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Je venais d'arriver dans cet endroit horrible, à peine une heure et je suis déjà entrain de mourir à petit feu. Alors c'est ça, souffrir ? Jusqu'à maintenant, j'ai cru que je souffrais mais leur action vient de m'achever.
La prison... C'est l'un des pires endroits qui soient dans ce monde. J'y suis parce qu'on m'a accusée d'avoir voler mon propre frère. Je crois que personne ne se rend compte du mal que je ressens déjà. Être en prison pour un crime inventé de toute pièce, je ne l'aurais jamais cru. Mon avenir est fichu,ma tante ,Natalia, ne peut pas m'aider si je suis enfermée entre quatre murs aussi étroit qu'un cercueil.
Ils m'ont mise dans une cellule isolée de toutes les autres. Avec de l'argent, on peut tout acheter même priver une personne de sa liberté.
"Ma cellule " est peut-être la plus sale du monde,ça sent l'urine, il y a de la moisissure sur les murs,des cafards énormes et des rats qui rodent partout et il fait noir. La seule fenêtre est minuscule et donne sur un mur.
J'ose à peine m'asseoir sur ce sol humide et sale. Je crois même que j'ai versé toutes les larmes que j'avais en réserve mais je continue à pleurer.
Jeanne et sa mère ont pris la seule personne issue de l'amour de mes parents, elles ont pris Gabriel. Il grandira sûrement sans un seul souvenir de nous ,il sera sûrement comme eux,avide de pouvoir et ignoble avec les gens. Je ne le reverrai peut-être plus,il était le seul qui me rendait heureuse et maintenant il n'est plus avec moi. Je n'ai pas tenu la promesse que j'avais faite à ma mère, elle m'en veux j'en suis sûre. Si seulement elle pouvait être là avec moi,en cet instant précis je veux juste lui dire à quel point elle me manque et la serrer dans mes bras aussi fort que mes bras me le permettent. Ma famille était tout pour moi mais maintenant je suis seule et enfermée ici.

Moi: pourquoi maman ? Pourquoi vous m'abandonnez tous ? N'ai-je pas assez souffert de la mort de papa? Je n'ai rien fait de mal et pourtant... Maman aide moi,Cassandre priez pour moi. Je ne tiendrai plus longtemps si ça continue.

Je me suis effondrée sur le sol, essuyant mes larmes qui ne cessaient de couler.

[…]

Deux jours,durant deux jours j'ai cru que tout le monde avait oublié mon existence. Personne n'est venu me voir ,même pas pour me donner à manger ni à boire. J'étais au bout de ma vie,je ne tenais même plus debout.

La porte de ma cellule s'est ouverte sur une femme qui tenait une assiette et un gobelet. Elle vient vers moi et le pose au sol. Elle m'a regardé avec le regard qu'une mère porte à son enfant.

Elle: je sais que c'est dur ma fille mais il faut manger.

Je me suis relevée et ai attrapé l'assiette, il n'y avait que du riz blanc et quelques graines  de haricot jaune même pas cuit. Mais il fallait que je mange si je voulais survivre. Avec le peu de force que j'ai, je plonge ma main dans le plat et commence à manger, la nourriture ayant du mal à passer ,je bois un peu d'eau après chaque bouchée.
La dame a fini par partir,je suis restée là à manger un repas qui ressemble plus à des cailloux quand j'y pense.

Un mois plus tard...

Je lisais un livre pour passer le temps et aussi pour oublier que je n'ai pas encore mangé depuis avant hier. Je suis toujours dans ma cellule isolée, je n'y suis jamais sortie depuis mon arrivé sous les ordres de la Méchante reine Sylvie. J'ai tellement maigri que si je me mets devant un miroir il va se briser. En plus j'ai le droit de me doucher que tous les trois à quatre jours! Et quand j'ai demandé pourquoi ils m'ont dit: estime toi déjà heureuse d'avoir un toit et de ne rien payer ici,les jeunes filles comme toi ont au moins la chance de se doucher une fois par semaine, les autres c'est toutes les fins de semaine parfois pas.

J'ai halluciné quand j'ai entendu ça, si moi j'ai de la chance donc les autres souffres plus que moi...

Comme je disais ,je lisais un livre prêter par Karine,la dame qui m'apporte à manger. Ce livre parle d'un amour impossible entre deux jeunes gens. Tout les oppose,leur vie,leur religion, leur origine...absolument tout. Mais contre toute attente ils finissent ensemble malgré les difficultés de la vie.

Ici,le temps semble s'être arrêté depuis longtemps, surtout la nuit. Je ne ferme presque plus l'œil depuis des moi et mon corps me le fait bien sentir. Mais comment dormir si dans la cellule voisine ,une femme se fait violer ou un prisonnier se fait tabasser. Ici,c'est la loi de la jungle,les plus forts ont le pouvoir et les plus faibles se plient aux règles. Une femme se fait violer presque tous les jours entre ses murs mais personne ne réagit. Ils sont muets,aveugles et sourds. Pour eux nous ne sommes que des prisonniers,des gens sans importance,nous ne méritons même pas de vivre d'après leur dire. C'est fou comme l'être humain peut être sans coeur envers ses semblables. On nous confondrait presque avec des animaux.
J'ai passé Noël en prison mais où vais-je passer le nouvel an? Peut-être ici ou ailleurs.

[…]

Gendarme : tu es libre ,tu peux partir.

C'est tout ce qu'il m'avait dit ce matin là. J'étais choquée parce que je m'y attendais absolument pas. J'allais sortir juste comme ça... J'avais pris mes vieux vêtements que j'avais toujours sur moi,les autres ont sûrement été volés... Je suis sortie accompagnée d'un gendarme, on a marché jusqu'à la réception. Mon corps me grattait ,signe que je prendre ma douche. Les démangeaisons occupaient toutes mes pensées, je n'ai pas vu que j'avais de la visite.

...: Kimia ?

Je n'ai pas relevé la tête, je savais déjà qui s'était. Son odeur,sa posture,je savais que c'était lui.
Je suis juste sortie de la maison d'arrêt, il me suivait lentement puis il a fini par m'attraper le bras. Je le dévisage en silence, lui aussi me regardait.

Arnaud : on y va.

Moi: je ne vais nulle part avec toi!

Arnaud : fais le pour Gabriel, il est avec moi.

Moi: quoi?! Comment ça !?

J'étais à la fois surprise et contente de savoir que mon petit frère était avec lui. Mais quelque chose clochait,je ne sais pas... C'était une sorte d'intuition qui s'illuminait comme une ampoule dans mon cerveau.

Arnaud : bah Jeanne s'en voulait énormément de t'avoir mise en prison alors elle m'a retrouvée et m'a donné Gabriel.

Moi: juste comme ça ? Sans rien dire?

Arnaud : oui... Moi même ça m'a beaucoup surpris ! Elle est venue me voir en pleurant et m'a dit qu'elle ne supportait pas le fait de faire souffrir la fille de son grand frère.

Moi: il va bien au moins?

Arnaud : oui,là il est chez une amie qui s'occupe de lui. On part d'abord chez moi puis nous irons le chercher.

Moi: je ne vivrai pas avec toi!

Arnaud : non...non si tu veux je peux demander à mon amie de te loger.

Moi: d'accord...

Je repris ma respiration et nous avons pris un taxi jusqu'à chez lui. Il avait lui aussi déménager dans un autre quartier,plus "chic". Il m'a dit qu'il avait un nouvel emploi très bien payer et qu'il vivait bien maintenant. En faite,je m'en fichais complètement, ce que je voulais c'était voir mon petit frère et le serrer fort dans mes bras.





































À suivre...

KIMIA: Renaître De Ses CendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant