PROLOGUE 2

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Voici la deuxième version du prologue, et comme je vous l'ai demandé au chapitre 78, j'ai besoin de vous pour que vous choisissiez lequel des deux vous préférez ! VOTEZ 1 OU 2 EN COMMENTAIRES ! 

Bisous, bisous !

-M-

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Nous sortions de la grande maison, tandis que la nuit avait déjà pris possession des alentours. Ma mère se dirigea côté conducteur, alors que j'embrassais une dernière fois mes grands-parents.

-Surtout, soyez prudents sur la route mes chéris ! S'exclama ma grand-mère incorrigiblement inquiète.

Mon père secoua la tête par habitude, tandis qu'il empêchait ma mère de monter avant lui derrière le volant, et tous deux se chamaillèrent durant deux longues minutes pour savoir qui allait conduire.

Si j'avais eu mon mot à dire, j'aurais sommé mon père de la fermer et de laisser sa femme sobre nous ramener en vie jusque chez nous. Mais mon père étant ce qu'il était, se croyait plus fort que quiconque, plus fort que la mort ou la fatalité, un homme invincible. Seulement, il ne l'était pas, il était juste incroyablement borné et stupide.

Ma mère qui jusque-là continuait d'insister, capitula amèrement et lâchement pour finalement s'installer sur le siège passager sans un mot de plus. Il fallait l'avouer, mon père savait se montrer persuasif, et ma mère avait les conflits en horreur.

Mon père démarra et fit un signe de main à mes grands-parents et ma tante soudainement apparu au pied de la porte en faisant de grands gestes d'adieux. Puis dans un puissant rugissement du moteur.
Mes grands-parents habitaient une très belle maison, perchée sur une montagne aux virages interminables et étroits qui me donnaient des nausées à coup sûr.
Les ténèbres tombés depuis plusieurs heures déjà, le temps d'un repas et de longues minutes de discussions enflammées sur la politique, nous entouraient entièrement et seuls les phares de la voiture nous éclairaient dans cette obscurité intense. J'observais le paysage en réfléchissant, trop peut-être. Et plus nous roulions plus la soirée se repassait en boucle dans ma tête.
Ma colère ne diminuait pas. Mais pas du tout.

L'affreuse nouvelle que je venais d'apprendre durant le dîner m'obsédais, me rongeait l'intérieur, et me faisait haïr mes propres géniteurs.

Je me demandais sans cesse, ce qui avait pu pousser mes parents dans cette pure folie. Enfin, c'est vrai, pourquoi partir loin quand on a tout à proximité ? Amis, famille, boulots, toute notre vie est ici ! D'autres rêveraient de changer d'air mais pas moi, je suis trop attachée à mon quotidien plus que satisfaisant et banal. Même si la perspective d'aller vivre ailleurs est tentante, en y réfléchissant longuement, la solution était toute trouvée dans mon esprit, et c'était un non catégorique.

Bien entendu, mes parents donnaient beaucoup dans le compliqué. Et comme prévu, mon opinion n'importait guère à leur yeux, en vérité pour eux j'étais juste un peu stressée mais qu'au fond j'adorais l'idée. Alors qu'en réalité, j'étais littéralement folle de rage.

Voyant mon continuel mécontentement, ma mère essayait de me réconforter mais en vain. Ça ne faisait au contraire, qu'attiser mon agacement.

- Allez Charline... On va bientôt arriver à la maison, et j'aimerai beaucoup que tu sois un peu plus enthousiaste, ce n'est pas si terrible enfin ! Tu dois te dire que c'est... C'est comme une nouvelle aventure qui s'offre à nous ! Je ne comprends pas pourquoi tu rouspètes alors que tous tes amis rêveraient de partir vivre ailleurs.
Mais ce fut le mot de trop. Pas si terrible ? Une nouvelle aventure ?!

CharlieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant