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Je croyais que c'était juste un cauchemar, que j'allais me réveiller dans mon ancienne chambre avec ma mère qui me cris dessus et mon père entrain de se hâter pour ne pas arriver en retard à son entreprise. Que je me rendrai compte que ma famille est toujours là, que ma vie n'a pas changé. Que mon oncle est toujours celui j'ai connu enfant, que même si j'ai été adoptée ,on m'aime quand-même.
Mais c'est impossible, tout est vrai. Ils sont tous partis en me laissant sans ressources, sans amour,sans joie... En me laissant seule et avec rien. Mes parents voulaient le meilleur pour moi,je suppose que Cassandre et Saïd aussi. Rien de tout ça n'arrivera car je me suiciderai sûrement avant le mois prochain. Je n'ai plus goût à la vie alors à quoi bon être de ce monde? Je me suis déjà assez battue comme ça et avec tout le monde... Je suis fatiguée de tout,je suis épuisée et personne ne peut rien y faire.

Je me suis réveillée après m'être évanouie pour la énième fois. Mais cette fois j'étais dans un lit,peut-être dans le sien ,je ne sais pas. J'ignore comment je suis arrivée jusqu'ici... Il faisait très noir et froid dans cette pièce, mon regard s'est dirigé vers la climatisation qui était allumée à 18°. Mes vêtements étaient tâchés de sang,de mon sang. Je ne réalise pas encore ce qui m'est arrivé. Je n'arrive plus à pleurer,je n'ai plus de larmes je crois bien. Mon corps est rempli de bleus et j'ai des courbatures.
J'ai essayé de me lever à plusieurs reprises mes je n'y arrive pas,la douleur est trop forte mais surtout je saigne de mon entrejambe. C'est dégoûtant, je me dégoute moi-même en fait.
Je me rappelle m'être évanouie quand il m'a violé pour la deuxième fois,oui j'ai eu droit à quatre"round" comme on dit. Il a jouit quatre fois en moi,je n'oublierai sûrement pas cette sensation de dégoût d'aussi tôt, la bile qui remontait dans ma gorge,ses grognements atroces quand... Je ne veux même plus y penser. Mais trop tard,les images de cette nuit me reviennent en tête, je laisse alors échapper un sanglot croyant que suis seule ici mais des pas se font entendre dans un coin de la pièce.
Une ombre apparait très vite devant moi, l'odeur qu'il dégage me dégoute tellement que je ne peux me retenir de vomir plus longtemps. Tout s'est déversé sur le drap qui me recouvrait. Je voulais l'enlever cependant une voix me stoppe.

Arnaud : laisse... laisse je vais t'aider...

J'ai pris peur et j'ai crié pour qu'il s'en aille,il n'a pas bougé d'un poil. Je tremble fortement devant lui et je pense qu'il l'a remarqué ,il éteint la climatisation. Il pense peut-être que je tremble à cause du froid mais non,c'est à cause de lui,il me terrifie. J'essaie de nouveau de me lever mais cette fois ce n'ai pas mon entrejambe qui m'en empêche mais mon dos, il est complètement lacéré à cause des coups de ceinture qu'il m'a donnée hier soir. Mon dos est détruit, mon t-shirt est même collé dessus à cause du sang et je doute fort que je réussirai à l'enlever sans pleurer ou crier.

Arnaud : ne te lève pas. Je te ramène un paracétamol.

Lui ,il semble calme mais tendu. Il est complètement ailleurs je trouve et après ce qu'il m'a fait je pense que c'est normal.
Têtue comme je suis,j'ai attendu qu'il disparaisse derrière la porte et je me suis rapidement levée en m'accrochant contre le rebord du lit. Les jambes tremblantes,je m'avance lentement jusqu'à la porte,lâchant parfois de petits gémissements de douleur. À un moment j'ai été prise de vertiges tellement violents que je me stoppée net dans ma marche, j'avais la vue complètement troublée et mes larmes n'arrangent rien, je sentais de nouveau la bile me monter à la gorge. J'ai serré les dents en attendant que ça passe. C'est peut-être dû au coup que j'ai reçu à la tête. J'ai l'impression d'être passée sous une voiture,mon corps est méconnaissable...
J'étais toujours debout et perdue dans mes pensées quand une main froide s'est posée sur mon bras,j'ai sursauté  prise de panique.

Arnaud : tu... Tu vas où ?

Il aime bien cette question lui ! À chaque fois il veut toujours savoir où je vais. Que je sache ,ce n'est pas son problème et ça ne l'a jamais été et ça ne le sera pas.

Moi: laisse moi... Partir ... Je t'en... Supplie.

Cette phrase était mon dernier recours,j'avais tout essayé cette nuit là. Je l'ai supplié de toutes les manières possibles, dans touts les langues que je connaissais mais rien n'a marché. Ce qui m'étonne aussi,c'est le fait que personne n'ait rien entendu et pourtant j'avais beaucoup hurlé même si après j'avais la bouche bâillonnée.

Moi: pour l'amour du ciel... Fais le pour maman, pour ta soeur. Après tout ce qu'elle a fait pour toi...

C'était plus un murmure qu'autre chose. Peut-être que parler de sa soeur lui ferait de l'effet et qu'il me laisserait partir.
Ce type est fou,complètement. Il m'a vue grandir avec cette idée en tête, qu'un jour où l'autre il allait faire ce qu'il m'a fait et tout ça parce que ma mère a aimé mon père et pas lui. Je ne comprendrai jamais cette histoire. Ma mère, mon père et Cassandre doivent sûrement se retourner dans leurs tombes et je les comprends.

Arnaud : je... Je suis désolé.

Désolé ? C'est tout? Je ne mérite pas un simple désolé, personne ne mérite un petit désolé. Ce mot n'a jamais effacé la souffrance de quelqu'un ou ses larmes. Désolé n'a jamais reconstruit un vie,désolé ne ramène pas de mort à la vie et désolé ne me rendra pas ma fierté, il ne me rendra pas ma fierté, ma virginité, ce que j'étais sensée donner à mon futur mari. Rien ne me rendra ce que j'ai perdu...
Si jamais je me marie un jour,comment je vais expliquer à mon mari le fait que je ne sois plus vierge,comment ? Ce qui faisait que j'étais encore un peu "pure" m'a été arraché de force. Jamais, jamais je ne pardonnerai cet homme.

Moi: je t'en supplie...

Je pleurais comme une petite fille devant lui,j'avais le coeur complètement en miette. Je croyais qu'il allait me laisser partir quand je l'ai vu se décaler mais il m'a attrapé et m'a pris dans ses bras. Je me suis débattue en lui criant de me lâcher jusqu'à ce qu'il le fasse.

Moi: espère de monstre!! Me touche plus jamais! Je ne veux pas que tu me touche! Me touche pas !

Je me suis effondrée au sol en pleurant. Je me tirais les cheveux en lui criant de me lâcher alors qu'il l'avait déjà fait. J'étais entrain de devenir folle,je sentais encore la sensation de ses mains sur moi comme si il continuait à me violer. Fallait que je sorte d'ici le plus vite possible.

Moi: laisse moi partir !

Arnaud : tu vas partir mais avant prends ceci ,c'est pour toi.

Il me tendait une petite liasse de billets de banque.

Arnaud : ici il y'a 200 000fcfa assez pour que tu trouve un logement et que tu te paie des vêtements.

À cet instant, je me voyais comme une prostituée... C'est comme si il me payait pour ce qu'il m'a fait,comme si j'étais consentante. Je me suis sentie encore plus mal que je ne l'étais déjà.

Moi:...

Je l'ai seulement regardé, c'était une humiliation, une humiliation de plus dans ma vie... Plus jamais je ne me ferai humilier de la sorte! Plus jamais !
























À suivre...

KIMIA: Renaître De Ses CendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant