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Il rit à gorge déployé, la tête rejetée en arrière, me laissant profiter de la vue directe sur sa pomme d'Adam saillante. C'est, vraiment super sexy et craquant. Et je suis vraiment, super niaise et débile. Mais c'est entièrement sa faute.

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-Je crois que j'adore vraiment t'énerver comme ça.

-Comment ?

Il replace une de mes mèches de cheveux rebelle derrière mon oreille.

-Je dirai en titillant la partie ultra féministe en toi qui répond au quart de tour dès que je prononce le mot « femme » en général.

-Hé ! Un mot qui est souvent employé à mauvais escient de ce que j'ai pu noter.

Il rit, puis me regarde droit dans les yeux, un rictus collé sur sa face de gland.

-Tu ne crois quand même pas que je le suis vraiment, je veux dire machiste ?

Est-ce une remise en question ? Serait-ce un mea culpa jusque-là inespéré ? Je ne crois pas.

-Je pense que tous les hommes le sont, mais que toi tu es le pire de tous !

Je lui jette une nouvelle fois le coussin dessus en riant, parce qu'il se le prend en pleine tête.

-Non en vérité, je maintiens le fait que tous les hommes le sont plus ou moins, mais je ne crois pas que tu penses tout ce que tu dis. Et que c'est justement pour m'énerver. Enfin, ça, je m'en rends compte après m'être énervée évidemment.

-C'est parce que t'es une petite lionne impulsive.

Je le regarde de haut en bas en haussant un sourcil. Une lionne impulsive, ça sonne plutôt bien finalement.

-Ah, j'attendais ce moment aussi ! S'exclame-t-il.

Je ris.

-Lequel ?

-J'attendais le moment où tu me regarderais avec suffisance. Pourtant, j'aurais parié que tu aurais levé les yeux au ciel à la place.

Je reste muette, et surprise, et je ne sais pas quoi dire en fait.

-Ce regard me donne envie de t'étriper autant que de te baiser sur le champ.

J'essaie de cacher tant bien que mal mes joues qui commencent à me brûler, et je lui fais des gros yeux. Il s'en amuse, et poursuit :

-Et tu sais quoi Charlie ? La première fois que je t'ai vue, j'ai pensé que tu serais du genre... tu sais, enfin je veux dire du genre à aimer... être soumise, entre guillemets, hein, pas de panique. En fait, je pensais que derrière ton apparence de dure à cuire, tu serais tout à fait différente au lit, d'ailleurs j'en ai rencontré beaucoup des filles qui faisaient ça. On aurait dit des teignes, mais finalement c'était de vraies saintes vierges une fois sur le matelas, qui voulaient des roses et des sérénades, tu vois le genre. Mais je me suis drôlement trompé. Tu es la première à vouloir être au-dessus, constamment je veux dire.

Cette fois, la gêne s'envole pour laisser place à une pointe de dégout, mais aussi à une hilarité irrépressible.

-Sérieusement ? Dis-moi que tu plaisante ! Tu me compares à tes ex coups d'un soir ?!

-C'est un compliment ! J'adore quand tu prends les devants. Tu sais, pour les hommes, c'est fatiguant de toujours être celui qui prends l'initiative, qui doit contrôler tout, tout le temps au pieu.

Je suis effarée par ses paroles, mais je ne me mens pas très longtemps. J'éclate de rire, et arrête tout faux-semblants. Je ne suis pas gênée, ni même effarée, qu'est-ce qui me gênerais avec lui ? Je me le demande bien. Il m'a déjà vu sous toutes mes coutures, et sous toutes mes facettes, ou presque.

CharlieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant