Pdv Paul:
Match contre Andorre, 4-0 pour nous. Ça nous fait vraiment du bien au moral, surtout après cette défaite contre la Turquie. Pour être honnête, ce qui a été le plus dur n'a pas été la défaite en elle même, mais toutes les remarques et les critiques des fans et des médias. Alors oui on a pas été bons mais ça arrive à tout le monde de faire des erreurs, et vu la réaction du public, on a vraiment eu l'impression que nous on avait pas le droit d'en faire. Et moi ça m'a un peu énerver parce qu'on est pas des surhommes non plus! Bref, le plus important c'est qu'on a gagné ce soir, sur un terrain compliqué en plus.
Tout le monde félicité les butteurs. Et tout le monde félicite Florian. Celui ci a marqué son premier but sous le maillot français. Donc c'est normal que tout le monde l'en félicite. Mais moi, même si je suis plus qu'heureux pour lui qu'il ait marqué, ça me fout les boules de voir tous mes coéquipiers le prendre dans leurs bras. Alors même si on est pas ensembles, moi ça m'énerve parce que j'ai l'impression que n'importe qui pourrait être un potentiel concurrent.
Dès le premier jour où Florian est entré en équipe de France, je me suis bien entendu avec lui. J'ai beaucoup aimé sa joie de vivre et sa positivité permanente. Et puis il est bosseur, il fait toujours tout pour s'améliorer. Je suis aussi quelqu'un comme ça donc l'entente c'est fait naturellement. Mais je le voyais uniquement comme un ami. Mais petit à petit, j'ai ressenti d'autres choses, légères au début pour finir par tomber complètement amoureux de lui. Et sa récente séparation avec son ex n'a pas amélioré mon état puisque depuis j'ai l'impression que le champ est libre, mais pour tout le monde. Donc je vois n'importe qui comme un concurrent.
Chaque membre de l'équipe a félicité le marseillais, sauf moi. Le voir dans les bras de tous ces gens, bien que se sont mes amis, ça m'a pas donner envie daller vers lui. Je suis à la fois triste et fâché, alors qu'il fait ce qu'il veut. Je le vois me lancer des regards interrogateurs mais je les esquive, ne voulant pas assumer son regard. Je me change au plus vite avant de foncer dans le bus, les écouteurs vissés dans les oreilles.
Soudain quelqu'un s'assoit à côté de moi et m'enlève un écouteur. Antoine.
- Pourquoi tu l'as pas félicité? Je suis sûr qu'il l'a très mal pris et qu'il va te faire la gueule. C'est pas ce que tu veux non?
Évidemment, lui est au courant de tout vu que c'est mon meilleur ami, celui sur lequel je peux toujours compter.
- Non mais le voir enlacer de vous tous ça m'a soulé.
- Tu vas pas être encore jaloux de l'équipe entière alors que personne n'a des vus sur lui, puisque on est tous en couple à part vous deux. On aime tous nos femmes et vous, vous vous aimez.
- Non, je l'aime. Pas lui. Nuance.
- Et qu'est-ce que t'en sais? Tu lui as posé la question?
- Non mais c'est pas nécessaire puisque je connais la réponse.
- T'arrête un peu oui. Maintenant il te reste deux choix, sois tu portes tes couilles et tu va lui dire, soit tu reste amoureux et seul comme un con pour rien.
- Si je lui demande je vais être amoureux, seul et humilié. Donc je vois pas l'intérêt.
- Mais il te tourne autour depuis des mois! Ça crève les yeux putain. Nan mais sérieux t'as quel âge. On dirait un lycéen paumé!
- Bon tu sais quoi je verrai. Mais tu te rends pas compte toi à quel point c'est dur pour moi. Toi t'es bien avec ta femme et des deux merveilleux enfants. Moi je suis célibataire et en peine de cœur. Donc c'est pas si simple.
- Je sais. Aller viens là.
Il ouvre ses bras et je me cale dedans comme un enfant auprès de sa mère. Il me fait tellement de bien. C'est comme un frère pour moi et il a toujours su m'écouter.
En arrivant à l'hôtel, je marche lentement dans les couloirs, en train de réfléchir. C'est décidé, je n'irai pas le voir et je ne lui avouerai pas mes sentiments. Je n'ai pas vraiment envie de me prendre le râteau de ma vie juste avant les vacances.
Mais en marchant quelqu'un m'attrape le bras et me retourne presque violemment. Je baisse la tête pour voir qui c'est et mauvaise surprise, Florian.
- Tu me fais quoi la?
- Je vois pas de quoi tu parle.
- Bah peut-être du fait que m'aie pas félicité alors que d'habitude même quand je marque pas t'es le premier à venir me voir. La tu m'as pas adresser un parole de la soirée.
- J'ai oublier c'est tout. Désolé.
- Eh me prends pas pour un con hein. Y a quoi bordel?
- Tu veux pas savoir je te dis.
- Si je voulais pas savoir je te demanderai pas. Y a quoi?
- Tu veux que je te montre?
- Ouais.
- Et bah je vais te montrer alors.
Je sais pas pourquoi je fais ça mais je l'embrasse, pas trop longtemps pour qu'il n'ait pas le temps de me repousser.
- Y a ça. Y a que je t'aime depuis trop longtemps et que je suis jaloux de tout le monde. Maintenant que je viens de ruiner notre amitié je te dis pardon et bonne nuit.
Je m'apprête à partir mais il me retiens par le poignet et me tire vers lui pour m'embrasser. Je m'attendait à tout sauf à ça. Mais je ne vais pas m'en plaindre au contraire, je vais lui rendre son baiser.
- Donc tout ce cirque pour ça? Tout ça pour que je te dise que je t'aime aussi et que j'osais juste l'as te le dire? On est vraiment con hein.
- Tu... Tu m'aime?
- Non je viens de t'embrasser juste pour rire. Bien sûr que je t'aime couyon.
Et bah, si on ma ait dis que ça se terminerait comme ça, je l'aurais pas cru.
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OS foot CH
Short StoryC'est un recueil d'os foot. Il y en aura avec des joueurs suisses, avec d'autres joueurs et aussi un peu avec des pilotes de formule 1. Homophobes, dehors.