Love on lie 2

Chapitre 61

Lucas

    Seo Jeo cache les feuilles derrière elle et elle est très en colère.

« Désolé, je t'attendais et je suis tombé dessus par hasard. »

    Je sais qu'avec elle, le moindre problème peut se transformer en guerre monumentale alors je joue la carte de l'ignorance.

« C'est beau, c'est toi qui l'as écrit ?

— C'est une citation d'une personne nommée Maurice Genevoix.

— Pourquoi tu l'as écrite ?

— Occupe-toi de tes affaires. Sors de ma chambre, maintenant ! »

    Elle ouvre totalement la porte de sa chambre et me fait signe de sortir.

« Je ne voulais pas me mêler de tes affaires. »

    Son regard s'assombrit dans une noirceur sauvage qui me décontenance presque sur place.

« Je t'ai demandé de partir. Je ne le répéterai pas ! »

    Je sors de sa chambre et elle claque la porte après ma sortie. Jusqu'à midi je n'ai plus aucune signe de vie d'elle. Du coup pour me faire pardonner, je décide de me mettre aux fourneaux. Nessa m'a toujours dit que pour se faire pardonner auprès d'une fille, ça commençait par la nourriture. Espérons que Seo soit comme ça aussi. Mes talents de cuisiner sont vraiment lamentables mais je tente quand même de faire quelque chose de grandiose. Je prends ce que je trouve dans la cuisine et tente une recette avec ça. Ça me prend plus d'une heure et demi. Bon, clairement ça semble trop cuit et je doute du goût culinaire, alors je mise tout sur la présentation. J'installe tout dans un plateau et vais devant la porte de la chambre appartenant à Seo Jeo. J'y frappe mais je n'ai pas de réponse.

« Seo, j'ai préparé à manger. »

    Toujours aucune réponse. Je vérifie si elle s'est enfermée et non. Elle ne l'a pas fait. Je rentre dans la chambre et lui présentant d'abord le plateau plutôt que ma tête.

« Je viens en paix ! »

    Je pose le plateau sur le bureau vide de sa chambre. Elle est assise dans son lit, les lunettes mises et un livre dans les mains. Son lit est encore fait au carré. Comment les gens font pour tous les jours faire leur lit ? Je ne comprends pas !

« Je t'ai cuisiné un truc mais si tu veux mon avis je n'y toucherai même pas avec les piques de la fourchette. Je suis pas vraiment sûr que ce soit comestible. »

    Je me gratte l'arrière de la tête en lui faisant un sourire idiot qui finit par lui faire un léger sourire. Maintenant que je sens l'atmosphère moins tendue, je reviens à la charge.

« Je suis désolé pour tout à l'heure. Je ne voulais pas t'offenser. Je trouvais ça juste poétique.

— Je l'ai jeté de toute façon.

— Quoi ? Mais pourquoi ? »

    Je ne veux pas qu'elle pense que je me moque d'elle ou de ce qu'elle écrit parce que ce n'est pas le cas. J'essaie simplement de comprendre d'où vient son mal-être.

« C'était nul et ridicule.

— Je t'assure que non. Si c'est ce que tu ressens, je ne vois pas en quoi ce serait nul. Chacun a ses propres émotions. »

    Elle prend le plateau et retourne s'asseoir. Elle plante sa fourchette dans l'assiette et la rapproche de sa bouche.

« Je te préviens, je ne rigole pas. Ça doit vraiment être infecte. »