Chapitre 74

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Lucas

    Assis dans le canapé en train de jouer à la console, mon téléphone se met à sonner. Je vois que c'est le nom de ma copine qui s'affiche. Je l'avais oubliée. Je décroche et la mets sur haut-parleur.

« Ouais ?

— Lucas ? Enfin, tu réponds. Tu n'es pas chez toi ?

— Non, je suis chez ma sœur.

— Ah. Tu reviens quand ? On pourrait se voir pendant les vacances, non ?

— Je passe les vacances chez ma frangine et je pense demander pour rester quelques jours de plus.

— Oh.

— Je voulais te le dire en face mais je pense que te le dire maintenant c'est bien aussi. Je vais rentrer dans une semaine et je ne vais pas continuer à te mentir pendant une semaine. Je préfère qu'on se sépare.

— Quoi ? Pourquoi ?

— Je ne t'aime pas, Lénaëlle. Je voulais te le dire en face mais je pense que c'est mieux de te le dire maintenant.

— Et par téléphone !

— Je sais ce n'est pas très classe mais c'est mieux que de continuer à mentir. Je suis désolé. Il faut que je te laisse. Salut. »

    Je raccroche. J'avoue que ce n'était pas très classe de ma part de quitter une fille comme ça mais mentir n'est pas mieux. J'arrête ma partie et m'allonge dans le canapé. Je regarde le plafond et bizarrement, c'est à Seo Jeo que je me mets à penser. Est-ce que ça se passe bien avec son frère ? Qu'est-ce qu'elle peut bien lui dire ? Est-ce qu'ils se disputent ? Est-ce qu'elle va bien ? Je m'inquiète de son état et je crois que j'ai été le premier à réellement pouvoir faire en sorte qu'elle se dévoile en persévérant. J'attends presque impatiemment le retour de Seo Jeo en faisant des allés-retours dans le salon. C'est deux heures plus tard qu'elle rentre et sans la présence de Taehyung derrière elle.

« Tu as largué ton frangin ?

— Non, il devait retourner travailler et comme je n'avais plus rien à lui dire, je lui ai demandé de me laisser rentrer ici. »

    Elle retire sa veste, son écharpe et ses chaussures avant de s'enfermer dans sa chambre. Soudain, je me rappelle de quelque chose qui pourrait aider Seo Jeo. J'ouvre ma valise et fouille tout au fond pour en sortir les feuilles les plus précieuses que j'ai gardées depuis que je les ai trouvées. Je frappe à la porte de Seo Jeo.

« Je n'ai pas envie d'être en ta présence, Lucas. Laisse-moi seule.

— Je n'en ai pas pour longtemps. Je te le promets. »

    Elle ouvre la porte et je lui tends les feuilles.

« Qu'est-ce que c'est ?

— Ma mère a fait une dépression à cause du comportement de mon père. Elle était vraiment mal et ne savait plus comment s'en sortir. Elle a fini par écrire ce qu'elle ressentait dans son journal intime qu'elle s'était créée dans le seul but d'aller mieux mais quand elle a remonté la pente, elle a voulu se débarrasser du journal. En allant jeter les poubelles le soir, je l'ai vu et je l'ai lu. J'ai déchiré les pages les plus importantes et tristes de son existence.

— Comment tu sais que ce sont celles qui l'ont le plus marquée ?

— Par les larmes qu'elle a laissées entre les lignes. Certains mots sont un peu floutés à cause de ça mais c'est lisible. Ma mère avait voulu tirer un trait sur son passé mais à chaque fois qu'elle commençait à se sentir mal, je lui redonnais ses feuilles et elle pouvait voir à quel point elle était courageuse, qu'elle s'était déjà battue avant et que c'est une force de la nature. Ma mère est forte et ne se laisse plus abattre par la vie. À chaque fois qu'elle relisait les parties de sa vie qui l'avaient détruite, elle se rappelait qu'elle était capable de se relever encore une fois. Maintenant, quand c'est moi qui vais mal, je lis la vie de ma mère car elle est mon exemple. J'aimerais avoir sa force de caractère, sa persévérance, sa gentillesse et sa grandeur d'âme. Je pense que si tu les lis, peut-être que ça t'aiderait. »

Love on lie 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant