Charlie

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Un moment de flottement s'installe entre nous, un échange de regards qui remplace tous les mots possibles, du moins je le crois. 

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Je n'en connais pas encore vraiment la signification non plus. Je sais juste que ce ne sont pas des regards communs. Qu'il y... un truc. Un feeling qui passe. Putain, c'est même un courant électrique d'un million de volt qui traverse nos regards !

C'est insoutenable.

Je me racle la gorge, il s'écarte d'abord soudainement, et alors que je m'apprêtais à me lever, il m'en empêche, me plaquant contre le matelas.

Ses lèvres se pressent sur les miennes avec force. Surprise, je l'observe les yeux clos et les traits du visage tirés par une fougue que je ne lui connaissais pas.

Il tente de forcer le barrage que forment mes lèvres, et les pulsions électriques qui me courent sur la peau me font céder avec plaisir.

Sa langue caresse la mienne, ses mains frôlent la peau de mes hanches, ses mèches de cheveux me chatouillent les joues, et c'est comme un tout, une explosion de désir et de passion qui me submergent à la fois. C'est tendre et fougueux à la fois.

Comme le mélange renversant d'un brasier que l'on nourrit encore et encore, sans jamais s'arrêter. Sans jamais en éteindre le cœur. C'est une puissante onde de plaisir qui me traverse.

Je lui tire les cheveux juste assez pour l'entendre grogner sur mes lèvres. Un son dont je ne saurais me lasser.

Je le renverse pour grimper sur ses genoux, il me laisse faire non sans un sourire narquois, puis je m'accroche à ses épaules, tant que je le griffe. Ses mains se baladent désespérément le long de mon dos, puis sur mes seins, comme s'il ne savait plus où donner de la tête, avant de m'empoigner d'une main la nuque tout en laissant l'autre s'agripper à ma hanche.

C'est si sensationnel et étourdissant, que j'en oublie presque mon nom.

La passion qui nous anime me fait presque mal. Subir toute cette ivresse déconcertante, cet affolement angoissant, cette excitation palpitante, ce flux d'affection et d'ardeur en moi que je sens vibrer au plus profond de mon être et de mon âme, a comme un goût délicieux de folie.

Il me fait ressentir tout ce que je ne saurais décrire. Tout ce que je n'ai jamais ressenti auparavant.

C'est totalement bouleversant et déboussolant.

Même en couchant avec lui, je ne ressentais pas tant de sentiments, tant d'exaltation et de frénétisme entre nous. Comme si ce baiser était plus puissant que tout autre preuve d'affection. Qu'il n'y avait rien d'autre qui pouvait exprimer ce que l'on ne pouvait se dire.

Essoufflé et tremblant, il rompt notre étreinte fiévreuse.

Je dois prendre une minute pour me remettre de... tout ça. Je m'écroule sur le matelas.

Il embrasse comme un vrai dieu, bordel !

-Comment mieux commencer une journée qui s'annonce radieuse ?

Je ris faiblement, épuisée par ce baiser torride. Dire qu'il n'est que 9 heures ! D'un coude, il se maintient, avant de caresser ma joue du bout de son nez, et de me déposer un chaste baiser sur mes lèvres gonflées.

Il prend un instant, puis se lève en ajoutant :

-Je vais à la douche. Tu viens ?

Je relève légèrement la tête, les sourcils froncés. Il me fait une moue plus torride qu'innocente.