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La place passager, très peu pour moi, angoisse et stress la définisse a mes yeux.

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Nous roulons depuis a peine quelques minutes, que je remarque qu'Enzo me détaille, curieux. Je déteste ça, et je me sens soudainement mal à l'aise.

- Qu'est-ce que tu veux ?

Il détourne le yeux vers la route, mais son sourire suffisant m'agace.

- Rien.

Il tapote ses doigts sur le siège, et continu de me chercher exprès, j'en suis persuadée, mais je ne dit rien.

Depuis le début de la soirée, j'ai très mal commencer mon plan de vengeance, alors je dois me rattraper rapidement. Je suis toute excitée à l'idée de lui rendre la pareille.

- Bon, alors on va où ?

- Si tu m'avais laissé t'emmener, tu aurais eu une belle surprise.

- Je n'aime pas les surprises.

- Et pourquoi ?

Ce qu'il est agaçant avec toutes ses questions ! Je ne relève pas, et répond avec douceur. J'en vomirai presque.

- Parce que, je n'aime tout simplement pas. Je contrôle tout, ou presque, pas par obsession, mais par... prudence peut-être ?

- Par prudence ? Tu n'es pas quelqu'un que je définirai pas prudent.

- Pas dans ce sens là ! Exaspérée, j'ai parlé trop vite et trop brusquement. Contredire sa nature n'est pas évident. Je me reprend d'un ton plus calme et entrain à la conversation. Je ne me contrôle pas vraiment moi même. Mais j'aime contrôler tout le reste. Les voitures, les personnes, tout ce qui m'entoure.

Il répond avec amusement.

- Une maniaque du contrôle mais qui ne sait pas se contrôler ? Facile à cerner visiblement.

- Oui, enfin non. Enfin, je n'ai réellement confiance en personne d'autres que moi.Parce que s'il m'arrive un truc, je ne m'en prendrais qu'a moi même tu comprend ?

Pourquoi est-ce que je parle de moi ? S'il y a bien un truc que je déteste c'est bien de parler de moi ! Je dois absolument changé de sujet. Je le coupe avant qu'il ne puisse ajouter quelque chose.

- Dis moi, où est-ce que tu as eu cette fabuleuse Mustang 1968 gt clone ?

J'ai pris le sujet le plus facile à mes yeux. Les hommes, dès qu'on parle de leur bagnole, on a plus qu'a espérer qu'il se taisent un jour. Et c'est tant mieux pour moi à ce moment précis.

Ses yeux s'illuminent, entre l'excitation de m'en parler, et l'étonnement, sûrement dû à ma précision. Après tout, si je reprend le raisonnement d'Enzo, les femmes ne connaissent rien au voitures et blablabla.

Il me répond tout de même avec intérêt.

- Question voiture, jamais je n'aurai imaginé que tu étais du genre intéressée et connaisseuse. Tu m'épates.

Je me retiens de lui foutre une gifle. Les machos comme lui, je les hais. Je répond, les dents un peu serré.

- C'est ma voiture préférée.

- Impossible !

On dirait qu'il le fait exprès juste pour m'énerver.

- Alors ? Comment tu la eu ? C'est un héritage ?

CharlieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant