Presnel Kimpembe x Romelu Lukaku: "Je suis fier de toi"

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Pdv Presnel:
A la fin du match PSG/Man U

Je regarde fixement l'arbitre qui est en train de juger si ma faute de bras et suffisante pour un penalty ou pas. Je suis paniqué à l'idée de faire perdre mon équipe à ce niveau de la compétition, à la 93eme minute de jeu.

L'arbitre reviens sur le terrain en annonçant le verdict: il y a penalty pour Manchester. Et la tout s'écroule. Le monde s'écroule autour de moi je prends ma tête entre mes mains pour cacher mon désespoir. A cause de moi, on ne passera pas ce cap des huitièmes, on échouera par ma faute. Je me relève tant bien que mal. Après tout, le match n'est pas fini. C'est Rashford qui va tirer. Donc Romelu s'approche de moi discrètement pour me soutenir bien qu'il soit dans l'équipe adverse. Il me dit le plus doucement possible:

- Pardonne moi pour ce que je vais faire.

Je ne comprend pas tout de suite mais quand Rashford tire et marque, la je comprend. Mon copain se jette sur son coéquipier, souriant et criant sa joie. Quelque part le voir comme ça me fait plaisir mais savoir que son bonheur cause la défaite de mon équipe, par ma faute, me rend réellement malheureux. J'ai envie de pleurer toute l'eau que j'ai dans mon corps mais je veux au moins essayer de me rattraper pendant les quelques minutes restantes.

Mais on y arrive pas. Rattraper notre retard en quelques minutes est impossible. Le coup de sifflet final. Ça y est, on a perdu. La moitié s'écroule à terre et l'autre se prend dans les bras pour se réconforter. Moi je ne fais aucun des deux. Moi je reste debout, seul, le regard dans le vide. J'ai de la peine à réaliser ce qu'il vient de se passer. On est éliminer alors qu'on se pensait déjà vainqueurs. Et tout ça à cause d'une seule personne: moi.

Soudain je sens des bras m'entourer. L'odeur que je sens malgré moi me signifie que c'est mon petit ami qui me prend dans ses bras.

- Ne t'en veux pas mon amour. T'as fait un très bon match et je suis fier de toi. Ça ne changera rien à l'amour que je te porte.

Et il s'éloigne en me lançant un dernier regard réconfortant. Il a fait court, de peur qu'on puisse avoir des soupçons sur notre relation. Je rentre dans les vestiaires. Même si les mots de mon copain étaient pleins d'amour et rassurants, ça n'a pas du tout changer mon état et mon raisonnement de me dire que tout est de ma faute.

Dans les vestiaires, le coach veut nous faire un discours avant de nous laisser partir.

- Écoutez moi. Même si on est pas vainqueur ce soir, je suis fier de vous et fier d'avoir été votre coach. La vie continue. On a d'autres coupe à gagner et celle la on l'aura une autre fois. Mais vous êtes tous talentueux, tous autant que vous êtes. Personne ne doit blâmer personne. Et surtout pas toi Presnel. Si on a perdu ce n'est en aucun cas de ta faute. Je sais que tu vas énormément culpabiliser mais je compte sur vous tous pour le supporter et l'aider. Si il y a quelqu'un à blâmer, c'est l'équipe. Parce qu'on a perdu ensemble. Je vous laisse une semaine de repos et je vous recontacte pour les entraînements. Bonne soirée malgré tout.

Julian viens me prendre dans ses bras en me faisant un bisou sur la tempe.

- Hey. T'as gérer. Ce penalty n'était pas fait exprès d'accord?

- J'aurais quand même pu l'éviter.

- Oui et ils auraient pu marquer autrement. Si le score est comme ça c'est que c'est écrit dans le destin. Ils auraient de toute façon gagner.

- Mouais. Pas sur.

- Tu veux que je vienne chez toi ce soir?

- Non ça va aller. Je vais passer la soirée avec Romelu. C'est pas contre toi mais j'ai besoin de lui la.

- T'inquiète pas je comprends. Bonne soirée. On s'appelle demain d'accord?

Je hoche la tête et mon meilleur ami s'en va. Je range vite mes affaires et fait de même.

Sur la route, je soupire en pensant au fait que Romelu ne va rentrer tout de suite puisque lorsqu'on gagne en ligue des champions, en général, on fait une fait une fête. Donc c'est complètement désespéré que je rentre chez moi.

En ouvrant la porte, à ma grande surprise, deux bras s'enroule autour de ma taille. Des bras forts et musclés. Je reconnais de suite mon petit ami.

- Ça va?, me demande-t-il.

- Pas trop. T'es pas aller avec les autres?

- Non je voulais m'assurer que tu aie bien.

- C'est gentil mais ne te prive pas de tes coéquipiers pour moi.

- Ne t'inquiète pas pour eux. Ils s'en sortiront très bien sans moi!

- Ils doivent m'adorer en ce moment.

- Pourquoi tu dis ça? Tu sais que tout le monde t'adore.

- Ouais mais là je vous ai juste offert la victoire, dis-je en sentant une larme couler d'elle même.

- Hey Pres. Je t'interdit de dire ça d'accord? Ta très bien jouer et cette main, bah ça fait parti du jeu. Ça t'es arrivé à toi mais ça aurait pu arriver à n'importe qui.

Les larmes commencent à couler à flot sur mon visage alors que je sors ce que j'ai sur le coeur.

- Qu'est-ce que tu fais encore avec moi sérieux? T'es un excellent joueur, la preuve est que vos deux buts sont de toi. Et moi, bah je sers à rien, si ce n'est qu'à offrir des pénalty à mes adversaires. En plus je suis sur qu'il y en a plein de mon équipe qui pensent que j'ai fait exprès pour te laisser gagner.

- Hey! Mon amour! Mon amour calme toi s'il te plaît. Personne ne va penser ça car tout le monde sais que tu as la rage de vaincre. Et si tu es au PSG, c'est juste parce que tu es un joueur extraordinaire. T'as tellement de talent, beaucoup plus que la plupart des footballeurs. C'est juste qu'on ne te donne pas assez l'opportunité de le montrer. Et je t'en supplie, ne doute jamais de mon amour pour toi. Je t'aime plus que tout. Si je sors avec toi depuis cet été ce n'est pas une question de foot, parce que je n'en ai rien à foutre quand il s'agit de toi, mais c'est simplement de l'amour pur et dur. Tu es l'incarnation de tout mes rêves, tu es mon idéal. Et ça c'est uniquement parce que je t'aime.

- Merci. Merci d'être là quand j'en ai besoin. Moi aussi je t'aime, plus que ma propre vie. Je suis désolé de me lamenter sur toi. T'es un homme incroyable et je ne te remercierai jamais assez pour ce que tu fais pour moi.

- Si tu savais à quel point tu es incroyable, tu ne me dirait pas ça.

Sur ces mots, il pose sa douce bouche sur la mienne, me donnant son amour. Ça fait du bien de se sentir aimer, de se sentir utile. Même si ça n'élève pas mon horrible rancoeur envers moi même.

OS foot CHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant