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- Tu me fais un effet...Tu ne peux pas imaginer à quel point...

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Un ange passe.

Bon dieu, il n'a aucune idée de combien il m'en fait bien plus encore ! Et il n'arrête pas de me répéter ça. Je voudrais bien l'avouer, mais ce serait inutile de dire que j'adore.

Il recule alors, me prenant de court, je manque littéralement de basculer dans le lavabo !

Il me rattrape de justesse, et je réalise à ce moment précis que je suis totalement nue. Et lui aussi.

Je me sens gênée, et mon instinct me crie de me couvrir le plus vite possible !

Ok, il m'a déjà vu nue, mais bon, ce n'est pas une raison pour me trimballer à poil à la lumière du jour, toute la journée. Ce qui semble inévitable lorsque l'on est dans la même pièce.

Il le remarque, et rit, gentiment.

Il semble de plus en plus doux avec moi, d'ailleurs. Il y a moins de sarcasme et de pics entre nous, je le sens.

Et je ne sais pas ce que cela présage, mais je décide de passer outre. Je n'ai pas envie de me prendre la tête là tout de suite, alors que je suis sur un petit nuage qui flotte constamment.

Le reste de la matinée se passe dans un capharnaüm le plus total.

Quelle idiote j'ai bien pu faire en acceptant cette stupide partie de jeu vidéo !

Entre les rires, et les menaces de mort, il n'y a pas de place pour l'embarras d'être chez lui. Bon sang, je suis chez Enzo !

Me voilà plantée sur le tapis de son salon, son genou contre le mien, en train de jouer à Call of Duty et d'essayer d'essuyer mes quatre échecs consécutifs à la suite de ma mise à mort par ce blaireau ! Evidemment, j'ai exigé que l'on soit ennemis, mon esprit de compétition remonté à bloc.

-Je te jure que tu vas mourir. Ça ne sera peut-être pas tout de suite, ça ne sera peut-être pas dans une heure, ça ne sera peut-être même pas demain, mais je vais réussir à te tuer !

Son rire résonne dans toute la pièce, jusque dans ma propre cage thoracique.

-Aïe ! Je sens comme une odeur de mauvaise perdante dans l'air !

-Je n'ai pas encore perdu, trou du cul !

Il ricane, dévoilant ses dents blanches. Ça le fait marrer en plus !

-Si. Et quatre fois !

-On verra bien qui rira le dernier ! Enfoiré de merde.

-Est-ce que je dois vraiment avoir peur quand tu te mets à parler français ? Même si je ne comprends pas, je doute que la traduction soit douce. Ajoute-t-il, se retenant d'exploser de rire.

Oh, mais il ne sait pas à quoi il s'attend ! Je suis la pire mauvaise perdante du monde, un peu mauvaise joueuse sur les bords aussi, et ce même pour un simple : pierre, feuille, ciseaux. Donc il va prendre cher.

-Je vais t'écraser. Et tu vas en pleurer crois moi. Allez, bouge-toi d'appuyer sur start qu'on commence !

-Doucement la téméraire, on va y aller mollo, je n'ai pas envie que tu me tues, réellement parce que tu vas perdre. Je vais mettre le mode simple pour toi.

Le mode simple ? C'est pour les faibles !

-Si tu fais ça, je te coupe les couilles.

-Je n'avais pas envisagé cette possibilité de menace, au temps pour moi ! Tu l'auras voulu.

Je lève les yeux au ciel. S'il croit qu'il va m'avoir, pas cette fois. Je vais le massacrer, et je m'assurerais que ma victoire reste gravée dans sa mémoire, tout comme ma défaite au cas où.

Nous débutons la partie, dans le silence premièrement. Je tente de survivre tant bien que mal, si bien, qu'après les quatre premières parties qui m'ont servies d'entrainement, je me débrouille plutôt bien cette fois.

Bon. J'ai tenu plus longtemps que les quatre premières fois. Mais merde ! Je suis vraiment une quiche ! Ce n'est pourtant pas compliqué de buter des gens en appuyant sur un bouton !

Je dois vraiment avoir la mine déconfite, et grognon, parce qu'il me secoue les cheveux d'une main.

-Ce n'est pas grave, tu sais, ça arrive ces choses-là. Il faut accepter la défaite dans la dignité.

Très marrant, ce mec.

-Et il faudra accepter ta nouvelle vie d'eunuque.

Il m'observe toujours, mais je détourne le regard en me redressant.

-Bon, une dernière tentative, s'il te plait. Je sens que cette fois est la bonne, je sens que je vais te pulvériser.

Il reprend sa manette.

-Ok. Mais je sais d'ores et déjà que c'est faux.

Je feins d'être profondément blessée en exagérant, à peine, ma stupeur.

-On pari ?

Il fait mine de réfléchir, avant de me tendre la main.

-Ok. De toute façon je n'ai rien à perdre et tout à gagner !

-Quel crétin prétentieux ! Si tu veux jouer, eh bien soit. Si je gagne...

Je réfléchi intensément. Je dois profiter de cette opportunité et non la gâcher bêtement.

-Je crois que je prendrais le soin de te donner ton gage au moment voulu.

Il lève les yeux au ciel.

-Et si moi, je gagne, hum, je dirai... que tu restes dormir ici, toute la semaine. Oh, et que tu fasses à manger. J'aimerais bien de voir cuisiner, et voir si tu fais bien la cuisine.

Je lui adresse un regard noir, et plus que sincère.

-Bien tenté. Mais je ne compte pas te servir de souillon toute une semaine, sale machiste.

-Pas une souillon, une maîtresse de maison.

Je réplique en lui assénant un coup de coussin sur la tête, ébouriffant un peu plus ses cheveux.

-Tu sais que tu t'enfonces ? Je ne serais ni l'une ni l'autre.

Il rit à gorge déployé, la tête rejetée en arrière, me laissant profiter de la vue directe sur sa pomme d'Adam saillante. C'est, vraiment super sexy et craquant. Et je suis vraiment, super niaise et débile. Mais c'est entièrement sa faute.

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Hellooo Wattpad !

Petit chapitre aujourd'hui que je publie, je suis en train d'écrire une suite d'enfer, pleine de rebondissements et de surprises ! Mais ne vous inquiétez pas, je compte bien qu'Enzo et Charlie soient au calme ensemble, qu'ils profitent !

(Pour vous rassurer @alex @coco-nox et @Lauraa-Faye ahah)

Comme toujours, n'hésitez pas à liker ce chapitre s'il vous a plu ou à le commenter, j'y répondrais avec plaisir !

Bisous, bisous !

-M- 

CharlieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant