avec qui nous étions arrivées, faisant parties elles aussi de la même sororité que nous. Après tout, elles n'ont qu'à se débrouiller pour rentrer, et puis il y en a sûrement un parmi tous les chiens en chaleur dans cette maison pour les ramener non ?

J'allume mon téléphone et je vois s'afficher en gros, 3 heures du matin. Le lendemain promet d'être très dur, et je songe sérieusement que mon devoir est d'arrêter les soirées en pleine semaine. Surtout si cela fait à peine un mois que les cours ont débutés.

A l'extérieur, la température a considérablement baissé. Une régression telle, que seul l'automne provoque en annonce d'un hiver rude et gelé.

Dieu, le trajet du retour me semble bien plus long qu'à l'aller ! Et pour couronner le tout, je suis morte. Sans crier gare, la fatigue est venue s'insinuer dans chaque membres, muscles et os, de mon corps, me laissant complètement à la ramasse. Et je dois me faire violence pour ne pas m'endormir sur la vitre pour ne jamais me réveiller, ou carrément vider toutes mes tripes une bonne fois pour toute. Deux possibilités vraiment très excitantes.

A peine arrivées dans la maison, je dis un rapide bonne nuit aux deux filles en filant dans ma chambre. Une fois la porte ouverte, la vision magnifique de mon lit me pousse à sauter au-dessus pour m'étaler sur le ventre dans mon grand et fabuleux lit.

Ce soir, il me paraît bizarrement beaucoup plus attirant.

Je devrais remercier Dieu et toutes forces surnaturelles en ce monde qui ont fait que ce soir je puisse dormir en paix dans cette grande chambre, sur ce grand lit, sans devoir partager mon espace vital. Car grâce au destin, et avec une réelle chance de cocu, je me suis retrouvée amie avec la cheffe de la sororité, soit Amanda le mannequin.

Après que mon père m'a traînée dans le Connecticut premièrement, après l'accident qui a tout bouleversé, j'ai rejoint un lycée du Middletown pour y refaire une troisième, dans le système américain ce serait l'équivalent du 9thGrade. La réadaptation était rude, exécrable, cynique et indigne fille que j'étais, et que je dois encore être, mon père a dû en baver c'est certain. Il faut avouer que je n'ai pas était simple sur le sol américain, certes les renvois pour violence et absences en cours n'ont pas aidé je l'admets. Ni même les fréquentations répugnantes que j'ai pu avoir, ou les conneries que j'ai enchaînées. Mon père était fou de rage constamment contre moi, mais je m'en foutais, je pensais même, que chaque connerie aurait pu être une être une bonne raison pour rentrer en France. Je me fourrai le doigt dans l'œil, et bien profondément. Je n'en suis pas fière, mais je voulais juste le faire chier, lui, cet homme qui se dit mon père.

De plus tout est sincèrement différent lorsque l'on traverse l'Atlantique, et cette période a été terrible.

Mais tout juste le lycée fini quatre ans plus tard, mon père a alors décrété du jour au lendemain que l'on allait déménager dans le Colorado. La boucle était bouclée, la décision irrévocable, et bonjour la réintégration et sociabilisation à refaire, nous avons pris l'avion et avons atterri à Denver.

CharlieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant