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Brusquement, sans crier gare, ses lèvres se retrouves plaquées aux miennes, presque avec désespoir. 

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Ma peau est en feu, et je manque d'air. Ses lèvres douces et charnues me cherchent avec acharnement, et ma main se détache instinctivement de la poignée pour aller trouver ses cheveux soyeux.

Suis-je si faible pour ne pas pouvoir résister à l'appel de ses désirs, aux dépens des miens ?

Je voulais des explications, mais je crois qu'à cet instant, l'acte remplace toutes les réponses que je cherchais.

Il rapproche mes hanches des siennes d'un geste, et je fouille ses cheveux avec ferveur. Il décolle avec peine ses lèvres, et me susurre ces mots que je me désespérais d'entendre.

- J'ai rêvé de faire ça pendant deux semaines. C'est moi qui suis désolé, Charlie. Je suis un con.

Je souris bêtement, puis plaque ma bouche sur la sienne, laissant sa langue parcourir mes lèvres avec passion.

Je le scrute sous toutes ses coutures, et ses lèvres se déplacent, à mon plus grand regret, pendant un court instant, vers mon cou.

- Je croyais que tu ne pensais pas à moi.

Il rit, et j'accueille, avec frissons, son rire qui court sur ma peau alanguie de ses caresses.

- Exact. Crois-moi, je ne suis pas du tout en train de penser à toi, là, tout de suite. Murmure-t-il en me mordillant divinement la base de mon cou.

Putain. J'avais oublié la sensation qu'il me procurait en faisant ça.

Un léger gémissement m'échappe, et je sens ses lèvres s'étirer sur ma peau.

Il me prend les fesses, et je presse mon bassin contre son sexe.

Un son guttural me fait frissonner.

-Si tu savais comme ça m'a manqué... Je n'ai pas arrêté de penser à toi durant ces quinze jours Marmonne-t-il. Je t'ai dans la peau, je ne peux plus rester loin de toi. Ça fait trop mal.

Je l'arrête alors que sa langue parcoure ma mâchoire.

- Si seulement tu disais la vérité...

Il arrête de m'embrasser le cou pour me regarder en face. Ses yeux trahissent sa déception.

-Je te jures que c'est la vérité. C'était beaucoup trop dur à avouer, alors je ne l'ai pas fait. Mais je te le dis aujourd'hui. Je voulais vraiment arrêter de penser à toi, j'ai même... Bref, tu n'arrêtais pas de revenir dans mon cerveau. Je ne pensais qu'à toi.

Il se masse la nuque, et son corps prends de la distance. Trop pour moi. Ma peau se refroidit sans son contact.

- Alors pourquoi ne m'as-tu pas appelée tout simplement ? Tout ce que je voulais c'était juste des explications.

Ma voix ressemble plus à un geignement.

- Et je voulais te fuir.

- Je suis sérieuse. Pourquoi tu m'as ignorée ? Pourquoi est-ce que tu as agis comme s'il ne s'était jamais rien passé ? Pourquoi tu as laissé Alec te retourner la tête ?

Il sourit.

- Beaucoup de questions sans réponses...

Je ne ris pas putain.

- Enzo ! Je veux des explications ! Je ne te demande pas en mariage abruti, juste des explications c'est assez compréhensible pour toi ?!

Il soupire, puis passe sa main dans ses cheveux. Je reste collée à la porte, parce que c'est la seule chose qui me maintient dans la réalité. J'ai l'impression de rêver quand j'entends des trucs pareils.

CharlieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant