Chapitre 58

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Lynn

    L'ongle de mon index capturé par la main de Jungkook gratte légèrement l'une de ses bagues pour me calmer. Mes lèvres se pincent entre elles.

« Lynn ? »

    Je lève la tête vers lui lorsqu'il prononce mon nom plus calmement.

« Rentre chez toi. Je te rejoindrai et nous parlerons là-bas. »

    Il me libère la main et je ne mets pas longtemps à quitter les lieux. Quand je me pose dans mon siège de voiture, je délivre mes larmes. Je ne fais pas attention au code de la route ce soir ni même aux limitations de vitesse. Plusieurs fois, je me fais klaxonner pour avoir grillé des priorités mais ça m'est lointain. Je me gare sur le parking et monte à mon appartement. La porte se ferme dans un fracas et je jette presque mon sac par terre. J'ai très sincèrement l'impression de suffoquer.  Je suis allé qu'une seule fois sur mes réseaux sociaux chez mes parents histoires de me divertir le temps de quelques minutes mais j'ai juste vu un flot d'insultes et de critiques venant de personnes que je ne connais même pas. Je l'ai gardé pour moi parce que je n'y peux rien. A la place j'ai juste supprimé mes réseaux sociaux. Les journalistes sont des poisons distribués par des mauvaises personnes. J'en ai juste ma claque de tout ça ! La porte de mon appartement s'ouvre et je suis certaine de n'avoir entendu personne frapper. C'est Jungkook, c'est pour ça ! Maintenant que les vannes à larmes sont ouvertes, rien que le voir me fait pleurer encore plus. Je m'assois sur mon canapé et ramène mes jambes contre ma poitrine en posant ma tête sur mes genoux. Jungkook s'assoit à côté de moi et reste silencieux un très long moment. J'essuie mes larmes et reprends une respiration descente.

« Je suis désolé d'avoir demandé à Yang d'enquêter sur toi. il me dit.

— Pourquoi est-ce que tu lui as demandé de le faire ?

— Seo a dit que ton nom de famille n'était pas Winter mais qu'elle ignorait comment elle le savait. Elle a fait une crise de panique directement après alors je lui ai dit que j'enquêterais juste pour qu'elle soit rassurée.

— Est-ce que tu lui as demandé de continuer d'enquêter sur moi ?

— Non. Y compris à l'homme qui te suivait.

— Et lui ? Pourquoi il me suivait ?

— Quand j'ai su que j'allais revenir ici, je voulais voir où en était ta vie pour m'assurer que tu ne me poserais pas de problème à mon retour et pris dans les événements je n'ai jamais eu le temps de lui dire d'arrêter. Tu as ensuite commencé à avoir des agissements bizarres à mon retour alors je voulais m'assurer que tu ne ferais rien contre moi.

— Tu sais ce qui se passe quand les gens normaux sortent ensemble ? Ils n'engagent pas des agents secrets pour espionner l'autre ! Ils ne demandent pas à la police d'enquêter ! Ils se font confiance. Est-ce que tu sais à quel point c'est compliqué d'avoir pleinement confiance en toi ? J'ai toujours l'impression que tu me mens, que tu me manipules ou que tu te moques de moi. Je sais que tu n'as pas accepté qu'on se mette ensemble pour faire plaisir à la presse mais est-ce que l'honnêteté tu connais ? Tu m'as dit qu'on ne devait pas se mentir, ça commence plutôt mal, tu ne crois pas ? »

    Il ne dit rien, au contraire, il s'installe plus confortablement dans mon canapé. Jusqu'à ce que je termine de m'énerver contre lui, il ne dit.

« Est-ce que tu m'en veux d'être la fille de Mary Rise et de son mari dont j'ignore le nom ? »

    Je ne connais même pas le vrai nom de mon père.

« Ça ne me fait pas plaisir. Je dirais même que ça me dégoûte mais ce n'est pas contre toi que j'ai ces ressentis. Juste le simple fait de savoir qu'une partie d'eux est proche de moi m'énerve. Mais tu n'y es pour rien. J'ai réussi à passer outre ça avec Kalix, je sais que je le peux encore, seulement ça me ramène à la pire période de ma vie. »

Love on lie 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant