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Je sors, et me pose sur un banc en face du bar.

- Charlie !

Oh non, mais quel calvaire !

**********


Je lève la tête, et voit, presque avec soulagement, Alec qui s'approche de moi.

- Mais qu'est ce qu'il te prend ?

- Rien ! J'avais envie de prendre l'air ! Ou je n'ai plus ce droit là non plus ?

- D'accord, d'accord, j'ai rien dit. Oublie.

Il s'assoit lui aussi.

- On a pas vraiment eu l'occasion de se voir aujourd'hui, ni hier d'ailleurs. Comment ça va en ce moment ?

Je le regarde, stupéfaite.

- J'ai pas besoin d'un psy Alec !

- Je veux pas faire le psy, je veux savoir si tu vas bien en ce moment !

- Donc tu veux faire le psy !
- Mais non ! Allez, je recommence comment ça avance depuis hier ?
- Bien.

Il semble en attendre plus, mais y renonce.

- Puisque tu n'est pas mon psy alors tu devra t'en contenter.

- Je m'en contente !

Il sort une cigarette, mais des bruits de pas crissent sur le goudron, et détourne son attention.

Plusieurs types, d'environ notre âge, se rapprochent.
Alec se tend, comme un vrai chien de garde.

- Qu'est ce que t'as tout d'un coup ? Alec ? Alec !

- Tais toi.

Aie. Ma fierté féminine en prend un coup, et ma curiosité aussi.
Alec rajuste sa veste, et allume sa clope, tout en jetant des coups d'œils vers la bande de mecs toujours dirigés vers nous.
Il doit bien y avoir 500 mètres qui nous séparent, et pourtant,une mauvaise intuition me dit qu'ils se dirigent réellement à notre rencontre. Et je pense qu'Alec ressent la même chose.

Nous fumons en silence, quand je remarque que la totalité des types, me disent quelque chose, comme une impression de déjà vu, sans savoir pourquoi ni comment.

Ah, et ils sont totalement ivres. D'où le fait qu'ils se prennent des poteaux et s'emmêlent les pieds. Je questionne Alec qui ne décroche pas son regard des arrivants.

- Tu les connais ? Ils ne te disent pas quelque chose à toi ? Alec, bon sang, arrête de les fixer !

Ma tentative de communication échoue lamentablement. Il semble beaucoup trop préoccupé pour que ces gars ne soient que de simples étudiants éméchés quelconque.

Il se lève, mais je reste assise.

- Debout.

La voix soudainement autoritaire d'Alec me laisse perplexe.

- Pourquoi ?

- Charlie, arrête de faire ta révolutionnaire et bouge toi putain.

- Dis moi pourquoi ?!

Les types se rapprochent de plus en plus, et je remarque que l'un d'eux est plus grand, gringalet, mais grand. Je me lève, et Alec et moi commençons à marcher vers le bar, Alec se détends lorsque soudainement, je m'aperçois que mon téléphone n'est plus dans ma poche.

- Attends, j'ai oublié mon tel sur le banc j'arrive tout de suite.

- Char...

Je repart en sens inverse avant qu'Alec ne puisse m'en empêcher, je le sens tendu comme une arbalète, et cela ne présage rien de bon, je ne cherche pas à savoir, si Alec est aussi stressé c'est qu'il connaît ces types.

Je récupère mon téléphone, mais lorsque je me retourne je suis en face de cinq idiots ivres. J'aperçois Alec partir en courant vers le bar.

Quel enfoiré ! Putain je le tuerai ! Comment je fais maintenant ?

Le plus grand, et le plus laid, devance les autres.

- Salut poupée, t'aurai pas une clope à dépanner par hasard ?

Je recule d'un pas, essayant de trouver une issue à ce merdier, car je doute qu'ils me laissent repartir tranquille ces cons là.

- Non.

Un autre tente de s'imposer.

- C'est quoi ton joli nom beauté ?

J'ai la gerbe putain.

Le premier le foudroie du regard, ce qui soumet le deuxième.

Je ne répond pas, et tente en vain de m'échapper du cercle qui s'est formé autour de moi sans que je ne m'en rende compte.

Ok, si Alec ne reviens pas dans deux secondes, je leur casse la gueule, ou je crie. Je ne sais pas encore.

Le « leader » du groupe s'avance encore un peu, alors que je recule, et tente de m'impressionner.

- Répond ma jolie, on va rien te faire.

Mais bien sûr, la panique tiraille mon estomac, là, je dois reconnaître que je ne peux rien faire, mon coup de pied magique marcherai peut être une fois, mais pas pour les quatre autres.

- T'as un petit numéro alors ?

Son haleine de chacal saoul me répugne.

Une nouvelle voix, que je reconnais immédiatement me fait frissonner.

- Dégagez. Tout de suite.

Enzo. Bénis soit tu ! Mon dieu, pour la première fois depuis notre rencontre je suis heureuse qu'il soit là.

Le groupe entier se retourne, et je peux voir Enzo, les poings serrés, visiblement prêt a sauter dans le tas.

- Oh, salut Enzo. Comment vas tu depuis la dernière fois ? Tu as revu Mary depuis ton retour ? Tu lui manque tu sais ?


Je vois la respiration d'Enzo s'accélérer, et je me surprend à me demander qui est cette Mary.

**********

Voilà Voilà ! J'espère que ce chapitre vous aura plu, on monte piano piano, vers le moment tant attendu, alors n'abandonnez pas !

Bisous les wattpaders ! *

-M-

CharlieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant