KIMIA: Renaître De Ses Cendres

25

Natalia : t'es sûre de toi ma chérie ? Tu veux vraiment les couper?

Je lui souris en guise de réponse. Je veux vraiment du changement et ça commencera avec mes cheveux. Je vais me raser la tête et le tour est joué.
J'ai aussi de la chance car ma tante a été coiffeuse et elle sait se servir d'une tendeuse.

Natalia : tes cheveux étaient magnifiques mais maintenant, en les coupant,il peuvent pousser en bonne santé. Voilà pourquoi j'ai créé mon entreprise de produits capillaires pour les cheveux afro. J'ai toujours rêvé de créer ma propre entreprise surtout une qui va mettre en avant la femme noire. J'ai alors eu cette idée de produit capillaire parce que je trouvais l'idée géniale.

Je hoche lentement la tête en souriant. Elle me fait penser à une petite fille quand elle parle de son entreprise. J'aimerais faire de même un jour,créer ma propre entreprise, je ne sais pas de quoi mais une entreprise quand-même.

Elle commence à réduire la taille de mes cheveux avec des ciseaux avant de me raser complètement la tête. Plein de souvenirs me sont revenus en tête, les larmes au bord des yeux,je me contente de me regarder dans le miroir.
Je suis vraiment différente sans mes cheveux qui ne sont pas tellement rasés à rat du crâne. C'est mieux comme ça je pense,je me sens plus libre et légère.

Natalia : voilà j'ai fini! Maintenant tes cheveux pourront pousser sans encombre.

[…]

J'ouvre les yeux et découvre une pièce plongée dans le noir ,la fenêtre est ouverte et laisse passé un filet de lumière. Mais où suis-je ? Cet endroit me dit vaguement quelque chose. Soudainement, il fait froid,mes dents se mettent à claquer et mes jambes sont congelées.
J'entends des pas se rapprocher puis la lumière s'allume enfin. Un homme est debout devant moi. Maintenant je me rends compte que je suis dans ma cellule de prison,assise à même le sol sur la moisissure. Un sentiment de peur nait en moi ,une peur sans cause. L'homme en face de moi s'avance et plus il avance plus j'arrive à distinguer son visage.

Non! Pas lui... Pas ce monstre.

Il me regarde avec sans regard machiavélique et son sourire pervers. C'est Arnaud qui se tient devant moi,tenant dans sa main une ceinture en cuire noir,la même que celle avec il m'avait frappée.