14

126 10 4
                                    


Enzo me fixe longuement. J'ai pu voir sur son visage, de nombreuses contradictions que me laisse perplexe. Rire, doute, colère, dégoût. Je dû détourner le regard tant je me sentais coupable. Un soupçon de remords brouille mon esprit et je ne peux plus penser correctement. Je n'aurai peu être pas dû...

Finalement, il me répond d'un ton sec. Il vaut mieux qu'il soit énervé que déçu après tout. Au moins il se tiendra très loin de moi maintenant, et je préfère clairement qu'il me haïsse, plutôt que le contraire. .


- Tu veux savoir quelque chose ? Si tu n'étais pas venue je serais en train de me taper une bonne meuf. Mais tant mieux, grâce à toi, j'ai gagné 50 dollars ce soir. Apparemment, Alec ne me croyais pas quand je lui ai dit que j'arrivais toujours à mes fin.

- Enfin, de force, ne l'oublie pas. Si pour embrasser des filles, tu les forces, saches que c'est puni par la loi.

- Ne t'en fais pas pour ça, si je n'y avais rien a gagné, saches que je ne t'aurai jamais adressé la parole.


Il commence à partir avant de se retourner, vicieux.

- Et, Jessica pourra te confirmer que je ne l'ai absolument pas forcer, elle m'as même supplier de la prendre, juste là, et bien entendu, tu à débarquer pour tout gâché. Visiblement, tu n'es douée qu'a ça.

Je sens très bien lorsque l'ego d'un homme est blessé, ces mots me le prouvent. Mais, quel enfoiré !!

Il s'en va, me laissant bouche bée, et terriblement énervée derrière lui. Je met quelques secondes avant de sortir de ma transe. Et maintenant, que vais-je faire en premier ? Assassiner Alec ? Ou me jeter d 'un pont ? Je pense que le meilleur compromis a cet alternative, c'est de faire les deux.

Assassiner Alec, avant de me jeter d'un pont.

Une partie de moi se sens trahie, j'ai accordé de la confiance à Alec, et ce qu'il trouve de mieux a faire, c'est de parier à celui qui arrivera à m'embrasser ?! Et gros en plus, s'il n'était pas sûr de gagner il n'aurait pas parier 50 dollars ça c'est certain ! L'autre partie de moi me souffle que les hommes sont tous pareils, que j'aurai dû m'y attendre, et que je ne suis qu'une idiote.

Je rentre à mon tour et part directement me coucher dans la chambre d'Alec, vexée, blessée, trahie, et de très très mauvaise humeur.
Tout en prenant soin de fermer la porte à clé pour ne pas que l'abruti de traître qui me sert de meilleur ami ne s'incruste dans le lit. Il a voulu jouer, alors on va jouer, et je n'en sortirais pas perdante.

De la fumée aussi noire que l'enfer, des flammes orangées, des talons beiges quelques mètres plus loin, une odeur de ferraille brûlée brûlant mes poumons à chaque respiration. Je vois le feu danser, la terre tourner , le fer brûler sous mes yeux. J'entends des pleurs, des cris atroces, peut-être les miens ? Je ne suis que spectatrice de la scène, je vois absolument tout. Une fille est au sol tentant de ramper en direction de l'horrible spectacle qui n'est qu 'a quelques mètres de moi. Un homme bouleversé et effrayé la retient de ses bras. Une femme est près de la voiture, inactive, comme évanouie, j'aimerai l'aider, mais mes pieds sont cloués au sol. Je ne peux qu'assister à ce sinistre brasier d'une telle violence, que j'en ai les larmes aux yeux. Une voix à l'intérieure de moi murmure ce que je sais déjà. Et je suis ravagée par la peur, l'atrocité de la scène qui se déroule sous mes yeux. Je ne peux m'empêcher de fermer les yeux et de détourner la tête.

J'ouvre brusquement les yeux, en sueur. J'ai l'habitude de gérer mes cauchemars, mais leur violence ne fait qu'augmenter à chaque fois.

Je me lève et m'asperge le visage d'eau. Je suis vidée.

CharlieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant