Jonas Omlin x Remo Freuler: "inconscient 2"

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Pdv Jonas:

En entrant, je vois la pire image de ma vie: mon amour inconscient, branché à des dizaines de machines.

Je m'approche, les larmes aux yeux. Je prends sa main dans la mienne et la caresse doucement. Je me sens un peu coupable même si je sais que je ne devrai pas. J'ai l'impression que si j'avais crier aux autres de revenir en défense ou si j'avais prévenu l'équipe qu'il ne fallait pas sous estimer notre adversaire il n'aurai pas été ici maintenant. Mais en tant que remplacent, je n'ai pas trop mon mot à dire. Je m'assieds sur le siège sans lâcher sa main. Je lui parle, en pleurant, sachant parfaitement qu'il ne me répondra pas.

Moi: Pardon. Je me sens tellement mal. J'ai peur, peur pour toi, pour nous. Et si tu ne te réveillerai pas? Je ne devrai pas te dire ça mais ça me terrifie de penser ça. Je ne m'en remettrai jamais si tu mourrais. Je t'aime tellement mon amour, tu n'imagine pas à quelle point. Mais je serai la, jusqu'au bout pour toi. Je ne t'abandonnerai pas. Et quand tu te réveillera, je t'aiderai à te rétablir pour que tu puisse reprendre au plus vite ta passion, ton métier. T'es un joueur exceptionnel et il ne faut pas que cet accident te fasse douter de ton talent. Si je mets la main sur cet enfoiré qui t'a fais ça je te jure qu'il finira en pire état que toi! C'était une grosse erreur de notre part de les sous estimés, parce que non seulement tu es plus que mal et en plus on a obtenu un match nul. Ah et cet arbitre de merde ne lui a même pas donner de faute pour ce qu'il t'a fait, il a dis que tu était tomber seul et il n'a pas voulu écouter notre équipe, ni les arbitre vidéo. Quel fils de pute celui la! C'est bien un français tiens! Ils détestent tous les suisses les français. Ils nous en veulent d'avoir plus de fric qu'eux. Mais putain si il se bougeaient un peu peut-être qu'ils arrêteront de faire chier! Désolé, je devrai pas m'énerver ici, ça risque de faire augmenter ton rythme cardiaque. Mais je resterai la, jusqu'à ce que tu te réveille. Je t'aime Remo.

Je ne sais pas si je devrai lui dire tout ça car même si il ne me répond pas, je sais qu'il m'entend. Mais il fallait que ça sorte.

Ça fait bien deux heures que je suis au chevet de celui que j'aime. Je lui ai parlé de temps en temps, retenant mes larmes parfois. Mais je suis surtout resté assis en silence à côté de lui, lui tenant la main et contemplant son magnifique visage aux traits fins. J'ai tellement de chance d'être avec un homme comme lui. Il est doux, attentionné, beau, calmant parfois, protecteur mais pas trop. Bref il est tout ce dont j'ai besoin, il est ma vie, tout simplement.

Une infirmière entre pour vérifier son état comme toute les heures.

Moi: Alors?

Infirmière: pas de changement, mais il reste stable. Je peux désormais vous affirmer qu'il s'en sortira, sans trop de séquelles.

Je soupire de soulagement les larmes aux yeux, de bonheur cette fois ci. Toute cette émotion ne me ressemble pas mais j'aime tellement cet homme qu'il me chamboule totalement.

Infirmière: Sinon il se fait tard, vous ne voulez pas rentrer chez vous?

Moi: Non je vais rester la. De toute manière je ne dormirai pas donc autant être ici.

Infirmière: Je vais voir si un lit est libre, que vous soyez un minimum confortable.

Moi: Ne vous inquiétez pas pour ça, ce n'est pas le plus important et je ne veux pas gêner.

Infirmière: Non non, ça me fait plaisir. Vous savez, je vous trouve courageux. Déjà oser aimer un homme, dans votre milieu peu le feraient en assumant. Et votre attention ce soir me touche beaucoup. Je sais que vous n'avez pas dévoilé votre relation aux médias mais ne vous inquiétez pas, je garderai le silence.

Moi: Merci beaucoup madame, vous êtes vraiment géniale. Mais vous êtes plus courageuse que moi, car votre métier est juste extraordinaire. Je trouve que vous n'êtes pas payés à votre juste valeur. Et vous savez quoi, je me chargerai de vous aider, une fois que tout sera redevenu normal.

Infirmière: Oh vous savez, je ne fait que mon travail. Bon, je vais vous chercher ce lit!

Elle sort de la chambre pour m'amener un lit de malade quelques minutes plus tard. Je le place collé à celui de mon compagnon et me couche dedans, sans lâcher sa main. Je sais que je vais peu dormir, trop aux aguets pour voir si Remo se réveille, mais au moins je serai à l'aise.

Je repense à l'infirmière. Cette femme est vraiment une perle. Je lui demanderai son nom et je ferai en sorte de l'aider dans sa vie, en tout cas financièrement.

Durant toute la nuit je ne dors pas, je ne fait que somnoler, trop vigilant.
Et soudain, je sens ma main être serrée. Je me lève rapidement et vois Remo en train de gentiment ouvrir les yeux. J'ai envie de lui sauter dessus, de lui crier mon amour. Mais il faut que je reste calme pour ne pas le brusquer. Alors je lui caresse la joue, tendrement, et lui chuchote:

Moi: Bonjour mon amour. Enfin bonne nuit.

Remo: Bo...bonne nuit. C'est...c'est quelle heure?

Moi: Deux heure trente sept. 

Il tente de me sourire, je trouve ça mignon. Je lui dirai tout ce que j'ai à lui dire apres, le temps qu'il se réveille complètement. Cela prend un bon quart d'heure mais ce n'est pas grave.

Moi: Raconte moi de quoi tu te souviens.

Remo: Bah en fait je me rappelle parfaitement de ma chute mais dès que je suis tombé, je n'ai plus aucun souvenir. Je n'ai entendu personne me parler. Personne à part toi. Je t'es entendu tout à l'heure. Tu avait l'air d'avoir peur. Mais je savais au fond de moi que ensemble, on irai bien. Je ne veux pas que tu culpabilise pour cet accident car tu n y est pour rien du tout. C'est quand même bizarre que je me rappelle que d'un truc, mais je me rappelle de chacun de tes mots. Ils étaient plein d'amour, et aussi un peu de haine. Tu sais, ce costaricain ne me voulais pas de mal personnellement. De toute manière il doit assez se sentir mal comme ça, ta vengeance est déjà faite à mon avis. Par contre l'arbitre, c'est un con. Mais bon, c'est comme ça, on passe et c'est le plus important. Je n'arrêterai pas le foot, jamais. Tant que je peux marcher, je peux jouer. Mais il y a une chose que j'ai ressenti pendant ce long moment d'inconscience: de l'amour. De l'amour pour toi, et rien que pour toi. Je t'aime tellement que même inconscient, je le sais et je le sens. Et ça, je te jure que ça ne changera jamais. Je t'aime Jonas, plus que tout.

Sur ces magnifiques mots, il se redresse et m'embrasse, passionnément et amoureusement. Jamais je ne pourrai me passer de lui.

Moi: Tu sais que tu m'a fait peur quand même hein! Mais bon, je ne t'en veux pas.

Et on rigole. Ça fait du bien, après tant d'émotions.

OS foot CHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant