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Le téléphone en main, j'appelle la seule personne qui ne me posera pas trop de questions si je n'en ai pas envie, et avec qui je n'aurais probablement pas à raconter le fiasco de ce soir.

- Alec ? J'ai besoin de toi s'il te plaît.

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Une semaine.

Ça fait une semaine que je ne l'ai pas vu.

Une semaine à me poser des tonnes de questions. Le dîner avait été catastrophique, alors que tout était bien parti.

J'avais dû appeler Alec au milieu de la nuit pour qu'il vienne me chercher. 

J'avais fini par dormir chez lui, en tout bien tout honneur évidemment, et sans l'angoisse de le réveiller en pleine nuit à cause de mes cauchemars, puisqu'il est au courant que ces épisodes m'arrive régulièrement depuis quelques temps déjà, à force de dormir avec lui. 

Ce soir là, je lui avais malgré tout raconté les détails de notre dîner, je savais qu'il comprendrait sans me juger. D'ailleurs, je me souviens comme si c'était hier de ses paroles. Ce n'était que quelques mots, mais je sais maintenant qu'il a entièrement raison.

« - Je ne veux pas faire le connard, mais je te l'avais bien dit. Il n'est pas fait pour toi. »

Je croyais que ça me réconforterait. Alors que pas du tout. J'étais si énervée que je ne saisissais pas vraiment le sens de ces paroles. Maintenant tout est clair. Enzo et moi...c'est juste impossible. On est trop incompatibles. Parce qu'on se ressemble trop. Et ce serait vraiment stupide d'ajouter qu'une relation entre nous serait destructrice. Mais je suis une personne stupide.

Enfin, ni lui, ni moi, ne nous sommes recontactés. Je me dis que la seule bonne note, c'est que grâce à lui, j'ai vécu la meilleure baise de toute ma vie. Mais c'est sûrement mieux comme ça.

Après ma grossière erreur du dîner foireux, les six derniers jours, ont été les pires de toute ma vie.

Entre les révisions de dernières minutes et les grands examens semestriels, je suis claquée. Heureusement, c'est le week-end ! Les deux jours de la semaine que je préfère.

Et puis bientôt, ce sera Noël, et qui dit Noël dit vacances et neige. Enfin deux bonnes nouvelles.

- Il ne t'a pas appelée ?

Pour la énième fois depuis six jours, du lundi au samedi 24h sur 24 non-stop, je remballe Rilee, la fouine.

Elle a passé sa semaine à me parler d'Enzo, et j'en peux plus. Dire que je ne voulais plus en entendre parler, avec elle c'est carrément impossible !

- Non. Et arrête de me poser la question ! Je m'en fiche !

- T'es exaspérante. On dirait presque... que je suis plus impliquée dans votre relation que toi !

Non mais, c'est elle qui est exaspérante !

- Et tu n'as pas à le faire ! Occupe-toi de Peter ! Notre relation est morte avant de commencer, alors arrête de me faire chier.

- A ta place je l'aurai fait, je l'aurai rappelé. C'est peut-être un test !

Je soupire. Après la dispute qu'on a eue, ce n'était certainement pas un test.

CharlieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant