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Cela doit faire une bonne dizaine de minutes que je poireaute seule ici. Mon allégresse est presque totalement redescendu. Je ne comprends pas comment Rilee puis-se penser que je suis défoncée ?! Ce n'est pas comme si je ne riais jamais ou quoi que ce soit d'autres non ? Bon, ok, je ne suis peut-être pas la fille la plus gaie de la Terre mais quand même, c'en est presque vexant.

A peine ai-je eu le temps de bouger que la porte s'ouvre violemment sur un Alec, mitigé entre la colère et l'inquiétude.

- Qu'est-ce que tu as pris bon sang ?!

Et ça recommence. J'en deviens presque furieuse à mon tour. Cette simple question me prouve que Rilee n'as pas sut tenir sa langue une fois de plus.

- Je vais très bien arrête ! Peut importe ce que Rilee a pu te dire, ne la crois pas.

- Ce n'est pas vraiment ce qu'elle ma dit ! Je suis venu presque en courant !

- Et il n'y avait pas de quoi ! Rilee est tout simplement parano !

Il se poste devant moi, guetant le moindre signe qui puisse contredire les dires de Rilee.
- Parce que tu es bizarre d'après elle ! Elle a comme l'impression que tu n'étais pas dans ton état normal.


- Et c'est n'importe quoi !


- Je t'assure que c'est exactement ce qu'elle m'a dit.


- Et ce n'est que mensonge ! De la folie ! Ce n'est pas parce que je riais que j'avais forcément pris de la drogue ! Tu me prends pour qui ?!


Je suis bien loin d'être persuasive, j'en suis consciente, à tenter de garder un air sérieux, tout en ayant un petit sourire en coin réprimé, ce qui ne m'étais d'aucune aide ! Et il s'en rendis rapidement compte par lui même.

- Alors, si ce qu'elle dit est faux, tu peux me dire pour qu'elle raison est-ce que tu ris comme ça ?


- Je ne sais pas moi ! C'est une longue histoire à vrai dire, au début, c'était à cause de la piscine puis..


- Quoi ? De quoi la piscine ??

- Laisse tomber, c'est inutile, tu ne me croirais pas de toute façon.

- Je peux toujours essayer.

- Non, crois moi. Et puis c'est trop long à expliquer !

- Mais pourquoi tu cries ?! Je te le demande gentiment, explique moi !

- Parce que c'est demander gentiment que de me crier dessus en retour ?!

- Tu es folle.

J'en suis persuadée. Je ne répondis pas. Qui ne dit mot consent après tout.

- Je n'y comprend que dalle. Non, je ne TE comprends pas. Je crois qu' il vaut mieux que tu dormes ici, dans ma chambre. Ne t'inquiète pas, je la ferme à clé.

J'allais pour protester, mais il me devança.

- En aucun cas je ne te laisserais retourner en bas comme ça. Pas pour finir a l'hôpital psychiatrique à la fin de la soirée !

Je soupire.
- Tu te fais des films, ça va mieux, regarde !

Je ne suis pas, mais pas du tout crédible. Mon fou rire... je n'arrive tout simplement pas à le retenir. Comme s'il attendait de sortir depuis longtemps. Oh et puis merde, je ne vais pas passer toute la nuit à me justifier auprès de tout le monde. Ça a assez duré. Je me sens plus mal qu'autre chose soudainement, et j'ai encore plus besoin d'air à présent, qu'autre chose.

Je me lève brusquement, le toise les yeux dans les yeux, et le laisse sur le carreau, de plus en plus surpris par mon comportement.


Je sors dans l'arrière jardin, pour plus de tranquillité. Il fait sombre et je distingue très mal, à travers cette obscurité, les obstacles qui se forment devant moi. A croire qu'il n'ont pas de lumière ici !

Je me prends le recoin dur de ce que présume être une table, et gémis de douleur, à m'en mordre les joues jusqu'au saignement. Et, comme s'il s'agissait d'un coup du destin, quel ne fût pas ma surprise de découvrir que je ne suis pas totalement la seule à trouver cet endroit plus tranquille. Je parviens à trouver un interrupteur sur le mur, qui éclaire soudainement mes soupçons.

Je reconnais derrière la haie, cette silhouette d'Apollon que j'ai rencontrée il n'y a pas une quinzaine de minutes. Elle apparaît plus nettement dans mon champ de vision, néanmoins pas totalement seule. Les deux personnes, jusqu'alors coincés dans la haie, sortent mains dans la mains surpris, sûrement par ma brillante idée d'allumer, les cheveux en batailles et les lèvres rougies par la passion ardente qu'il avaient dus échangés quelques minutes plus tôt.
La panique me gagne alors, pourquoi ? Je n'en ai aucune idée, mais c'est vraiment très déplaisant, comme si j'avais chopé deux gosses en train de faire une bêtise.. Je ne veux surtout pas qu'il me voie. Je ne fais pas du voyeurisme et je ne m'attendais certainement pas à le retrouver ici, en si bonne compagnie visiblement. Une pointe désagréable me pique brusquement la poitrine, et un rictus mauvais se forme sur mon visage, rictus, que je tente de masquer avec difficulté. Je me retourne pour m'enfuir à toute jambes, mais je crois qu'il est un peu tard pour ça. Serais-je maudite ? Qu'ai-je fait pour mériter un tel calvaire, pire, une telle situation gênante ?

- Charlie ?

Sa surprise se fais ressentir dans le timbre de sa voix, tout comme une certaine gêne. Au moins je ne suis pas la seule. Je feins de ne l'avoir entendu, et me rapproche de plus en plus de la porte, crispée de m'être faite pincée, enfin si on peut dire ça.

- Charlie ??

Sa persévérance m'exaspère, qu'est-ce qu'il veut que je lui dise ? Mes doigts se referment sur la poignée devant moi, deux possibilités s'offrent à moi, un, puisqu'il m'as vu je ne devrais pas me dégonfler maintenant. Deux, continuer sur ma lancée et déguerpir. Ma main tremble devant mon dilemme, mais est-ce que j'ai vraiment envisager de m'enfuir une seconde ? Je sais très bien que non.

Putain de fierté.

Je me retourne vivement, et me fait la plus désagréable qui soit.

- Je ne vous ai pas trop dérangés j'espère ?

Mon dieu, si je pouvais disparaître ! Ses yeux brûlant me perce du regard toute entière, et mon corps se dégonfle, comme s'il était sur le point d'exploser. Il retire vivement sa main de celle de la blonde au décolleté bien plongeant. Quel cliché ! Décidément, il me déçois vraiment de plus en plus.

- En fait si, beaucoup même.

Il me cherche volontairement, un sourire narquois fixé sur son joli petit minois bien foutu. Connard a la belle gueule.

- Tu sais qu'il existe des endroits appropriés pour faire ce genre de choses ? Je pensais mieux de ta part.

Je croise les bras sur ma poitrine avant de le toiser avec dégoût et réprobation. C'est alors que la fameuse conquête se réveille, et se mêle de notre conversation avec un peu trop d'assurance à mon goût...

- Non mais de quoi je mêle ! T'es qui toi ? Dégage putain !

Sérieusement ? Mon sang ne fait qu'un tour, je fais un pas en avant vers la blonde pétasse qui venait tout juste de me provoquer, mais ce fut Enzo le plus rapide, il répondis à ma place sans me quitter du regard une seule seconde.



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Me voilà de retour ! Je suis très heureuse de pouvoir enfin publier ce 11ème chapitre de Charlie, je vais vite me rattraper, et publier très prochainement la suite pour le moins divertissante !  J'espère que celui-ci vous plaira, n'hésitez pas à me partager vos avis ! A très vite !

CharlieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant