Chapitre 69

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Taehyung

    J'entends Kalix pleurer et cela m'extirpe de mon sommeil. La lumière du jour tape sur ma rétine, je plisse les yeux pour voir la petite fille au bout de mon lit.

« Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

 Ça fait une heure que je t'appelle mais tu ne bougeais pas ! J'ai cru que tu étais mort ! »

    Ses yeux se noient dans les larmes alors je la prends dans mes bras. Une vague ombre de Propofol trône encore dans mon énergie. J'attends qu'elle arrête de pleurer avant de lui dire de se préparer pour aller à l'école. Elle referme la porte de ma chambre et après quelques secondes d'émergence, je retire la couverture de sur moi et dans un geste précipité je pose mon pied au sol. Je me pique violemment le pied au point de m'arracher un cri de douleur. Je baisse mes yeux sur ma zone douloureuse pour voir la pointe d'une seringue s'être plantée dans mon pied. Il y a deux seringues par terre. Je ne m'en suis injecté qu'une seule. Je me suis vraiment injecté une deuxième dose ? Cela expliquerait pourquoi je n'étais pas conscient des pleurs de Kalix pendant une heure. Je comprends mieux la petite dose de Propofol que je ressens encore en moi. Il n'est pas totalement dissipé. Ce n'est pas prudent de conduire sous l'emprise du Propofol avec Kalix dans la voiture surtout que j'ai super mal au pied à cause de cette maudite seringue ! Je prends mon téléphone et appelle Yang en retirant précautionneusement la seringue de mon pied.

« Allô ?

— Yang tu peux me rendre un service ? Est-ce que tu veux bien emmener Kalix à son école ce matin ?

— Pourquoi tu ne peux pas le faire ?

— Je ne suis pas très bien ce matin. »

    Je me lève et jette les seringues usagées dans la poubelle.

« Tu as pris de la drogue ?

— Non.

— Tu ne sais pas me mentir, même au téléphone.

— Un peu. J'en avais vraiment besoin hier. Je devenais fou. »

    Ce n'est pas une excuse mais elle me convient. Cependant, j'ai sacrément déconné. Jamais de ma vie je n'avais pris deux doses de Propofol en même pas l'espace de cinq heures. D'ailleurs, les derniers signes de la drogue dans mon organisme se font ressentir. Je pose rapidement le téléphone dans le lit et le plus rapidement possible, je vais aux toilettes puis régurgite la totalité de ce que mon estomac avait gardé comme provision. C'est dans ces moments-là que je comprends que ce n'était pas une bonne idée de consommer du Propofol. Je tente de reprendre le contrôle de mon corps mais des hauts de cœur me crispent les muscles à plusieurs reprises avant d'être soulagé. Je tire la chasse d'eau et me passe de l'eau sur le visage puis me lave les dents. Quand je reviens dans la chambre, Yang a raccroché notre appel.

« On y va ? Elisaby me demande, son sac à dos sur les épaules.

— C'est Yang qui va t'emmener.

— Pourquoi ? Tu n'as pas envie de commencer ta journée ? Jungkook a dit que la flemmardise n'était pas une excuse.

— Dit celui qui vient au travail quand ça lui chante. » je dis en rigolant.

    Elle s'assoit au sol et caresse le chien.

« Tu sais où est Ève ?

— Elle est partie faire quelques courses, elle a dit qu'elle rentrerait après. »

    Je retourne dans ma chambre et me recouche. J'ai la tête lourde et je ne suis pas loin des vertiges. Mon estomac n'est pas totalement remis et je ne semble pas avoir assez dormi par la même occasion. Quinze minutes plus tard, j'entends la porte de l'appartement s'ouvrir et la voix de Yang se fait audible lorsqu'il salut Elisaby. Il ouvre la porte de ma chambre et me regarde désespéré.

Love on lie 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant