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- Ok ! Ok, Mary est la sœur de Dash.

- Et alors ? Pourquoi Enzo s'est énervé pour ça, ils se connaissaient ?

- Oui, ils se connaissaient très, très bien.

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- Balance tout ! Arrête de faire ta cachottière !

- Je ne sais pas si... Je ne suis pas censée le savoir...

- Dépêche toi.

- Oh, toi et ta curiosité ! Bon, en fait, l'année dernière, quand Enzo était encore ici, avant qu'il ne parte chez sa tante en Australie...

- Abrège !

- Tu veux connaître toute l'histoire ou non ?!

- Oui, pardon, parle.

- Alors, donc avant l'Australie, il paraît que Mary et lui sont, ( elle hésite) « sortis ensemble ».

- Et alors ? On ne s'énerve pas autant pour une ex ! Non ?

Je prends un virage serré, et elle continue.

- Si, en tout cas, si tu as eu une histoire aussi intense et tumultueuse qu'eux.

- Je ne comprends toujours pas.

- Enfin Charlie ! Ils s'aimaient, profondément ! Ils étaient si accrochés tout les deux, qu'Alec m'a même dit qu'il pensait, qu'ils allaient passer leurs vies ensemble.

Je sens son regard se poser timidement sur moi.

- Ne t'en fais pas je vais m'en remettre ahah !

Je ris, mais elle persiste.

- Arrête de me regarder comme ça ! j'en ai rien à foutre !

- Pas si tu comprenais ce que ça signifiais.

- Et qu'est-ce que ça signifie ?

- Qu'il ne l'a toujours pas oubliée. Enfin, je pense.

Je médite jusqu'à la sororité sur cette phrase, et Rilee n'en a pas dit plus.

Ce n'est pas plus mal au fond. Et puis je m'en fous, moi, qu'Enzo est toujours amoureux de son ex. Et puis c'est pas comme si...

Je me gare devant la maison, lorsque Rilee me hurle au oreilles en pointant du doigt le rétro intérieur.

- Charlie, regardes !

Je suis son index et remarque une longue voiture...rouge.

Je me retourne brusquement, presque à m'en faire un torticolis, et vérifie si ce n'est pas une hallucination.

Je sors en trombe, et Rilee me suit au pas.

Enzo est adossé contre sa mustang, et sa mine fermé me fait douté que sa présence soit une bonne chose.

Nous contournons la voiture puis Rilee me donne un coup de coude accompagné d'un clin d'œil en rentrant à l'intérieur de la maison.

D'un pas hésitant, je rejoint Enzo, avec une pointe de curiosité, je remarque néanmoins qu'il n'a absolument aucune séquelle de la bagarre, comme s'il n'avait reçu aucun coup, ce qui ne m'étonnerai pas.

Je me plante devant lui et un silence étouffant dans cette nuit noire et sans étoiles, nous entoure. Je ne parlerais pas la première, pas après son départ de toute à l'heure, il ne semble pas pus entreprenant non plus, mais il me fait vite ravaler mes dernières pensées.

- Désolé.

Désolé ? C'est tout ? Non pas que je veuille une dissertation sur le pourquoi du comment, simplement une petite explication de rien du tout, j'accepterai même un mensonge, mais le « Désolé », non, je ne peux pas.

Après tout, il ne me doit rien, c'est vrai. Qu'est-ce qui cloche chez moi en ce moment ?!

Je me contente de répondre.

- D'accord.

Avant de me retourner pour fuir. Je sens son regard désapprobateur sur mon dos, et un soupir d'exaspération.

- Attends.

Je me stoppe net, comme si j'obéissais à tout ce qu'il disait. Et ça m'agace, parce que je n'ai pas l'impression d'avoir un moindre contrôle sur lui, ou sur moi même quand il me parle. Je me retourne pour lui faire face, tout en gardant la même distance. J'essaie de paraître exaspérée, mais je ne parviens pas à cacher ma curiosité. Ce qui le fait sourire.

- Bon, qu'est-ce qu'il y a ?

- Je m'excuse pour tout à l'heure, sincèrement, j'étais beaucoup trop énervé pour... te parler.

Pour me parler ? De toute façon, je ne sais même pas moi même ce que j'aurai bien pu lui dire si il était resté, donc...

- Pourquoi tu t'excuserai ? Je comprends tu sais.

- Ah bon ? C'est nouveau ?

Je fais la moue et roule des yeux, il rit. Son rire est grave, envoûtant presque.

- Tu me pardonnes ?

- Je n'ai rien a pardonner, tu fais ce que tu veux, et tu n'as pas à t'expliquer tu sais, tu n'es revenu que pour ça ?

Je lui lance une pique, mais il reste grave.

- Oui. Je ne voulais pas me comporter en connard...

Je poursuis avant qu'il finisse sa phrase, amusée.

- Pas cette fois, je comprends.

Cette fois c'est lui qui fais la moue, et moi qui laisse échapper un petit rire.

Il me regarde intensément, comme s'il essayer de lire en moi, mais je détourne le regard.

- Bonne nuit Charlie.

Mon nom sonne lourdement dans sa voix rauque et virile. Je fonds.

Je me ressaisis et lui répond.

- Bonne nuit.

Il me regarde une dernière fois puis monte dans sa voiture, et part. Je reste plantée comme tout à l'heure, regardant la mustang s'éloigner dans un délicieux bruit de moteur.

*********

Salut les amis !!

Le chapitre 30 touche à sa fin, qu'avez vous pensez de cette conversation entre Enzo et Charlie ? L'avenir entre Charlie et Enzo prendre une nouvelle tournure, affaire à suivre...

Bisous bisous !

-M-

CharlieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant