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A peine allongée, j'arrive à m'endormir comme une masse, la tequila semble y être pour quelque chose, et je ne m'en plains pas.

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Le réveil est terrible, pour changer. Quatre heures épouvantables, de cauchemars, de sueur, et de mal de crâne, encore une fois. Je suis vidée.

Le souvenir de la soirée de la veille revient difficilement à mon cerveau embrumé, qui met encore plus de temps à assimiler tout les événements passés.
Comme le fait qu'Alice était dans un semi coma, et le fait que j'ai éclater le nez à cette pétasse de Rachel. D'ailleurs qu'est-ce que ça fait du bien de pouvoir casser la gueule à une fille qu'on déteste !

Aïe, je réfléchis trop vite... aaargh ! Je vais mourir, j'en peut plus.

Je m'extirpe de mon lit, puis vais dans la chambre d'en face et m'assois sur le lit de Rilee.
Visiblement elle aussi se remet difficilement de cette soirée. Elle me grommelle fatiguée.

- Vas t'en.... Charliie...

Je prends ma tête entre mes mains.

- Hein ? Pas trop fort, et plus lentement s'il te plaît.

- Dégage ! me crie t-elle en me poussant du pied.

Je lui chuchote doucement, en grimaçant.

- Ok, j'ai compris.

Je me relève, et vais ouvrir brutalement les rideaux de la fenêtre.

La lumière pénètre vivement dans la chambre et nous éblouit toute les deux. Fière de moi je retourne d'un pas furtif à mon pieux.

Qui sait peut-être que je vais réussir à me rendormir, surtout maintenant que j'ai accompli ma purification de la matinée, c'est à dire, faire chier Rilee.

Une heure plus tard, après retournement sur retournement, je sors de mon semi-sommeil et je suis rejointe par Rilee qui se lève à peine.

On décide d'aller prendre notre petit déjeuner lorsque l'on croise Amanda dans le séjour.

Elle est, comme à son habitude. Parfaite dés le matin, bien habillée, maquillée... Et je ne sais pas comment elle y arrive. Ne devrait-elle pas, être comme nous ?? Fatiguée, mal coiffée, enfin sortie du lit quoi !

Je l'envierai presque si je ne me fichais pas royalement de l'opinion publique.

Elle nous dit bonjour et se tourne vers Rilee :

- Dis Ri, tu peux venir avec moi en ville ? Je dois m'acheter une robe et je sais que Charlie n'aime pas faire les boutiques alors...

Comme à mon habitude je riposte a cette attaque personnelle d'Amanda.

- Hé ! Je n'aime juste pas faire les boutiques avec TOI !

Elle me regarde avec un air accusateur et choqué.

- Ah oui, excuse moi de prendre du temps pour choisir la bonne tenue, et ne PAS regretter après !

- Ouais, mais t'es aussi beaucoup trop compliquée.

Elle hausse les épaules, puis s'adresse à nouveau à Rilee.

- Aussi. Enfin bref toujours étant, qu'il faut que j'aille l'acheter cette robe, et que j'ai besoin de toi pour avoir un avis. S'il te plaît ?

Redoutant d'être recrutée, j'esquive Rilee qui tentais de me retenir par le bras et vais dans la cuisine me faire un café. Je l'entends bredouiller à Amanda une des excuses les plus bidons de la planète.

CharlieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant